Velles 1664-1693. La Mortalité chapitre 1

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Depuis plusieurs semaines nous publions sous forme de feuilleton, un intéressant travail réalisé en 1967, par un étudiant en sociologie de Tours, Daniel Viaud, et relatif à la population de Velles sur la période 1664-1693.

Il aborde aujourd'hui la mortalité et dans ce chapitre 1 dit ceci :

"Avec les régistres paroissiaux de Velles, c'est la mortalité qui est le problème le plus difficile à approcher. Il arrive souvent qu'une personne, enfant ou adulte, meurt dans une paroisse voisine. A ce phénomène habituel dont les historiens-démographes tiennent compte et qui n'entraine pas de gros écarts dans les résultats, nous ajouterons le fait que les registres paroissiaux de Velles omettent parfois presque systématiquement le décès d'enfants. C'est pourquoi nous présentons de façon détaillée le tableau des décès à plus de 15 ans, mais non pas celui des décès d'enfants.  

Le mouvement saisonnier :

Un mouvement saisonnier correct est néanmoins observable. Nous avons d'abord groupé les décès à plus de 13 ans dont nous donnons les indices mensuels. La courbe obtenue donne un maximum d'hiver et un minimum d'été, comme il se doit ; mais dans le détail, d'importants écarts existent avec les résultats déjà observés en démographie historique.

Le maximum est habituellement observé en fin d'hiver et à l'époque de la soudure Mars-Avril. Le minimum est également plus tardif juillet-septembre au lieu de Juin-Aout.

Les résultats obtenus pour la mortalité infantile ne font qu'accentuer ce désaccord : le fort maximum de septembre et le maximum secondaire d'hiver sont pourtant facilement explicables. Là apparait plus clairement enfin le troisième maximum d'avril seulement esquissé dans la courbe saisonnière de la mortalité non  infantile."

Décès :

1675        21

1676        28

1677        26

1678        13

1679        22

1680        16

1681        23

1682        9

1683        9

1684        22

1685        17

1686        20

1687        55 dont 36 enfants

1688        13

1689        21

1690        10

1691        23

1692        17

1693        27

D'un siècle à l'autre..........

 

La Troupe « Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière de Velles 2014 »,

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1547. Rixe mortelle à Déols entre Philippe de Boisé et François de Boisrobert

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

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Au 16 ième siècle,  les duels entre Seigneurs étaient fréquents. Cet esprit batailleur nous est rapporté par Maxime Rousseau, dans son ouvrage "Le passé d'une localité rurale, Velles en Bas-Berry".

Il nous relate l'incident suivant survenu à Déols en 1547, entre Philippe III de Boisé, un descendant de Perrin de Boisé et François, Seigneur de Boisrobert :

"Le lundi de Quasimodo, au mois d'avril, à Déols, près la maison où pend une enseigne : le Cheval-Blanc, l'archer de la garde du Roi Henri II, Philippe de Boisé et un autre de Boisé, son parent, arrière descendant d'un frère de Perrin, un de Boisé de la branche de Courcenay, François, Seigneur de Boisrobert, se prirent de querelle.

Motif insignifiant : une discussion au sujet d'un échange de chevaux fait auparavant. Et ce furent paroles et propos fâcheux et de courroux. Toutefois, sans qu'il y eût d'autre querelle, ledit Boisrobert, prit sa haquenée, monta dessus, et dit à son serviteur, ces mots ou semblables : Pique ! Pique !

Lors, Philippe de Boisé, sans intention de l'injurier, mais par la familiarité qu'ils avaient ensemble : je vois que tout le monde se dédit.

Ledit Boisrobert se retourna soudain et repartit : par le sang-Dieu, je suis du monde, et si voulez dire que je me suis dédit, je dis qu'avez menti !

Ce disant, il descendit de cheval, dégaina son épée, et répétant sa phrase, en frappa Philippe de Boisé au bras gauche, couvert heureusement de son manteau.

Craignant le pire, Philippe à son tour, dégaina. Et, au cours des passes, ledit Boisrobert fut atteint au côté, sur les roggnons et faute de soins ou autrement, alla sept ou huit jours après, de vie à trépas.

Des lettres de grâce furent accordées au meurtrier en juin suivant.

Et ce n'étaient pas les premières, Philippe de Boisé avait été gracié deux fois déjà : en avril 1535 pour homicide à son corps défendant, sur la personne d'Etienne Girard, dit la Garde, et en décembre 1539 pour meurtre, encore accidentel, sur la personne de Jehan de la Fermière, dit la Rasse.

D'un siècle à l'autre.......

 

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1906-1907 Velles à la " Belle-Epoque" chapitre 1

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

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L'analyse de la population de Velles montre que son apogée fut atteinte en 1906. Velles vivait alors sa « Belle Epoque ». L'une des façons d'appréhender l'état d'esprit et le contexte de l'époque est de plonger dans l' « Almanach Pratique illustré du Petit Parisien ».

Nous avons la chance de disposer d'un exemplaire de 1907 dont la présentation rappelle tous les évènements de l'année précédente, à savoir 1906. Ce document fourmille d'informations de toute nature qui étaient celles dont disposaient les habitants de Velles à l'époque.

Nous allons les restituer au fil d'articles, en replaçant Velles, dans le contexte historique national et mondial. Une façon de se mettre dans la peau d'un Vellois de l'époque.

Intéressons nous aujourd'hui aux vieux métiers et à l'artisanat, activités structurantes à l'époque, particulièrement dans les petits villages.

La lecture des calendriers nous permet de recenser les fêtes qui n'en doutons pas, devaient être l'occasion de joyeuses festivités :

15 janvier : fête de chaudronniers

16 janvier : fête de grainetiers

17 janvier : fête des charcutiers

22 janvier : fête des vignerons

19 mars : fête des charpentiers

4 avril   : fête des laboureurs

23 avril : fête des maitres d'armes et armuriers

1 mai     : fête universelle des travailleurs

               : fête particulière des meuniers

20 juillet : fête des tanneurs

18 juillet : fête des brasseurs

26 juillet : fête des instituteurs

1 aout    : fête des maçons

10 aout  : fête des verriers

16 aout  : fête des tailleurs de pierre

24 aout  : fête des tailleurs d'habits

30 aout  : fête des jardiniers

7 septembre   : fête des cloutiers

26 septembre : fête des coiffeurs

27 septembre : fête des chirurgiens

18 octobre  : fête des peintres

25 octobre  : fête des cordonniers

3 novembre   : fête des chasseurs

11 novembre : fête des tonneliers 

18 novembre : fête des marchands d'habits, des fripiers, des brocanteurs

23 novembre : fête des musiciens

1 décembre : fête des couteliers, des plombiers, des serruriers, des chaudronniers,

                       des forgerons, des maréchaux-ferrants

4 décembre  : fête des pompiers, des artilleurs, des mineurs

6 décembre   : fête des écoliers

13 décembre : fête des pâtissiers

28 décembre : fête des cordiers

31 décembre : fête des saliniers

D'un siècle à l'autre......

 

La Troupe « Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière de Velles 2014 »,

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1664-1693. Velles, la Natalité chapitre 6

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Nous publions sous forme de feuilleton, une étude réalisée par Daniel Viaud, étudiant en sociologie à Tours en 1967. Dans ce chapitre 6 de la natalité, il étudie l'espacement des naissances et dit ceci :

"Nous avons du nous en tenir à une étude simple des intervalles intergénésiques sans faire intervenir certains facteurs importants comme la durée totale du mariage, l'âge au mariage ou surtout l'interruption de l'allaitement par la mort du nouveau né avant sevrage, qui raccourcit beaucoup l'intervalle.

Le nombre de nos cas d'études diminue forcément au fur et à mesure que l'on passe du premier intervalle aux suivants, jusqu'à devenir trop faible : successivement 93-67-43-12-7 etc

L'intervalle moyen entre le mariage et la première naissance se réduit habituellement à 12 ou 14 mois. A Velles, il est de 20 mois, ce qui met encore une fois, fortement en valeur le mariage jeune des filles et la stérilité juvénile.

Mais en dehors de ces cas particuliers, le premier intervalle est réellement plus grand : le mode en effet est de 12 ou 13 mois à Velles ; il ressort généralement très nettement à 9 mois.

Les autres intervalles sont aussi beaucoup plus longs que les moyennes habituelles, moyennes ici obtenues : 27,4 pour le second intervalle, 28,1 pour le troisième, 29,1 pour le quatrième. Le mode pour le second intervalle, le seul valable, ressort néanmoins à 14 mois.

C'est cet espacement assez long entre les naissances qui nous donne évidemment un taux de fécondité assez bas. Reste à savoir si d'éventuelles lacunes dans les relevés des baptêmes ne sont pas uniquement responsables de cette fécondité anormalement basse.

Il faudrait en cas de réponse négative, rechercher la cause de cet important caractère démographique, dans la faiblesse de la population de notre paroisse, située dans une région si notoirement insalubre".

D'un siècle à l'autre..........

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Festi'Velles à la Bourse Touristique de l'Indre avec Berry Province

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L'article publié ce jour, traite d'actualité. En effet dans le cadre de son plan de communication, l'association Festi'Velles a participé le 26 mars à la treizième Bourse Touristique de l'Indre, organisée à Châteauroux par l'ADT Indre.

Plus de 130 exposants de la Région Centre, professionnels du tourisme, présentaient  les différentes manifestations et évènements de la saison touristique 2014.

A ce titre, le stand de Festi'Velles assurait la promotion du Festi'Lumière de Velles. Ce fut l'occasion de très nombreuses rencontres avec des acteurs du tourisme très intéressés par notre démarche. 

Affiches, marque-pages, flyers ont été largement distribués et le blog mis en valeur.

On a pu constater par rapport à l'année passée, une notoriété croissante pour ce "Rendez-vous culturel et champêtre du début d'été dans l'Indre"

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Exode 1940. Velles terre d'accueil, chapitre 9

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Nous publions sous forme de feuilleton historique, le chapitre 9 d'un document rare et exceptionnel, dactylographié par le Directeur de l'école, Monsieur Défradat en 1947.

Il porte témoignage de la générosité des habitants de Velles, pendant l'exode de 1940.

Conscient de son rôle de « passeur d'histoire », il écrit ceci :

« Dans trente ans, le récit en serait déformé, dans cinquante, à peu près oublié. Il est temps d'écrire pour les futurs habitants de Velles ce que fut, à Velles, cet exode. Le témoin qui essaie d'en faire le récit se porte garant de sa vérité »

« j'étais là, telle chose advint »

Velles décembre 1947

M. Défradat

Le chapitre 9 publié ce jour traite de la "Liquidation",

" La période de reflux fut beaucoup plus calme et le retour moins mouvementé que l'aller.

Ceci permit de mettre un peu d'ordre dans la comptabilité des réfugiés de Velles, au moins de ceux qui y séjournèrent plusieurs semaines..........."

D'un siècle à l'autre..........

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A propos des titres de noblesse......

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Dans de nombreux documents relatifs à la famille de Boisé de Courcenay, les différents Seigneurs portent soit le titre d'écuyer ou de chevalier. C'est en consultant un mémoire de la société des antiquaires du centre, publié à la fin du dix neuvième siècle que nous apparait plus clairement la différente hiérarchie des titres de noblesse. 

L'article dit en substance ceci :

" Quant aux titres de Messire, Chevalier, Ecuyer et Noble, il peut être intéressant d'établir en quelques lignes, leur portée précise.

Messire et Chevalier ne se donnaient qu'à la haute noblesse, mais Messire précédait le nom et s'appliquait souvent aussi aux personnes revêtues de quelque dignité civile, militaire ou ecclésiastique.

Noble se plaçait comme Messire avant le nom propre mais était loin d'avoir la même portée. Chose plus bizarre, ce n'était même pas toujours une marque de noblesse, tout au contraire.

Sa signification variait suivant les provinces et n'emportait droit à l'ordinaire que dans les pays réunis récemment à la Couronne, comme Flandres, Hainaut, Artois, Franche-Comté, Lyonnais, Bourbonnais, Forez, Dauphiné, Provence, Languedoc, Roussillon et dans l'étendue des parlements de Bordeaux, Toulouse et Pau.

De toutes les qualifications nobles, la plus commune était celle d'Ecuyer. Dans les deux derniers siècles notamment, elle était devenue par excellence le titre caractéristique de la simple noblesse et le critérium presque absolu de la noblesse en général.

Etait noble quiconque pouvait se qualifier Ecuyer, ne l'était point qui n'avait pas droit à ce titre. Toute personne noble ou anoblie pouvait le prendre en ses actes au lieu que ceux là, seuls se pouvaient qualifier gentilshommes dont la noblesse remontait au moins à quatre races".

D'un siècle à l'autre.........

Velles 1664-1693. La Natalité , chapitre 5.

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Depuis plusieurs semaines, nous publions sous forme de feuilleton, une étude réalisée par Daniel Viaud, étudiant en sociologie à Tours en 1967.

Dans ce chapitre 5 de la natalité, il aborde aujourd'hui la fécondité et dit ceci :

" La reconstitution des  familles permet seule des études sur la fécondité. Elle n'implique pas pour cela des résultats au dessus de tout soupçon. Il est en effet souvent difficile, en raison des diverses lacunes et de la trop courte période couverte par notre étude, de constituer des échantillons statistiques suffisamment importants.

La date de fin d'observation, l'âge au mariage et au moins une naissance par exemple, ne se trouvent réunis simultanément que sur 17 fiches.

C'est dire le caractère très discutable de nos résultats chiffrés.

Le Taux de fécondité :

Néanmoins, si les chiffres obtenus ne sont pas à prendre au pied de la lettre, ils donnent souvent une indication intéressante. Ainsi le taux de fécondité à divers âges est, comme nous devions nous y attendre, sans doute plus bas qu'en d'autres régions de France, déjà étudiées.

Nous l'obtenons pour un groupe d'âge, en rapportant au nombre de femmes mariées fécondes, appartenant à ce groupe et compte tenu du nombre d'années durant lesquelles elles y sont restées, le nombre de naissance vivantes connues.

                                                                              Age de la femme

                              15-19 ans                 20-24 ans             25-29 ans        30-34 ans

Nb de cas                  10                              14                         12                    4

Nb de femmes

années                       16                              47                        34                    10.5

Nb de naissances       3                               19                        13                    3

Taux( naissance 

pour 1000 femmes

mariées)                    187                           404                      382                    285

Le maximum entre 20 et 24 ans est classique. On voit là que la précocité des mariages n'implique pas la précocité de la fécondité la plus élevée.

Mais ce taux de fécondité est bas si on le compare à celui des trois paroisses de J. Gagnage ou de Crulai : 452 et 320 au dessous de 20 ans, 524 et 419 de 20 à 24 ans, 487 et 429 de 25 à 29 ans, 422 et 355 de 30 à 34 ans.

On trouvera dans l'espacement des naissances une confirmation à ce taux de fécondité très bas.

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1843. La Loubatière domaine Saint-Simonien.

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On a pu déjà l'évoquer lors d'articles précédents, Velles et particulièrement les terres de Vauzelles furent l'objet d'expérimentations Saint Simoniennes. En effet en 1833, une colonie s'y implanta, suite à l'achat de plusieurs domaines par le père Bouffard et Madame veuve Petit. Suite au décès prématuré de cette personnalité Saint Simonienne, qui d'ailleurs est enterré au château de Vauzelles, c'est Madame Petit aidé de son fils, qui multipliera les expérimentations agricoles, mettant ainsi en pratique les valeurs du maître. Le progrès scientifique est le seul capable d'améliorer les conditions sociales  du plus grand nombre.

Le choix de Velles s'explique probablement par la pauvreté de la population, et la part importante de terres incultes, composées en grande partie de brandes. L'ambition de cette colonie Saint-Simonienne fut de développer des méthodes innovantes pour améliorer le rendement des cultures et ainsi permettre l'amélioration des conditions de vie de la population locale.

L'examen des baux de fermage est de ce point de vue très intéressant. Nous les publierons régulièrement au fur et à mesure de l'exploitation du "fonds Petit"aux archives départementales.

Nous avons déjà publié un article sur le domaine de Lizatte, nous abordons aujourd'hui un premier bail relatif au domaine de la Loubatière.

Il a été établi le 29 septembre 1843 entre Marie Eloi Bouton (veuve Petit) et Sieur Jean Renault, fermier à la Loubatière, on peut y lire ceci :

1/ 4 boeufs estimés                             900 francs

2/ 2 veaux estimés                              220 francs

3/ 1 vache estimée                              170 francs

4/ 2 jougs estimés                           10 francs

5/ 6 porques entiers                        135 francs

6/ 110 brebis avec les anious           1320 francs

7/ 3 tombereaux                                   100 francs

8/ 1 brancore                                        16 francs

9/ 1 arraut

10/ 2 erces (herses)                               21 francs

11/ 2 colics                                               4 francs

12/ 2 sechelles à foin                               6 francs

13/ 1 charrue                                         59 francs

14/ 100 quintalles de foin                    350 francs

15/ 80 quintalles de paille                   120 francs

16/ 80 voitures de fumier                   340 francs

17/ 1 voiture boeuf et carriole           250 francs

18/ La vigne et le jardin                       20 francs

19/ La récolte pendant paratine      1000 francs

"Droit de pacage seulement après cinq années de coupe dans le bois dit le Gouffre, dépendant également du domaine de la Loubatière"

"Madame Petit  se fait expresse réserve :

 1/ de tous les bois et troènes dépendant du domaine de la Loubatière.

 2/ de la vieille grange.

 3/ de trois locaux dans le bâtiment neuf construit pour les bestiaux.

 4/ de la chambre habitée autrefois par Robin, avec jouissance du local où est placé la forge et de celui où l'on met le charbon.

 5/ de toutes les chambres hautes du corps de bâtiment neuf.

 6/ de la moitié dans les produits annuels des châtaigniers et des arbres fruitiers implantés hors du jardin attenant à la maison d'habitation.

 7/ du droit à la pompe et au puits.

 8/ de la récolte des basses herbes du pré d'Arthon dont il est ci-dessus parlé, après l'enlèvement de la coupe de foins".

Suit une liste de consignes extrêmement précises : 

"De cultiver, labourer, fumer et ensemencer les terres dans les temps et saisons convenables, sans être tenus de suivre l'ordre des sols établi, demeurant au contraire autorisé à établir le mode de culture qu'il leur plaira en ayant soin de fumer et marner convenablement les terres où devront être ensemencés les gros blés".

"De cultiver, fumer et provigner les vignes en temps convenables et de leur faire donner toutes les façons d'usage".

"De marner chaque année, la quantité d'un hectare, vingt sept ares, soixante centiares de terre, sans indemnité".

"Ils laisseront six hectares de trèfle minette et pimprenelle,  comme ayant reçu pareille quantité à l'époque de leur entrée en jouissance, le tout en bon état de semence et ensemencé l'année même de leur sortie".

"D'entretenir les prés en bonne nature de fauche, de les étaupiner et de faire en sorte que la première coupe soit enlevée avant le 15 juillet de chaque année, attendu que les preneurs aient seulement droit à cette première coupe".

" Les preneurs sont tenus de laisser à l'époque de leur sortie, la quantité de dix hectares, vingt ares, quatre vingt centiares de terre ensemencées en trèfle. La graine en sera fournie par Madame Petit, pourvu que l'ensemencement soit fait l'année qui précédera la sortie des preneurs".

Cheptel de fer :

 1/ 96 moutons                        1614 francs

 2/ 202 vassiveaux                   2329 francs

 3/ 4 boeufs                                850 francs

 4/ 4 mères truie et 16 petits    280 francs

 5/ 1 voiture                               275 francs

 6/ 1 vieille charrue                     25 francs

Bail : 1200 francs de fermage annuel.

D'un siècle à l'autre.........

 

La Troupe « Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière de Velles 2014 »,

(Tarifs-Billetterie-Réservations, voir la rubrique liens de ce blog).

Contact Presse 02 54 36 75 02

Alliances Courcenay-Buxières d'Aillac

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

C'est le 4 juin 1647 que Claude de Boisé, Seigneur de Courcenay, Chézeaux, Chézennes, Vernusse et Relle épousa Marguerite Le Roy, fille de Jean Jacques Le Roy, Chevalier, Seigneur de Marmagne et de Buxières d'aillac.

Il fut maintenu dans sa noblesse le 17 juin 1669 par jugement de l'intendant.

Une pièce du chartrier de Beauregard, confirme cette alliance :

"15 décembre 1671, transaction entre Claude de Boisé, Chevalier, Seigneur de Courcenay, au nom de ses enfants et de feu Marguerite Marie Le Roy, sa femme et des autres héritiers, des grands parents maternels de celle-ci d'une part et Messire Adrian Le Roy, Seigneur de Buxières d'Aillac d'autre part".

D'un siècle à l'autre........

 

La Troupe « Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière de Velles 2014 »,

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Velles 1664-1693. La natalité chapitre 4.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Daniel Viaud, lui, étudiant en sciences humaines, nous dépeint dans son mémoire,soutenu à la faculté de Tours, en juin 1967, la vie sociale du village à travers une étude sur la population de Velles de 1664 à 1693.

Ce carottage historique est particulièrement intéressant et nous le publions sur ce blog, sous forme de feuilleton.

Dans le chapitre 4 de la natalité, il aborde l'âge des mères à la première naissance et écrit ceci :

« Nous avons vu précédemment combien l'âge au premier mariage des filles était bas . Une stérilité juvénile naturelle se charge de corriger cette anomalie.

Le tableau suivant montre sur un même échantillon statistique, la différence entre les âges de la mère au mariage et lors de la première naissance.

Si la moyenne des âges au mariage est de 18,8 ans sur cet échantillon, celle des âges à la première naissance est de 22 ans.

Plus de trois années séparent les deux évènements.

Quand le mariage est particulièrement jeune, l'intervalle atteint facilement 4 ou 5 ans.

Sans passer par les âges, toujours difficiles à obtenir, nous avons pu l'étudier sur un échantillon plus large à propos de la fécondité.

âge au mariage        nombre de cas

13                                    2

14                                    1

15                                    1

16                                    2

17                                    3

18                                    2

19                                    6

20                                    3

21                                    1

22                                    5

23                                    1

24                                    1

âge à la 1ère      nombre de cas

naissance

15                                   1

17                                   1

18                                   2

19                                   2

20                                   5

21                                   7

22                                   4

23                                   2

24                                   1

25                                   3

D'un siècle à l'autre............

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6 avril 1723. Droit d'usage dans les bois de Courcenay

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

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La consultation du chartrier de Beauregard nous réserve toujours des surprises. Rappelons qu'il s'agit du recueil des documents appelés à l'origine, chartres et devenus au fil des âges des chartes et pièces relatives, au cas particulier à la famille de Boisé de Courcenay.

Dans un article précédent, nous évoquions l'origine des droits d'usage, en particulier dans les bois et forêts.

A la date du 6 avril 1723, nous retrouvons la trace d'un document  qui dit ceci :

"Sousseing entre André de Boisé, Seigneur de Courcenay et René Guillon, marchand à Châteauroux. Il vend à celui-ci, le droit d'envoyer tous les bestiaux de la métairie de Cré dans les bois non défensables dépendant de la terre de Courcenay".

André de Boisé, Seigneur de Courcenay, était le fils de Jean Charles de Boisé et Marie Anne des Roches. Il prit pour épouse Angélique de Laage en 1710.

Son petit fils, Claude, Comte de Boisé, Seigneur de Diors, marié à Gabrielle, Marie, Rogère de Cugnac/Dampierre, mourut en 1799 sans descendance.

C'est donc par le rameau de son frère Jean Charles de Boisé que se perpétra jusqu'à nos jours, la descendance de cette illustre famille.

D'un siècle à l'autre......

 

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Velles 1664-1693. La Natalité chapitre 3.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Nous publions aujourd'hui, la suite de l'étude sociologique, réalisée en 1967 par Daniel Viaud, étudiant à Tours, et relative à la population de Velles sur la période 1664-1693.

Il aborde aujourd'hui, dans le chapitre 3 de la natalité, le nombre de naissances par famille et écrit ceci :

« Une moyenne de deux enfants par ménage apparaît plus basse que tout ce qui a pu être trouvé jusqu'alors.

Nous devons bien sûr tenir compte de l'imprécision statistique : il manque sans doute dans nos fiches, un certain nombre de baptêmes ; mais on ne peut attribuer à ce seul fait, la faiblesse de la moyenne.

Sur les 83 familles dont nous connaissons la date de fin d'observation, aucune n'est complète, c'est à dire, aucune ne va du premier mariage de la mère à sa stérilité définitive (40-45 ans).

Tout concourt à abaisser la moyenne, à commencer par la briéveté de la durée des mariages : 20 mariages ne donnent pas d'enfants, parce que leur durée est inférieure à trois ans.

Nous n'en avons compté que cinq dont on puisse dire qu'ils sont stériles sur une plus longue période.

30 % des unions ne donnent qu'un seul enfant.

La stérilité juvénile des mères jeunes abaisse encore le nombre moyen d'enfants en fonction d'une même durée du mariage, tout comme l'écart entre les naissances.

On comprend que, dans ces conditions, l'âge au mariage de la femme ne joue aucunement sur le nombre des naissances.

La seule chose qui importe, c'est de savoir si l'épouse survit ou non aux premières années du mariage.

D'un siècle à l'autre......

 

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