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lundi 8 septembre 2014

l'Indre le 7 Thermidor An VIII. Chapitre 6.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton.

Le chapitre 6 aborde une autre ressource du Département : la laine. On peut y lire ceci :

" Le Département gagnerait aussi à cet accroissement de fabrication, puisque dans l'état actuel, le commerce de fer ne le cède qu'à celui des laines, dont on va donner l'aperçu.

La rivière de l'Indre partage, comme on l'a vu, le Département en deux portions presque égales; elle détermine aussi la principale division de son agriculture.

Toute la partie à droite, depuis Ardentes jusqu'au dessus de Buzançais, présente de vastes plaines qui ne sont coupées par aucune clôture et dans lesquelles errent librement de nombreuses bêtes à laine. 

Le centre de ce plateau, particulièrement connu sous le nom de champagne, est élevé ; ce qui le prouve, c'est que plusieurs ruisseaux et petites rivières y prennent leur source et coulant dans différentes directions, vont se perdre dans les rivières d'Indre, d'Arnon et du Cher.

Le sol est partout établi sur un banc de pierre calcaire, recouvert d'un terrain léger qui, dans beaucoup d'endroits n'a pas plus de quatre à cinq pouces de profondeur ; encore cette terre se trouve t elle entremelée des débris de ce soc calcaire que la charrue enlève facilement.

Cet amalgame et le peu de profondeur rendent le sol très brûlant et peu susceptible de cette humidité radicale nécessaire à la bonne végétation.

Aussi, quoique généralement on puisse y recueillir tous les grains, froment, seigle, orge et avoine, la production ne s'élève guère au dessus du quadruple ou quintuple de la semence.

On conçoit que de pareils résultats ont du engager les propriétaires et les cultivateurs à chercher dans l'exploitation, des produits plus avantageux.

La nature du sol et sa disposition ont tourné leur vue du coté de l'éducation des bêtes à laine et on a subordonné la culture à cette branche de commerce agricole.

 
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