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mardi 30 septembre 2014

La Seigneurerie de Beauregard au 18 ième. Chapitre 10.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Ce chapitre 10 donne un état complet des étangs sur la Seigneurie de Beauregard. 

"L'importance des ressources liées aux étangs apparait à travers la description en nature et qualité de chaque fond d'empoissonnement, en vue de sa reconstitution identique à la fin du bail des fermes générales.

Aussi nous pouvons choisir à titre d'exemple, le dénombrement du bail de ferme générale de 1756.

.....Quinze étangs qui sont remis au-dit preneur à son entrée en jouissance tous biens et dument empoissonnés:

Savoir, l'étang de Courcenay                                            de  1.500 nourrains de carpes
             l'étang de Boisay                                                   de  1.500 nourrains de carpes
             l'étang de Contrepignon                                       de 1.500 nourrains de carpes
             l'étang de la Bordeille                                           de 800 nourrains de carpes
             l'étang de la Jarrige                                              de 800 nourrains de carpes
             l'étang dit du Milieu                                              de 800 nourrains de carpes
             l'étang Neuf                                                            de 500 nourrains de carpes
             l'étang de la Mortaigue                                          de 500 nourrains de carpes
             l'étang du Renfermy                                              de 500 nourrains de carpes
             l'étant de la Porte                                                   de 500 nourrains de carpes

Les quatre étangs suivants seront remis au-dit preneur empoissonnés de la présente année vers le mois d'avril prochain, savoir :
             l'étang de Verdin                                                    1.200 nourrains de carpes
             l'étang de la Souttière                                            1.000 nourrains de carpes
             l'étang des Cosses                                                   1.500 nourrains de carpes
             l'étang de la Perrière                                                400 nourrains de carpes

Ainsi que l'étang Lajon qui est à nourrains et qui s'empoissonne de trente mères carpes dont vingt aux oeufs et dix au lait."

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lundi 29 septembre 2014

La technique de drainage dans l'Indre au milieu 19 ième (1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1853-1854, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications faites à propos de la technique de drainage.

En particulier, Monsieur Bernard, Inspecteur Général Honoraire des Ponts et Chaussées présente le résultat des essais de drainage, réalisés sur sa propriété, on peut y lire ceci :

Monsieur Beranrd, rend compte à la société d'un essai de drainage qu'il a fait dans le domaine qu'il possède sur le territoire de Saint Benoit du Sault. Cet essai, commencé il y a trois ans, ne s'applique qu'à une superficie d'environ 4 hectares. Monsieur Bernard, qui en a déjà reconnu les avantages, se propose de l'étendre successivement à sa propriété toute entière.

Le terrain drainé est situé sur le flanc d'une petite vallée dont le fond est occupé par un étang et par une prairie.

Le maître drain, celui dans lequel tous les autres versent leurs eaux, est tracé dans une direction à peu près parallèle au talweg. Il a son écoulement dans un étang et dans une mare qui sert d'abreuvoir aux bestiaux.

Les drains secondaires sont tous parallèles entre eux et perpendiculaires au drain principal. Ils sont espacés à 10 mètres l'un de l'autre. Leur profondeur est de 1 mètre. Leur pente est de 2 à 3 centimètres par mètre. Celle du maître drain n'est que de 2 à 5 millimètres.

La largeur de chaque drain est de 15 à 20 centimètres dans le fond et de 40 à 50 centimètres au niveau du sol. Les conduits d'écoulement n'ont pas été établis avec des tuyaux de terre cuite, parce qu'on n'en fabrique pas encore dans les tuileries du voisinage.

On y a suppléé par des pierres schisteuses, assez dures qu'on trouve à proximité. Chaque conduit est formé de deux rangées de pierres plates appuyées de champ contre le talus de la tranchée, d'une troisième rangée de petites pierres formant pavé et posées jointivement entre les deux autres pour empêcher leur rapprochement et pour préserver le sol des affouillements. Enfin d'une quatrième rangée reposant sur les pierres latérales, de manière à en former le recouvrement.

Ce recouvrement est complété par une couche de pierres cassées en petits fragments, comme celles qu'on emploie pour l'entretien des routes.

On a obtenu ainsi un aqueduc rectangulaire, de forme invariable de 5 à 6 centimètres de largeur moyenne et de 8 à 10 centimètres de hauteur.

                                                                                                     
                                                                                                ( à suivre )
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samedi 27 septembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième. Chapitre 9.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.


La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Dans ce chapitre 9, l'auteur aborde la ressources des étangs. On peut y lire ceci :

"En ce qui concerne le second type d'activité para-agricole, lié à la mise en valeur des étangs, nous nous référons aux dénombrements de ceux-ci rencontrés dans les baux de ferme générale de 1756 et 1784.

Ce sont  quinze étangs qui sont énumérés dans le bail de ferme générale de 1756.

Pour compléter ce résultat, il faut recourir  à un autre type de document : le cadastre de 1833.

En effet, il nous permet de mesurer l'espace relatif occupé par les étangs. Pour chacun d'entre eux, la superficie oscille entre huit hectares, cinq hectares et surtout deux à cinq hectares pour la plus grande partie.

Le nombre, la permanence, les clauses précises et relatives à l'entretien des étangs, indiquent qu'on a vu, et là en toute conformité avec la nature imperméable et médiocre du sol, dans leur mise en valeur, le moyen d'obtenir un revenu facile dont la complémentarité n'était pas à négliger.

L'exploitation des étangs, tout comme celle du capital forestier reste entièrement dans les mains du Seigneur ou passe dans celles du fermier général ( ce qui ne se vérifie pas dans ce cas, pour l'exploitation de la forêt).

Les baux de ferme générale et surtout les clauses des sous-baux, excluent du fermage de toute unité d'exploitation, les étangs qui y seraient compris."
 
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vendredi 26 septembre 2014

L'Indre 7 Thermidor An VIII. Chapitre 11

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

 
La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Ce chapitre 11 traite de l'impact de la Guerre sur les manufactures de draps. On peut  y lire ceci :

"Depuis que la guerre a rendu les transports par mer, dangereux ; depuis que l'Anglais, ce peuple jaloux de tous les genres d'industrie, est parvenu à dominer et à intercepter toutes les communications, on est obligé de faire venir les laines par terre.

Leur importation est devenue par là, difficile, longue, fort coûteuse et la proportion entre le prix et celui des laines du Département a été rompue et alors les fabricants de ces villes manufacturières se sont rejetés sur les laine du Département.

Il y a plus, toutes les fabriques de Belgique qui ne connaissaient autrefois que les laines d'Espagne, forcées par les mêmes besoins, ont adopté la même mesure et il en est résulté dans les prix des laines du Département, un accroissement qui, réuni à la difficulté et à l'incertitude du débouché des draps et au cours très bas de cette marchandise dans la qualité fabriqué à Château-Roux, s'oppose absolument à l'activité des manufactures.

Le fabricant qui a acheté de la laine préfère la vendre à un bénéfice médiocre plutôt que de la manufacturer. Et ces spéculations occasionnent une stagnation entière dans les travaux des manufactures et en préparent même la cessation totale.

Cet état d'abandon est moins funeste aux fabricants même qu'aux ouvriers. Très peu de chefs de manufactures soit en fer, soit en drap obtiennent par la vente des choses manufacturées, l'intérêt des fonds qu'ils avancent et un juste dédommagement des peines auxquelles ils sont exposés et des inquiétudes qui les assiègent continuellement.

Mais les ouvriers nombreux auxquels les fabriques de draps fournissaient les moyens d'existence, ne les trouvant plus, comment pourront- ils remplacer ce défaut d'occupations ordinaires.
 
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jeudi 25 septembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième. Chapitre 8.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

 
La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurerie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Le chapitre 8 traite du capital forestier. On peut y lire ceci :

"Le capital forestier de la Seigneurie de Beauregard atteint 576 hectares, soit à titre de comparaison avec l'ensemble des terres labourées, un pourcentage de 75%.

La propriété et l'exploitation de ce capital forestier relèvent entièrement du Seigneur de Beauregard.

Les clauses des différents baux excluent soigneusement de chaque unité d'exploitation affermée, la portion de bois,taillis,futaies qui en dépend.

Les droits de paisson, de glandée sont autorisés après demande faite au Seigneur et dans la mesure où les portions de bois ne sont pas en temps de coupe : dans le bail de 1756 : "Sera permis au preneur de faire pacager ses bestiaux dans tout l'espace desdites terres et seigneuries même les bois d'icelles hors les temps de coupe et en se conformant aux ordonnances des Eaux et Forêts".

 Les papiers relatifs aux coupes et aux ventes de bois sont rares. Mais une vente de bois, faite par Monsieur de Courcenay au Sieur Moulin et à ses associés pour 5.700 livres est attestée en 1768.

Ce document bien qu'isolé, confirme ce que l'importance quantitative du bois au sein des terres relevant de Beauregard laissait présager. 

Importance quantitative  donc et surtout qualitative si l'on établit une comparaison entre le produit de cette vente et le produit de la ferme générale qui atteint lorsqu'il est conclu en 1769 : 7.500 livres.

L'importance du revenu assuré par la vente des coupes de bois, est également soulignée par le soin pris pour éviter tout abus d'exploitation du capital forestier.

De tels abus sont en effet constatés lors de l'automne 1771 alors qu'ils ont été commis par les associés chargés de la mise en coupe d'une parcelle."

 
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mercredi 24 septembre 2014

Routes de 1ière classe au début de l'Empire. (2)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Premier Consul, Napoléon Bonaparte fait établir en 1801, par son Ministre de l'intérieur, un état statistique complet de tous les départements de France. L'objet en était : « ...Donner enfin à la Nation, la connaissance exacte de ses richesses et de ses ressources, pour faire connaître cette France si belle, cette terre si féconde et si heureuse, cette patrie si favorisée de la providence, à laquelle on s'attache davantage à mesure qu'on l'étudie mieux ».

Pour l'Indre, c'est le Préfet DALPHONSE qui réalisa le document. « Pendant quatre mois consécutifs, j'ai parcouru le département de l'Indre, j'ai visité toutes ses communes, tous ses établissements, toutes ses routes. Partout j'ai vu, j'ai interrogé, j'ai recueilli......

Heureux si en acquittant un des devoirs les plus difficiles de l'Administration qui m'a été confiés, j'obtiens pour prix des efforts et des travaux qu'il m'a couté, de fixer la sollicitude du Gouvernement sur un département qui en a plus besoin qu'aucun autre et auquel quelques uns de ses regards vivifiants, suffiraient peut être pour lui donner une existence nouvelle.

Heureux encore, si en dévoilant aux habitants de ce département leurs propres ressources, je parviens à vaincre leur apathie, première cause de leur infortune et à les porter à mettre à profit les dons que ne leur a pas refusés la bienfaisante nature »

Ce document de référence est disponible via Gallica, site en ligne de la B.N.F. On y découvre une multitude d'informations.

Ainsi à propos des routes de première classe, on peut lire ceci :

"......Elle est desservie aussi par une diligence, le bureau principal est à Châteauroux. La taxe d'entretien est perçue à trois barrières, l'une à Vatan, l'autre à Châteauroux et la troisième à Argenton.

Par un arrêté du  7 frimaire an 10, les règlements concernant la police du roulage avaient été rappelés et leur exécution ordonnée . Mais cette mesure avait l'inconvénient de mesures partielles. Il était difficile d'en maintenir rigoureusement les dispositions. La loi du 29 floréal dernier y a pourvu, et en fixant le poids des voitures employées au roulage et aux messageries, elle prévient des dégradations que des travaux continuels et dispendieux pourraient à peine réparer.

Il existe sur cette route, cinq ponts principaux et deux arches. Le premier pont est sur la rivière de l'Indre, entre la commune de Déols et la ville de Châteauroux. Il a cinq arches de cinquante-neuf mètres de débouché chacune.

Le deuxième pont est sur la rivière de la Bouzanne, près de la commune de Tendu. Il a également cinq arches ayant chacune quarante-cinq mètres de débouché.

Le troisième pont est sur la rivière de Creuse, dans la ville d'Argenton. Il a quatre arches, de quarante deux mètres chacune de débouché.

Le quatrième pont est sur la rivière de Sosne, dans la commune de Celon. Il a trois arches de quinze mètres chacune de débouché.

Le cinquième pont est sur la rivière d'Abloux, près la poste du Fay. Il n'y a qu'une arche et cette arche n'a que douze mètres de débouché.

La première arche est établie sur le ruisseau du Gèneton près la ville d'Argenton . Elle a quatre mètres cinquante centimètres d'ouverture.

La seconde arche est établie sur le ruisseau de Champalais, près la commune de Mouhet. Elle a sept mètres d'ouverture.

Indépendamment de ces cinq ponts et de ces deux arches, il existe encore sur cette route trente-cinq ponceaux, arceaux ou aqueducs ayant depuis un mètre jusqu'à trois mètres d'ouverture.

Tous ces ouvrages sont en maçonnerie à l'exception de cinq aqueducs qui sont en pierre sèche.

 
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mardi 23 septembre 2014

Routes de 1ère classe au début de l'Empire.(1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Premier Consul, Napoléon Bonaparte fait établir en 1801, par son Ministre de l'intérieur, un état statistique complet de tous les départements de France. L'objet en était : « ...Donner enfin à la Nation, la connaissance exacte de ses richesses et de ses ressources, pour faire connaître cette France si belle, cette terre si féconde et si heureuse, cette patrie si favorisée de la providence, à laquelle on s'attache davantage à mesure qu'on l'étudie mieux ».

Pour l'Indre, c'est le Préfet DALPHONSE qui réalisa le document. « Pendant quatre mois consécutifs, j'ai parcouru le département de l'Indre, j'ai visité toutes ses communes, tous ses établissements, toutes ses routes. Partout j'ai vu, j'ai interrogé, j'ai recueilli......

Heureux si en acquittant un des devoirs les plus difficiles de l'Administration qui m'a été confiés, j'obtiens pour prix des efforts et des travaux qu'il m'a couté, de fixer la sollicitude du Gouvernement sur un département qui en a plus besoin qu'aucun autre et auquel quelques uns de ses regards vivifiants, suffiraient peut être pour lui donner une existence nouvelle.

Heureux encore, si en dévoilant aux habitants de ce département leurs propres ressources, je parviens à vaincre leur apathie, première cause de leur infortune et à les porter à mettre à profit les dons que ne leur a pas refusés la bienfaisante nature »

Ce document de référence est disponible via Gallica, site en ligne de la B.N.F. On y découvre une multitude d'informations.

Découvrons aujourd'hui les Routes de première classe :

"Ce département est percé par plusieurs routes. Une seule est de première classe, c'est la route d'Espagne, par Orléans, Limoges et Toulouse. Elle le traverse du nord au sud, en le coupant en deux portions à peu près égales.

Sa longueur est de 93 kilomètres 500 mètres ou 48.000 toises (24 lieues) . Elle commence au cassis du moulin Girard, limites du département du Cher et finit un peu au dessous de l'allée de Rhodes, limites du département de la Creuse.

Son étendue dans le département de la Creuse  n'est que d'environ un kilomètre. Elle entre ensuite dans le département de la Haute-Vienne. Cette langue de terre, qui sépare les deux départements de la Haute-Vienne et de l'Indre, a trop peu d'importance pour occuper la surveillance de l'Ingénieur de la Creuse.

La route en souffre, son avantage et même l'intérêt du trésor public sollicitent la réunion de cette langue de terre, ou au département de la Haute-Vienne, ou à celui de l'Indre.

Cette route n'est pavée que sur les ponts, à leurs abords et dans les traverses des villes. Le surplus est en empierrement ou cailloutis de 91.190 mètres. Son entretien sera toujours extrêmement dispendieux. 

Dans les quatre cinquièmes de son étendue, les matériaux ne sont qu'une pierre calcaire qui se fend aisément et se convertit en poussière et en boue. Cet entretien peut être évalué à la somme de 40.000 f par an, c'est à dire à 427 f 80 c par kilomètre ou 42 c 3/4 par mètre.

Cette route est extrêmement unie. Presque nulle part, elle n'est ombragée. Elle traverse les villes de Vatan, Châteauroux, Argenton. Elle est desservie par six relais de poste qui sont placés à Vatan, à l'Epine-Foveau, à Châteauroux, à Lothiers, à Argenton et au Fay. Les chevaux de poste sont bons et le service est bien fait. 

                                                                                                                 ( à suivre )

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lundi 22 septembre 2014

L'indre 7 Thermidor An VIII . Chapitre 10

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Ce chapitre 10 traite de la manufacture des laines. On peut y lire ceci :

" Avant la Révolution, beaucoup de fabricants établis à Château-Roux et quelques uns à Issoudun, employaient une grande partie de ces laines à la fabrication des draps qui servaient principalement à l'habillement des gens de livrée à Paris et dans les autres villes de France.

Château-Roux tenait même le premier rang dans ce genre de draperie commune. Une manufacture privilégiée, composée de quarante métiers, avait aussi été établie depuis plusieurs années dans cette ville.

Elle se livrait à la draperie fine  et avait obtenu des succès importants. Mais des motifs particuliers à cette grande manufacture et des causes générales, arrêtent tous les travaux dans ce moment.

Les motifs particuliers à la manufacture sont le retranchement d'une somme de 6000 francs que le Gouvernement lui payait annuellement par forme de gratification et l'obligation dans laquelle a été le propriétaire de payer une somme de 90.000 francs pour s'assurer la propriété de cet établissement qu'il avait déjà acheté du ci devant apanagiste.

Ce double paiement lui a enlevé tous ses fonds, quant aux causes générales, on va les développer.

Avant la guerre actuelle, les villes où sont établies les grandes fabriques de drap, Reims, Louviers, Elbeuf, Sedan obtenaient des laines d'Espagne facilement et à un prix qui n'excédait point la proportion que la différence de qualité introduit nécessairement entre ces laines et celles du Département.

Elles tiraient peu de ces dernières laines qui restaient par conséquent à un prix qui permettait aux fabricants du pays de retirer de leur emploi, le bénéfice que doit procurer la mise en oeuvre.

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samedi 20 septembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle . Chapitre 7.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Dans ce chapitre 7, l'étudiante poursuit son analyse sur les sols et aborde le domaine forestier. On peut y lire ceci :

"Il faut également inclure dans la portion du sol réservée à l'agriculture, celles occupées par deux vignes situées à Bellefond et au château de Beauregard, que signale le bail de la ferme générale en 1756 .

Cette mention n'est d'ailleurs pas accompagnée d'indications relatives à leur superficie, mais souligne les modalités de leur exploitation et la part relative du seigneur, du fermier général et de l'exploitant quant à leur mise en valeur.

Le capital foncier tourné vers la culture et l'élevage regroupe des éléments dont la mise en valeur constitue des revenus de type para-agricole : le domaine forestier et les étangs.

A l'issue du partage établi en 1808 entre Jean-Baptiste-Roger de Boisay, Claude Guillaume de Boisay et Marie Suzanne Claude de Boisay à la suite du décès de leur mère, nous pouvons reconstituer l'essentiel des superficies recouvertes par la forêt en des formes plus dégradées, taillis et landes.

Dans un premier lot : les bois, taillis, futaies ou emplacements de futaies dépendants de la terre de Courcenay, des domaines de La Motte, Vernusse et Blèzet atteignent un total de 82 arpens soit environ 41 hectares ; les grands bois qu'il faut leur joindre recouvrent pour leur part, une superficie de 132 arpens soit 66 hectares. L'ensemble forestier du premier lot atteint donc un total de 107 hectares.

Dans un second lot : les bois, taillis, futaies, traines dépendants du château de Beauregard, moulin de Beauregard, du domaine de la Porte, des locatures de Bouffe, Chamployon, Boisé, des domaines et locatures de Velles, Bellefond, Le Plessis, du Grand et Petit Pont, des Grands et
Petits Chézaux, des domaines des Pornets et des Minerets atteignent une superficie de 638 arpents soit 319 hectares.

A ces deux ensembles, il faut ajouter les bois taillis, futaies, traines dépendants de la terre de la Feuge qui recouvrent 56 hectares.
 
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vendredi 19 septembre 2014

1842 Les manufactures de draps dans l'Indre

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

C'est encore et toujours grâce à Gallica, site en ligne de la B.N.F. que nous pouvons mieux comprendre l'économie du département au milieu du 19 ième siècle. A propos des manufactures de draps, on peut y lire ceci en 1842 :

"La quantité des laines produites par ce département n'est point en rapport avec le nombre de bêtes qu'on y élève. Leur dépouille n'est pas ce qu'elle devrait être, non pas tant par le défaut de taille des animaux que par par l'insuffisance de la nourriture qui leur est attribuée.

On peut prévoir que les prairies artificielles, si elles étaient cultivées sur une grande étendue, permettrait de développer la taille en même temps qu'elles accroitraient le poids de la toison au moins de la moitié en sus.

Les laines récoltées dans le Département de l'Indre sont presque entièrement consommées soit dans nos fabriques, soit dans celles de Romorantin.

Il ne s'en exporte plus qu'une très faible quantité pour la fabrique de Reims, et ce qui va à cette destination est au moins compensé par des laines étrangères au Département pour les fabriques de Châteauroux.

Ces laines, les unes très fines, les autres très communes, toutes également nécessaires aux fabricants, suivant leur genre de produits, ne se trouvent pas dans les qualités du département qui n'offre que des laines intermédiaires.

Il s'emploie par jour à Châteauroux, de 900 à 1000 kilogrammes de laine en blanc, ce qui représente 2500 kilogrammes de laine en suint, d'une valeur de 2.500 à 5.000 f.

La production  de la fabrique de draps s'élève annuellement à  3 millions de francs environ. Il n'y a malheureusement pas d'accroissement à citer dans cette industrie qui depuis cinq à six ans est à l'état stationnaire, sinon rétrograde. Mes notices en ont plusieurs fois signalé les causes notamment :

La qualité des laines qui ne s'est pas améliorée pendant qu'il y a amélioration remarquable sur tous les points de la France.

L'isolement de la ville de Châteauroux, trop éloignée des centres manufacturiers pour prendre exemple sur leurs progrès, leur emprunter des méthodes, des ouvriers, des contre-maîtres surtout qui nous manquent.

Enfin, le caractère apathique et peu ambitieux des chefs d'industrie et de leurs ouvriers.

Notre classe ouvrière, plus morale, plus fidèle que celle d'autres centres manufacturiers, est moins habile et moins disposée à l'habileté.

Ainsi un ouvrier fileur à sa tâche reçoit un salaire plus élevé que dans les fabriques du Nord, et cependant gagne moitié moins dans sa journée, en telle sorte que l'on peut dire que le bas prix de la main d'oeuvre à Châteauroux est plus nominal que réel.

Il est très important cependant, Messieurs, de soutenir par tous les moyens possibles, l'activité industrielle du département, puisque c'est là un des fondements de sa richesse agricole.

Si les fabriques de draps disparaissent de Châteauroux, la fortune des propriétaires en recevrait un fâcheux contre-coup par l'avilissement immédiat des laines du Berry qui aujourd'hui n'ont pas d'autres débouchés.

Ce n'est pas seulement en maintenant le prix des laines que cette fabrique peut être utile à l'agriculture. Elle consommerait en effet plusieurs autres produits agricoles, s'ils se récoltaient autour d'elle, tels que des gaudes, des garances, des pastels pour teinture, des huiles de colza pour la préparation des laines, des chardons pour la préparation des draps, toutes choses qu'elle achète au dehors et que pourrait produire le sol de nos contrées.
 
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jeudi 18 septembre 2014

1888. Le réseau postal dans l'Indre (2)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.
La consultation des délibérations du Conseil Général de l'Indre est toujours un vrai bonheur, pour comprendre les conditions de vie à la fin du 19ième. Ainsi, à propos des bureaux de postes en 1888, on relève un débat entre l'Administration des Postes et les communes rurales qui montre que les difficultés actuelles, relatives à la présence de bureaux de postes dans les petites communes ne sont pas nouvelles. On peut y lire ceci :

Création des bureaux de postes 

........Réduit à ces simples proportions le bureau auxiliaire assure déjà aux habitants la faculté de pouvoir effectuer sans déplacement, ni perte de temps, à toute heure de la journée, les opérations de poste et d'épargne. Mais là ne se bornent pas les avantages qu'il est possible d'en retirer tant au point de vue des intérêts privés qu'à celui des intérêts commerciaux.

Le gérant peut également être chargé d'un service de distribution à domicile. Il peut, si la commune est traversée par un courrier ou possède une station de chemin de fer, être autorisé à expédier des dépêches au bureau du chef-lieu, aux bureaux ambulants, aux courriers convoyeurs et celles qu'il en reçoit sont immédiatement distribuées par ses soins.

Les communes qui possèdent un bureau auxiliaire continuent à concourir pour l'obtention d'une recette des postes de l'Etat. Leurs chances de succès à cet égard s'en trouve même augmentées.

Toute facilité nouvelle de correspondance, amenant un accroissement de trafic et par suite de rendement postal, qui est l'un des principaux éléments d'appréciation de l'importance des demandes.

Il est à désirer que l'initiative des municipalités développe l'usage de cette institution  qui fonctionne avec plein succès dans plusieurs pays étrangers.

J'ai porté l'énumération des avantages dont je viens de parler, à la connaissance des communes intéressées. De celles d'abord qui sont en instance pour obtenir des recettes de plein exercice et ensuite de celles-ci après désignées qui m'ont paru, par leur situation, être appelées à profiter de ces facilités :
                Nohant-Vicq ; Saint-Maur ; Velles ; Neuillay les bois ;

Un très petit nombre de conseils consultés a répondu jusqu'ici à mes propositions, quelques uns les ont repoussées par suite de la situation financière déjà obérée des communes.

Cette question importante n'est pas perdue de vue et je m'attacherai à éclairer à cet égard, les municipalités désireuses de voir améliorer leur service postal.

La commune de Ruffec est en instance pour obtenir un facteur-boitier municipal et elle s'est imposée les sacrifices nécessaires. Cette affaire est en bonne voie et sur le point d'aboutir.




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mercredi 17 septembre 2014

1888. Le réseau postal de l'Indre. (1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des délibérations du Conseil Général de l'Indre est toujours un vrai bonheur, pour comprendre les conditions de vie à la fin du 19ième. Ainsi à propos des bureaux de postes en 1888, on relève un débat entre l'Administration des Postes et les communes rurales qui montre que les difficultés actuelles, relatives à la présence de bureaux de postes dans les petites communes ne sont pas nouvelles. On peut y lire ceci :

Création des bureaux de postes

Les demandes de bureaux formés par les communes du Département sont classées dans l'ordre suivant, d'après leur importance, à la suite d'un travail d'ensemble en 1887.

Déols, Bouges, Ingrandes, Badecon (section de la commune du Pin), Luant, Sainte-Lizaigne, Saint-Genou, Le Poinçonnet, Bouesse, Entraygues (section de Langé); Gehée, Mosnay, Niherne, Lye, Champillet, Pommiers, Celon, La Vernelle.

Ces demandes ne paraissent malheureusement pas près d'aboutir, vu la faiblesse des produits postaux des communes impétrantes, produits qui forment la base principale du classement et vu aussi le  petit nombre de créations que permet chaque année, l'exiguïté des crédits budgétaires.

Toutefois, si les demandes dont il s'agit, étaient appuyées par les communes voisines de celles qui sont en instance et ayant intérêt au point de vue postal, aux créations sollicitées, peut être quelques unes obtiendraient-elles un meilleur rang dans le classement général.

Mais d'ordinaire, les populations intéressées, lorsqu'elles ne sont pas guidées par l'esprit de rivalité, s'attachent à maintenir leur relation avec un centre important au moyen du facteur qui les dessert, plutôt qu'à obtenir une amélioration du service de la distribution. 

Frappée des inconvénients de cette situation, l'administration, tout récemment, par un avis auquel la plus grande publicité a été donnée, a fait connaitre les avantages qui résulteraient pour les populations rurales de l'organisation de bureaux auxiliaires des postes.

Ces avantages ne semblent pas suffisamment connus et appréciés. Le sacrifice pécuniaire qu'impose aux communes la création de ces établissements est de très minime importance.

Les dépenses à inscrire au budget municipal ne consiste que  dans :
                       1/ la rétribution du gérant choisi et proposé par le Maire
                       2/ l'installation au domicile du gérant d'un matériel rudimentaire
                       3/ l'achat de menues fournitures

Les heures d'ouverture du bureau au public sont fixées par la municipalité.

Les opérations les plus usuelles, vente de timbres, cartes, enveloppes etc, la réception et l'expédition des correspondances, le paiement des mandats de 50f et au dessous, s'effectuent directement et immédiatement au bureau auxiliaire.

L'administration s'attache autant que possible à ramener le facteur dans la localité après plusieurs heures d'intervalle pour prendre la dépêche du bureau, de manière que les habitants aient le temps de répondre aux lettres reçues et d'opérer en outre, leur divers dépôts qui parviennent ainsi le jour même au bureau de poste.
 
                                                                                                                    (à suivre) 
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mardi 16 septembre 2014

L'Indre 7 Thermidor An VIII. Chapitre 9

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Le chapitre 9 traite de l'exploitation de la laine. On peut y lire ceci:

"Le mouton indigène est faible, petit et sa toison donne à peine deux à trois livres de laine au plus. Celui d'Espagne, beaucoup plus fort, donne des toisons qui pèsent communément cinq à six livres et vont même jusqu'à neuf et dix livres, dont la laine est d'une qualité supérieure.

Mais deux obstacles s'opposent à ce que ce changement avantageux s'opère d'une manière prompte et générale. Le premier, c'est le défaut de moyens pécuniaires de la plus grande quantité des propriétaires de la Champagne qui n'ont point assez d'aisance pour oser entreprendre de faire venir  des troupeaux de bêtes d'Espagne.

C'est à lever cet obstacle que le Gouvernement pourrait les aider.

Le second, c'est le défaut de fourrages de la qualité requise. L'espèce croissant en force, exigera plus de nourriture ; ces fourrages manquant à l'espèce indigène, il faudrait des prairies artificielles, telles que la nature du sol les permet.

Les sainfoins, les trèfles, les vesces, les pois paraissent convenir ; quant aux luzernes, elles exigent un sol profond qu'on ne trouve point généralement dans la Champagne.

Il semble donc que l'amélioration dans l'éducation des bêtes à laine, devrait être précédée par l'introduction du genre de prairies artificielles propres à leur procurer une nourriture suffisante et saine.

Il faudrait ensuite que des gens instruits guidassent les colons dans les soins à donner à ces grands animaux et veillassent à empêcher  les épizooties.

Le Gouvernement seul, peut prendre des mesures à cet égard. Alors sans doute, le produit des laines deviendrait plus important pour le Département et pour la France en général.

Mais ce qui doit fixer l'attention de l'homme d'état, c'est que ces laines sont exportées en plus grande partie, au lieu d'être manufacturées dans le Département où on les récolte.

 
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lundi 15 septembre 2014

1842. L'agriculture de l'Indre subventionnée.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des délibérations du Conseil Général de l'Indre, rendue possible avec Gallica, site de la B.N.F. en ligne, nous éclaire sur le fonctionnement de la société durant le 19 ième siècle. C'est ainsi que l'on découvre que le Gouvernement venait en aide à l'agriculture.

On peut y lire ceci :

"Pour quiconque étudie avec soin la nature des ressources de ce département et approfondit sa situation économique, il est évident que l'Agriculture sera toujours le principal fondement de sa richesse et de son bien être.

Tout ce que l'on fait pour elle, porte ses fruits. Elle paie largement les avances qu'elle reçoit. 

Je ne saurais donc trop vous inviter, Messieurs, à la secoder de tous vos efforts, à multiplier et élargir vos moyens d'actions et à solliciter du  Gouvernement la part la forte possible dans les encouragements qu'il distribue.

Monsieur le Ministre de l'agriculture a accordé cette année des secours pour la somme de 7.500 francs, à savoir :

A la Société d'agriculture                   1.200 f

Au comice agricole d'Issoudun             500 f
Au comice agricole de La Châtre          700 f
Au comice agricole d'Orsennes              500 f
Au comice agricole de Cluis                    500 f
Au comice agricole du Blanc                   200 f 
Au comice agricole de St Gauthier         200 f

Pour le reboisement                               2900 f

Pour l'amélioration des races de bestiaux     1.000 f

Monsieur le Ministre n'a point alloué la somme de 2.000 f, que vous aviez demandé pour être employée en prix, destinés à encourager l'amélioration de l'espèce chevaline, un pareil emploi de fonds étant contraires aux dispositions réglementaires de l'ordonnance royale du 24 octobre 1840 sur les haras.

J'aurai moi même, Messieurs, à vous rendre compte de difficultés qui ne m'ont pas permis d'user jusqu'à ce jour, du crédit que vous avez voté pour être destiné en primes aux plus beaux étalons et aux plus belles juments, difficultés toute transitoire d'ailleurs, et qui ne sauraient arrêter ni décourager vos efforts dans l'accomplissement d'une oeuvre éminemment utile.

La regénération  de l'élève des chevaux est un des plus grands services qui puissent être rendus à ce département. Ce but est encore éloigné peut être, mais il est marqué et nous devons l'atteindre.
 
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samedi 13 septembre 2014

L'Indre 7 Thermidor An VIII . Chapitre 8

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Ce chapitre 8 vante la qualité de l'élevage des moutons et particulièrement la finesse de la laine produite. On peut y lire ceci :

"Les métairies en champagne s'exploitent avec des chevaux que l'on achète jeunes en Poitou et qu'on revend ensuite pour servir au roulage.

C'est dans les chaudes bergeries de ces domaines que naissent et s'élèvent ces moutons et brebis, dont les toisons donnent une laine fine et frisée, placée par sa qualité au premier rang de celles de France.

Et qui pourra rivaliser avec les plus belles d'Espagne, si le Gouvernement veut faciliter l'introduction de troupeaux de ce royaume. L'expérience démontre incontestablement qu'on peut, par ce moyen, améliorer la race indigène dans toutes les diverses parties de la République et notamment dans ce Département.

Les succès du citoyen Lamerville, dans le département du Cher, du citoyen Daubenton dans le département de la Côte d'Or, du citoyen Chanovrier, à Chatou, près de Paris, ne laissent aucun doute à ce sujet.

Mais on doit citer particulièrement, à l'appui des avantages précieux que présente à cet égard le territoire de ce Département, l'exemple du citoyen Barbançois qui, sans autre ressource que celle résultante du local favorable du Département, dans les plaines de Champagne où se trouvaient ses propriétés, a, depuis vingt quatre ans, conservé la race d'Espagne dans un tel degré de pureté, qu'il peut présenter aujourd'hui des bêtes de cette race, aussi belles et aussi fines qu'il en puisse sortir d'Espagne, sans cependant avoir reçu pendant ce laps de temps, aucune bête provenant de ce pays, soit directement soit indirectement."

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