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lundi 29 septembre 2014

La technique de drainage dans l'Indre au milieu 19 ième (1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1853-1854, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications faites à propos de la technique de drainage.

En particulier, Monsieur Bernard, Inspecteur Général Honoraire des Ponts et Chaussées présente le résultat des essais de drainage, réalisés sur sa propriété, on peut y lire ceci :

Monsieur Beranrd, rend compte à la société d'un essai de drainage qu'il a fait dans le domaine qu'il possède sur le territoire de Saint Benoit du Sault. Cet essai, commencé il y a trois ans, ne s'applique qu'à une superficie d'environ 4 hectares. Monsieur Bernard, qui en a déjà reconnu les avantages, se propose de l'étendre successivement à sa propriété toute entière.

Le terrain drainé est situé sur le flanc d'une petite vallée dont le fond est occupé par un étang et par une prairie.

Le maître drain, celui dans lequel tous les autres versent leurs eaux, est tracé dans une direction à peu près parallèle au talweg. Il a son écoulement dans un étang et dans une mare qui sert d'abreuvoir aux bestiaux.

Les drains secondaires sont tous parallèles entre eux et perpendiculaires au drain principal. Ils sont espacés à 10 mètres l'un de l'autre. Leur profondeur est de 1 mètre. Leur pente est de 2 à 3 centimètres par mètre. Celle du maître drain n'est que de 2 à 5 millimètres.

La largeur de chaque drain est de 15 à 20 centimètres dans le fond et de 40 à 50 centimètres au niveau du sol. Les conduits d'écoulement n'ont pas été établis avec des tuyaux de terre cuite, parce qu'on n'en fabrique pas encore dans les tuileries du voisinage.

On y a suppléé par des pierres schisteuses, assez dures qu'on trouve à proximité. Chaque conduit est formé de deux rangées de pierres plates appuyées de champ contre le talus de la tranchée, d'une troisième rangée de petites pierres formant pavé et posées jointivement entre les deux autres pour empêcher leur rapprochement et pour préserver le sol des affouillements. Enfin d'une quatrième rangée reposant sur les pierres latérales, de manière à en former le recouvrement.

Ce recouvrement est complété par une couche de pierres cassées en petits fragments, comme celles qu'on emploie pour l'entretien des routes.

On a obtenu ainsi un aqueduc rectangulaire, de forme invariable de 5 à 6 centimètres de largeur moyenne et de 8 à 10 centimètres de hauteur.

                                                                                                     
                                                                                                ( à suivre )
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