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mardi 9 septembre 2014

La Flore dans l'Indre au début du Second Empire. 1852.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation de Gallica, site en ligne de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) nous réserve toujours des surprises. C'est ainsi que l'on apprend la création en 1852 d'une société savante :"Société du Département de l'Indre à Paris" . La lecture de ses travaux est particulièrement intéressante. Nous publierons régulièrement des extraits de ses travaux. 

Dans un compte rendu de 1852, année de sa création, on peut y lire ceci à propos de la flore du département :

"....les diverses régions de notre département, que distinguent si bien les différences que je viens de faire ressortir dans la densité de la population, dont l'intensité et la mortalité, dans la mesure de la vie moyenne, se trouvant en certain rapport avec la composition géologique du sol, on ne doit pas s'étonner que chacune d'elles soit caractérisée par une flore spéciale.

Mais ce serait me laisser aller au delà des bornes que je me suis proposées, que de donner ici une liste un peu étendue des plantes qui lui sont particulières.

J'indiquerai seulement quelques unes des plus caractéristiques, le chataignier, la digitale et la lychnide diurne, dans les terrains primitifs de la partie méridionale du Département ; l'héliotrope d'Europe, la renoncule et la potentille rampantes, le lamier pourpre, le linaire bâtarde, la véronique à feuille de lierre, l'avoine folle, dans les terres fromentales et calcaires de l'ouest et dans la partie productive de la Champagne, appartiennent assez généralement aux localités à population spécifique plus considérable.

Dans la région des étangs, dans notre Brenne, on rencontre abondamment les carex, les bidens, certaines inula, le gnaphalium uliginosum, la marsilée, et particulièrement l'alisma parnassifolium si rare dans les autres contrées de France.

C'est là  que la mortalité sévit, que la population spécifique est plus abaissée, que la vie moyenne est plus courte.

La région des brandes est presque entièrement couverte par l'ajonc nain, mêlé aux diverses bruyères ; l'asphodèle en occupe souvent les grandes étendues et la pneumonanthe s'y montre partout où dominent les fièvres intermittentes.

Les terres insalubres et humides de la Brenne et du Boischaut produisent l'unula graveolens, non moins caractéristique des terrains fébrifères que la pneumonanthe.

Dans quelques parties de la Champagne, l'asclépiade dompte-venin, qui s'associe volontiers à plusieurs espèces naines de tithymales et le sèneçon à feuilles d'adonide qui couvre de ses masses exclusives des espaces étendus, caractérisent plus spécialement les parties les plus ingrates du sol, où elles sont comme parsemées et semblent ne se plaire que dans des lieux vides de population.

Retrouvez la liste complète des articles publiés sur le blog, par date, par thème : « Bibliothèque du Blog » dans la rubrique « liens » en haut à droite.




                                                                 collection privée.



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