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mercredi 24 décembre 2014

Joyeuses Fêtes



L'Atelier Histoire de Velles
(Association Festi'Velles)

est heureux de souhaiter à tous les lecteurs
de ce blog

d'excellentes fêtes de fin d'année


Les publications reprendront le 6 janvier 2015. 


mardi 23 décembre 2014

La seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle. Chapitre 26.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Ce chapitre 26 traite toujours de la ferme-générale. On peut y lire ceci :

"La chute de la quote-part de 1784 ne doit pas faire illusion. Elle est en effet compensée par un emprunt de dix huit mille livres fait par le fermier général auprès du bailleur :

"Reconnu icelluy Geoffrion, preneur, que madite Dame de Courcenay acceptante, lui a prêté, tant en blé qu'en argent, en considération du présent bail et pour le faciliter dans ses différentes entreprises la somme de dix huit mille livres."

Or si l'on considère un corps de sous-baux conclu de 1788 à 1790, et inclus dans la ferme générale de 1784 dont l'entrée en vigueur s'est révélée effective à partir de 1788, il est possible d'approcher la part investie par Louis Geoffrion au fond de cheptel :

1788 : Métairie de la Motte
          
          " Evaluation du cheptel tenu de Louis Geoffrion : mille neuf cent soixante douze livres"

1790 : Métairie des Grands Chézeaux

          " Fond de cheptel payé en totalité des deniers de Louis Geoffrion : deux mille deux cents   livres."

           Locature de Courcenay

            "Fond de cheptel tenu de Louis Geoffrion : huit cents livres"

          Métairie du château de Courcenay

          " Fond de cheptel payé des deniers de Louis Geoffrion : deux mille huit cent soixante quinze livres".

           Locature du Petit Bellefond

         " Fond de cheptel estimé à quatre cents livres payé en totalité des deniers du sieur Geoffrion."

           Métairie de Vernusse

          "Trois mille trois cent soixante quatorze  livres fournies par le sieur Geoffrion en bestiaux de toute espèce, charrette, abeilles".

            Locature de Bouffe

          "Fond de cheptel de quatre cents livres payé des deniers de sieur Geoffrion".

Le total des sous-baux connus où le fond de cheptel appartient en propre à Geoffrion,

 atteint douze mille deux cent une livres. Bien que l'ensemble des unités d'exploitation où a été placé le cheptel en propre du fermier général ne soit pas complet, on peut dégager la part des dix huit mille livres employées à l'achat de bétail en retirant les sept mille six cent dix neuf livres mentionnées au bail de ferme générale des douze mille deux cent une livres des sous-baux: soit quatre mille cinq cent quatre vingt deux livres (moins du quart de l'emprunt).

L'apport financier et sa reconversion rapide par l'appropriation d'un fond, qu'il s'agit de faire-valoir, donnent au fermier général un rôle actif de premier plan.

Plus qu'un intermédiaire, dans le cas de la seigneurie de Beauregard, la ferme générale fait de son preneur, un exploitant à part entière qui reçoit la charge de la mise en valeur d'un fond personnel et étranger.

Faire du preneur de bail à la fois un propriétaire et un fermier, n'est ce pas pour le bailleur être assuré de voir son fermier général stimulé, dans une mise en valeur du fond où ses intérêts personnels sont directement en jeu?

                                                                                    ( A suivre )

 
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lundi 22 décembre 2014

La seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle. Chapitre 25.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Dans ce chapitre 25, Monique Labaye poursuit l'étude de la ferme générale. On peut y lire ceci :

"Les prescriptions concernant le versement de la quote-part nous apparaissent rigoureuses. Le délai d'un mois est court dans la mesure où les douze mille livres, dans une région et à une période où le numéraire est rare, doivent être difficiles à rassembler.

Mais ce détail, par là même, souligne les possibilités financières du groupe constitué par les fermiers généraux qui sont avant tout des hommes d'argent.

La clause de la quote-part disparait du bail de ferme générale de 1770 et de ceux constitués en 1870. Elle ne réapparait que pour le contrat de 1784.

"Se fera remettre ledit preneur par les fermiers actuels des biens compris audit bail, les bestiaux et autres effets de toute espèce dont il s'est chargé tant par les différents baux cy-devant datés, que par la reconnaissance fournie par ledit Augard audit feu de Courcenay devant Moreau, notaire à Châteauroux le 29 septembre 1780, montant au total, compris ceux dont icelluy preneur est aussi chargé par son bail, également cy-devant daté, à la somme de trente sept mille six cent dix neuf livres à laquelle dite somme, le sus-dit preneur s'oblige d'en rembourser à ma dite Dame de Courcenay celle de sept mille six cent dix neuf livres en deux termes égaux : à la Saint Martin de l'hiver 1787 : trois mille huit cent neuf livres dix sols, à la Saint-Martin de l'hiver 1789 : trois mille huit cent neuf livres dix sols"

Dans le cas du dernier bail de ferme générale, la quote-part du fermier atteint vingt pour cent du fond de cheptel. Elle est donc plus faible que celle de 1756 et son paiement s'opère selon des modalités plus simples par leur espacement dans le temps."

                                                                 ( A suivre )

 
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samedi 20 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle. Chapitre 24.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Dans ce chapitre 24, l'étudiante poursuit son analyse de la "ferme-générale", on peut y lire ceci :

"Les transactions opérées entre bailleur et preneur que nous avons signalées pour les semences se retrouvent avec une variante en ce qui concerne le cheptel vif placé dans chaque unité d'exploitation.

Le système de la ferme générale correspond à une décharge, dans ce cas, partielle, du fond de cheptel, du bailleur en direction du preneur.

Cette décharge s'accompagne de deux opérations complémentaires : une estimation globale du bétail dès l'entrée en vigueur de la ferme générale et une participation active du fermier général en faveur de ce fond, sous forme de rachat d'une partie de celui-ci.

Si au départ, l'apport du fermier général n'était que purement financier, cet apport se convertit rapidement en fond d'exploitation : semences et bétail.

Dans ce rapport de transaction, le bailleur se définit de plus en plus comme un rentier du sol, alors que le preneur se transforme d'homme d'affaires en exploitant actif d'un fond qu'il s'est approprié selon des modalités diverses et de manière plus ou moins complète.

L'étude de l'apport des parties respectives en ce qui concerne le fond de cheptel, sur la période recouverte par l'ensemble des baux de la ferme générale de 1756 à 1788, souligne le degré de participation du fermier général dans l'appropriation du fond.

En 1756, le bail de ferme générale situe le fond de cheptel, avec une imprécision certaine, entre vingt cinq mille et trente mille livres.

Sur ce fond, le fermier général se doit de verser dès le premier mois qui suit l'estimation douze mille livres "et pourquoi il restera audit preneur dès lors et pour toujours de toute propriété la pareille somme et valeurs des bestiaux"

La quote-part atteint pour ce bail quarante à cinquante pour cent du fond total en cheptel."

                                                                                   ( A suivre )

 
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vendredi 19 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle Chapitre 23.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Ce chapitre 23 poursuit l'analyse du fonctionnement de la ferme-générale. On peut y lire ceci :

" b/ L'apport du preneur, se mesure surtout à sa participation financière dans le fond de semences et de cheptel qu'il afferme pour une partie et qu'il s'approprie pour une autre.

En ce qui concerne l'article des semences, le bail de ferme générale de 1756 nous permet de mesurer avec précision l'apport du fermier général et le profit tiré par le propriétaire : 

            - pour les grains stockés : " et le preneur les prendra pour son compte pourvu que le tout soit de recette, c'est à dire sain et net, bon et loyal et marchand. Il s'en chargera, savoir pour les grains au prix cy-après le froment sur le pied et à raison de 15 sols le boisseau, le seigle à 13 sols le boisseau, l'avoine à 6 sols le boisseau, le tout mesure de Châteauroux que ledit seigneur bailleur a déclaré être la mesure ordinaire et la seule dont on se serve dans les lieux de Beauregard, Boisay et Courcenay, circonstances et dépendances, lesquels grains, tant gros que menus seront mesurés en présence du preneur et de gens par lui à cet effet préposés et commis et le montant d'iceux par lui payé dans le courant du mois d'avril de l'année prochaine 1757."

          - Pour les grains ensemencés : " se chargera ledit preneur de tous les blés tant gros que menus qui ont été et seront ensemencés dans les terres desdites seigneuries suivant l'état qui en sera fait entre ledit bailleur et ledit preneur."

L'ampleur de la transaction opérée sur les grains ensemencés s'évalue avec le tableau des surfaces emblavées consignées dans les baux de ferme générale de 1770, 1780 et 1788 par un certain nombre d'unités d'exploitation .

Cette estimation incomplète des grains puisque les superficies fournies par les baux de ferme générale ne recouvrent pas tout l'ensemble des unités d'exploitation, l'est également dans le temps puisque la part du bailleur n'a pu être calculée que pour le bail de 1756.

Pour les baux de ferme générale de 1780, 1788, il n'est pas fait mention du prix du boisseau propre à chaque céréale.

En 1756, la transaction opérée sur les grains s'élève à 1772 livres 14 sols que le fermier général doit régler en plus du prix de la ferme générale, en 1757."


                                                                                        ( A suivre )


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jeudi 18 décembre 2014

1854. Le Chemin de Fer Transversal de l'Indre. Chapitre 12

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'entre elles, traitant du chemin de fer transversal dans l'Indre, a retenu toute notre attention. On peut y lire ceci :

Projet de M. Navelet

"Dans la séance de mars 1855, communication fut donnée d'une note manuscrite que M. Navelet, de Mézières en Brenne, membre du Conseil Général, se trouvant à Paris, avait fait remettre à la Société, sur son projet de chemin de fer et sur les avantages qui en résulteraient.

Son tracé disait-il, traversait l'Indre par le centre, tandis que celui de MM David et Souvigny ne passait que dans sa partie méridionale.

Il ne pensait pas que le département eut à souffrir de deux démarches parallèles, et faisant d'ailleurs remarquer que les siennes, auprès du Gouvernement dataient du mois d'avril 1852.

Cette communication donne lieu à une première discussion.

M de Bondy est fâché de voir une concurrence s'établir. Comment la Société, après avoir appuyé le projet de M. David, pourrait - elle en recommander un autre ? la question du reste, lui parait grave et mériter un sérieux examen.

M. E. Guillon pense que la Société ne peut avoir de parti pris et qu'elle doit favoriser tout projet avantageux au département. Quant à lui, le projet de M. Navelet de Montluçon à Port de Piles, pour lequel des études ont été autorisées, a ses sympathies, parce qu'il traverse  le chef lieu de l'Indre et qu'il pourrait mettre directement cette ville en communication avec Lyon et avec La Rochelle et Nantes.

M. Marenq craint qu'en poursuivant deux projets, aucun ne réussisse. L'administration embarrassée n'accordera rien. Il fait appel aux bons sentiments des deux auteurs pour qu'ils s'entendent et réunissent leurs efforts.

Il voudrait qu'on agisse auprès de M. Navelet pour lui faire entendre que le projet de la compagnie David, comme plus ancien a de meilleures chances de succès.

M. Letellier de la Fosse craint que si le projet de tracé par Le Blanc est abandonné, M. Sallandrouze ne l'emporte. Toutefois les projets de MM David et Navelet ne lui paraissent pas si en contradiction qu'on pourrait le croire.

Comme M. David, M. Navelet relie Moulins et Lyon, au département de l'Indre, de même que La Rochelle et Nantes. La Société selon lui, peut sans inconvénient, étudier une deuxième ligne pour voir de quel coté il y a le plus de facilité d'exécution, le plus de produit à espérer, conséquemment, le plus de chance d'attirer des capitaux.

Il propose pour mieux fixer la discussion, d'imprimer la note de M. Navelet et de la distribuer avant la séance prochaine, pour laquelle la discussion serait annoncée.
Sa proposition appuyée par MM de Bondy, E. Guillon et Adrien de Beaufort est adoptée.


                                                                                                            (A suivre)

 
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mercredi 17 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle Chapitre 22.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Ce chapitre 22 poursuit l'étude de la "ferme générale", on peut y lire ceci :

"Les biens affermés comprennent la remise, par le bailleur au preneur, d'un fond propre aux activités économiques de chaque unité d'exploitation : un fond de semences en froment, marseiche, avoine, seigle, ainsi qu'un fond de cheptel.

Mais au sujet de cette dernière partie de la remise de fond du bailleur, il convient de passer à l'apport du fermier général lui-même.

Il s'agit à travers ces deux éléments, de la prise en charge presque totale de la mise en valeur de chaque unité d'exploitation par le fermier général.

Le bailleur, par la transaction financière opérée sur la semence et le cheptel, abandonne toute la part active qu'il pourrait occuper au sein de cette mise en valeur pour se transformer en rentier du sol.

En effet, lors de la conclusion de la ferme générale, il y a évaluation du total des grains ensemencés ou stockés dans les greniers ainsi qu'une estimation de leur valeur.

La ferme générale sous cet aspect se transforme pour le bailleur en une vente pure et simple des semences au preneur. A charge pour ce dernier de faire produire dans l'intervalle du bail ses grains et d'en laisser pareille quantité et espèce à l'échéance des neuf années.

La même opération se répète sur le cheptel dont le fond constitue, mais seulement à un degré partiel, l'objet d'une vente du bailleur au preneur par la quote-part que verse ce dernier.

La conclusion de la ferme générale devient pour le Seigneur l'occasion  de réaliser, semble t il , une bonne affaire."

                                                                                 ( A suivre )

 
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mardi 16 décembre 2014

1854 Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre Chapitre 11

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'entre elles a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du projet de chemin de fer transversal dans l'Indre. On peut y lire ceci :

"Dans la séance de février, M. Maurenq donne lecture d'une note imprimée qu'il a remise au Ministère des Travaux Publics, à l'appui de la demande en concession de la compagnie David.

Cette note qui a pour titre : "Chemin de Fer de grande jonction transversale de Rochefort et La Rochelle à Strasbourg, section Poitiers à Montluçon, considérations sur son utilité"expose les raisons qui doivent faire désirer ce chemin, au point de vue de l'intérêt stratégique, en raison des nombreux établissements militaires qu'il relie, ainsi qu'au point de vue de l'intérêt des départements du Centre en général et de celui de l'Indre en particulier.

En ce qui nous concerne, M. Maurenq fait remarquer que si le chemin de fer de Rochefort à La Rochelle devait s'arrêter à Poitiers, il ne desservirait guère que la circulation vers Paris, tandis que c'est surtout dans les départements du centre que les ports de l'Océan doivent chercher un large débouché à leurs importations, ainsi que des produits à exporter et des matières premières à leur usage.

Le chemin de Poitiers à Montluçon lui parait être le complément obligé du chemin de fer de La Rochelle.

Une considération capitale consiste dans la nécessité d'une plus grande production de fer. Toutes les industries y sont intéressées, car le fer joue aujourd'hui un rôle immense non seulement dans la construction des nouvelles voies de communication, mais encore dans celle des bâtiments.

Sa production ne suffit plus aux besoins et il est on ne peut plus urgent, de la développer par tous les moyens possibles.

Le fer ne peut être préparé au bois en assez grande quantité pour soutenir la concurrence avec celui qu'on prépare avec la houille. C'est la difficulté de se procurer cet élément indispensable de toute fabrication en grand, à des conditions suffisamment économiques, qui paralyse depuis quelques années, les forges du Berry et qui les menacerait d'une ruine complète si l'on n'y portait remède.

Tous nos efforts doivent donc tendre à multiplier les voies de transports. Or en prolongeant le chemin de fer de Poitiers à Montluçon, on arriverait au bassin houiller de Commentry et même jusqu'à celui de Saint-Etienne. 

On mettrait les forges du Berry en possession de la houille dont elles sont présentement dépourvues et rien ne s'opposerait plus au développement de son industrie métallurgique.

                                                                                   (A suivre)

 
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samedi 13 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18ième siècle. Chapitre 21

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Ce chapitre 21 continue l'étude de la "ferme générale", on peut y lire ceci :

"1/ Les Apports

a/ La part du bailleur constitue la première partie des contrats de ferme générale. Elle s'assimile à un inventaire plus ou moins précis d'un fond dont les éléments constituent les cadres de la mise en valeur de la seigneurie.

Dans ces éléments hétérogènes, l'accent est surtout placé sur la mise en valeur du sol pour laisser à l'arrière plan, tout en les mentionnant, les droits dits "seigneuriaux".

Dans l'inventaire des biens affermés, une place est réservée aux bâtiments ruraux : granges, bâtiments agricoles divers, maisons d'habitation : ce sont les bâtiments, bergeries, étables... des formulaires de baux.

Aux bâtiments agricoles, il faut joindre les terres dont les fonctions agricoles respectives sous-tendent les activités économiques de chaque unité d'exploitation : prés, pacages, pastureaux, terres labourables destinées à l'emblavement avec selon la formule stéréotypée des clauses : "leurs appartenances et dépendances".

Ces deux derniers éléments renvoient au complément de brandes, prés, pacages dont on pourvoit une unité d'exploitation à la superficie trop exigüe.

A cette mise en valeur du sol de nature essentiellement agricole, la ferme générale ajoute à la suite des éléments du fond affermé, tout ce qui est destiné à la fertilisation. Cette précision apportée par le bail est conforme aux carences de l'économie rurale du XVIII e siècle, tout en soulignant les déséquilibres de ses deux activités essentielles : culture et élevage.

Carences et déséquilibres apparaissent dans l'interdiction faite au preneur d'emmener à l'échéance du bail, les fumures et dans la nature même des divers fertilisants employés :

"Sera tenu aussi ledit preneur de laisser à l'expiration du présent bail, les pailles blanches, bures et noires, les guérets, louets et surlouets, ainsi que les fumiers qui se trouvent dans lesdits domaines, sans aucune estimation, par représentation de ceux qu'il a trouvés lors de son entrée (Bail de ferme générale conclu en faveur de Louis Geoffrion le 29 septembre 1780).


                                                                                ( A suivre )


 
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jeudi 11 décembre 2014

1854. Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 10

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

 
La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'entre elles a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du projet de chemin de fer transversal de l'Indre. On peut y lire ceci :

"M. Maurenq désire que cette discussion aboutisse à un résultat. Il importe, dit il, de grouper nos forces et d'appuyer auprès de l'autorité, l'enquête qui doit précéder la concession.

Il a rédigé une pétition dont il donne lecture et dans laquelle il fait ressortir les avantages généraux du projet de M. David, ainsi que les raisons spéciales du tracé.

Il engage les membres de la Société à y apposer leurs signatures. La pièce pourra ensuite être envoyée dans le département de l'Indre pour solliciter de nouvelles adhésions.

Sur le demande de MM de Bryas et David, on convient que dans la pétition, on indiquera tous les lieux où passe le tracé, afin de mieux y rattacher le zèle des habitants.

M. Jugand pense que le bureau devrait signer au nom de la Société, mais on lui fait remarquer que la Société n'a aucune mission pour représenter le département ; que dès l'origine de son organisation, il a été décidé qu'elle n'agirait que par l'influence isolée de ses membres et par ses publications, qu'elle ne peut enfreindre cette règle, que son action comme corps en dehors des séances, ne manquerait pas de soulever des susceptibilités, et que d'ailleurs, les signatures individuelles qui constituent les notabilités du pays, seront bien plus puissantes.

La pétition est couverte de signatures.

                                                                                                             (A suivre)
 
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mercredi 10 décembre 2014

1854. Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 9.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une en particulier à propos du chemin de fer transversal dans l'Indre, a retenu notre attention. On peut y lire ceci :

" M. David s'étonne d'autant plus de la position que la ville de La Châtre semble vouloir prendre dans l'affaire en discussion, que, dés le principe, sa compagnie avait pensé à la direction par Boussac et Guéret, et qu'elle ne l'a changée que pour complaire à La Châtre.

Quant aux actionnaires, il affirme qu'il n'aura pas besoin d'une subvention du Gouvernement, qu'on lui a offert une quantité suffisante de capitaux français et anglais qu'il ne manquerait pas de retrouver dès que la guerre sera terminée.

M. Maurenq fait remarquer que, s'il était possible d'obtenir une subvention, il ne faudrait pas se montrer si fier : que si, par exemple, 4 à 5 millions étaient fournis par le Gouvernement, 1 ou 2 par les départements intéressés et 5 à 6.000 francs par des souscriptions particulières, l'entreprise n'en serait que plus assurée.

M. de Bryas repousse vivement la proposition émise par M. Mauduit. Il déplorerait une scission qui romprait le faisceau des forces du département, dans un moment où l'union n'a jamais été plus désirable.

La Châtre isolée n'aurait aucune chance de réussir auprès de la compagnie du Grand-Central. Nous avons à redouter la concurrence que nous fait le département de la Creuse.

M. David a de grandes chances de l'emporter sur M. Sallandrouze, en raison surtout du chemin de fer projeté de Nantes à Limoges, lequel en se prolongeant sur Montluçon, peut donner satisfaction à la Creuse. Il faut se hâter.

M. Dubois, directeur des chemins de fer au ministère des travaux publics, a promis de commencer l'enquête dès que les études lui seraient remises."


                                                                                    (A suivre)

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lundi 8 décembre 2014

1854.Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 8

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'entre elles, traitant du chemin de fer transversal dans l'Indre, a retenu particulièrement notre attention. On peut y lire ceci :

"En présence de ces faits, que devient le projet de la compagnie David, qui constituerait une ligne parallèle à deux autres lignes, dont la première est à l'état de viabilité et la seconde à la veille de s'établir ?

D'après ces considérations, M. Mauduit se demande si, après s'être convaincu de l'impossibilité du projet David, il ne serait pas à propos de faire des démarches et d'user des influences locales pour qu'une partie au moins du département, pût profiter de l'occasion d'acquérir un nouveau chemin de fer.

Ce but pourrait s'atteindre par suite du chemin de fer de Paris à Nevers que les compagnies du Grand-Central, d'Orléans et de Lyon vont faire établir. Ces compagnies ayant l'intention de prolonger le chemin de fer de Nevers à Limoges pour créer une ligne de Paris en Espagne, par Tarbes, pourraient peut être adopter un tracé qui passerait à Saint-Amand, Chateaumeillant, La Châtre, Neuvy, Cluis, Aigurande et Guéret, sans nuire en aucune manière à l'embranchement que cette compagnie parait vouloir établir de Montluçon à Poitiers, embranchement qui représente des intérêts d'un autre ordre.

Monsieur Mauduit ne se dissimule pas qu'il est peut être un  peu tard pour commencer ces démarches, mais il croit devoir présenter ces observations comme habitant de La Châtre et aussi comme délégué d'une commission du chemin de fer de cet arrondissement.

Il prie les membres de la Société et en particulier son Président, de vouloir bien prendre en considération sa demande, dans le cas d'un insuccès du projet de la compagnie David.


                                                                                                         ( A suivre)

 
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samedi 6 décembre 2014

1854. Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 7

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. Celle relative au chemin de fer transversal dans l'Indre a particulièrement retenu notre attention. On peut y lire ceci :

"A la suite de cet exposé, M. Maurenq présente deux observations. Il désirerait, d'une part que le tracé s'approchât le plus possible de la ville du Blanc, ce qui serait autant dans l'intérêt de la compagnie que dans celui de la localité, et d'une autre part, qu'il pût se raccorder à Argenton avec la ligne Vierzon à Limoges.

M. Flechet lui donne l'assurance qu'on pourra satisfaire à ses deux demandes.

M. Léon Mauduit n'a pas à faire d'objection sur les détails du tracé de M. David, mais sur l'ensemble du projet. Dans son opinion, ses auteurs ne se sont pas assez rendu compte de l'établissement de la compagnie d'Orléans qui n'a, pour s'assurer le transit de l'océan à Genève (par Nantes, Angers, Tours, Bourges, Nevers, Moulins et Lyon), qu'un espace de 60 kilomètres à combler, de Tours à Vierzon.

Cette compagnie, si puissante en capitaux et en intelligence, se hâtera de faire disparaitre cette lacune, d'autant mieux qu'il en résulterait une facilité pour ses communications avec les réseaux breton et normand.

De même que par de nouveaux raccordements, elle en établirait avec Besançon, Bâle, les provinces rhénanes et la confédération germanique.

D'après cela, peut-on supposer que des actionnaires prudents souscrivent pour la confection d'un chemin de fer de Poitiers à Montluçon ?

Un obstacle plus grand encore selon lui, est ce qui vient de se passer dans l'assemblée générale des actionnaires du Grand-Central : on leur a demandé l'autorisation d'acquérir le chemin de Moulins à Montluçon pour le diriger sur Poitiers, par la Souterraine et Montmorillon, autorisation qui, de même qu'un prolongement de Limoges à Tarbes, leur a été, dit-on, accordée.


                                                                                             (A suivre)



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vendredi 5 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle Chapitre 20.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Ce chapitre 20 poursuit l'étude de la "Ferme -Générale" on peut y lire ceci :

" Les caractères hétérogènes de la seigneurie de Beauregard, l'éloignement de la terre, du fait de l'exercice d'une charge militaire, sont autant de faits qui expliquent et impliquent le choix d'un mode de faire valoir particulier : celui de la ferme générale, dont il faut maintenant examiner les caractères intrinsèques.

La ferme générale, telle qu'elle apparait dans les baux conclus de 1756 à 1788, recouvre les diverses composantes d'une propriété foncière : domaines, locatures, prés, étangs, et s'accompagne de l'affermage des droits seigneuriaux.

Tout cela fait l'objet d'une ferme pour la durée de neuf ans moyennant un prix fixe annuel, versé en deux temps : à la Saint-Jean Baptiste et à Noël.

A ce prix fixe, il faut ajouter le paiement de menus suffrages et parfois lors de la conclusion du bail, " le versement de pot de vin".

L'analyse des clauses de baux de ferme générale définit les rapports entre bailleur et preneur : apports du propriétaire, part du preneur, charges de la ferme générale, souplesse ou rigidité de ce mode de faire-valoir qui permettent d'en percevoir la rentabilité.

Les rapports bailleurs-preneurs définissent également de manière indirecte un groupe intermédiaire, dynamique ; au sein de la société rurale : celui des fermiers généraux.

Dirigeant l'exploitation et la mise en valeur de la seigneurie, ils apparaissent aux yeux de la communauté villageoise comme des hommes âpres au gain et au profit, durs dans leur gestion.

C'est également à partir de la gestion, de la marge d'action qui leur est laissée, de leur participation à l'exploitation des biens affermés que la fonction des fermiers généraux revêt des aspects multiples qui nuancent et ajoutent de la complexité au système de la ferme générale."


                                                                                  (A suivre)

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jeudi 4 décembre 2014

1854.Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 6.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation, à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une relative au chemin de fer transversal dans l'Indre, a retenu notre attention. On peut y lire ceci :

"D'Argenton à Neuvy,  la voie ferrée continue à remonter le cours de la Creuse jusqu'au Menoux, puis se dirige vers Chavin et Malicornay, atteint la route d'Argenton à la Châtre et suit cette route jusqu'à Neuvy.

Ce long détour d'Argenton à Neuvy est forcé, en raison des travaux considérables qu'il y aurait à exécuter s'il fallait arriver à Neuvy en droite ligne par les plateaux.

De Neuvy, la ligne se dirige sur La Châtre laissant à gauche Montabin et Pontderon à 200 mètres. Arrivée près de la Maison Brulée, elle remonte vers La Varenne, traverse l'Indre auprès de cette commune, laissant La Châtre à droite à 500 mètres de distance.

De La Châtre à Culan, le tracé est un peu moins tourmenté. A partir de l'Indre,  il passe à un kilomètre de Montlevic, touche à Néret, à la Bétoule, après avoir passé au dessus et à 600 mètres de Chateaumeillant.

De la Bétoule, il se dirige vers Culan, en se tenant aux abords de cette ville, parallèlement à la route de Poitiers à Clermont. Touchant et laissant Culan à gauche, il descend brusquement vers le Sud, pour éviter le coteau élevé de Pralias et après avoir remonté la vallée de l'Arnon  sur plus d'un kilomètre, il l'abandonne pour se diriger vers Montluçon, en passant au sud et au pied de coteau de Pralias.

Puis longeant le bois de la Brète, il traverse le canal du Berry à la Durcé, pour se rendre de là à Montluçon, en se maintenant entre le Canal et Le Cher.

 
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mardi 2 décembre 2014

1854. Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 5.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation, à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications . Celle relative au chemin de fer transversal dans l'Indre, a retenu notre attention. On peut y lire ceci :

"M. Chabrol lit une note qui indique le parcours du tracé. Ce tracé doit se raccorder à la voie de fer de Tours à Poitiers, aux environs de l'hospice des champs, au nord de Poitiers.

De là, il se dirige vers Buxerolles qu'il laisse sur la gauche à 400 mètres environ. Il décrit une courbe au dessous de cette commune, passe à l'Ormeau et se dirige vers Jardres et Chauvigny, dont il touche les faubourgs, après avoir traversé la Vienne à Auxionne.

En quittant Chauvigny, le tracé se porte sur Saint-Savin, en laissant à 600 mètres environ sur sa gauche, Paizay-le-Sec, passe à 250 mètres environ à droite de Saint-Savin, se trouvant à 500 mètres d'Ingrandes et touche au Blanc, sur la rive gauche de la Creuse.

Du Blanc à Saint Gaultier, la ligne ayant la Creuse à sa gauche s'approche d'Ouches, laisse Rivarennes à gauche à 1 kilomètre, puis passe entre Thenay et Saint Gaultier .

Après avoir suivi les contours de la Creuse, elle traverse cette rivière à la Renauderie et se dirige de là sur Argenton, en remontant la vallée.

Argenton se trouve donc sur la droite du tracé qui attaque ses faubourgs."


                                                                                                      (A suivre)

 
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dimanche 30 novembre 2014

1854.Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre. Chapitre 4

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation, à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. Celle relative au chemin de Fer Transversal dans l'Indre, a retenu notre attention. On peut y lire ceci :

"Discussion :

M. de Bryas, qui préside la séance, expose l'état de la question. On ne peut douter, dit il, de l'intérêt qui s'attache à un chemin qui, de Montluçon arriverait dans le département de l'Indre. Non seulement nous pourrions tirer à peu de frais, des houillères de Commentry, le charbon qui nous est nécessaire pour alimenter nos forges, mais encore nous écoulerions l'excédant de nos minerais vers Montluçon qui déjà compte 20 hauts-fourneaux en activité.

Il fait part des dispositions favorables de la Compagnie de Montluçon, représentée par MM. Ferdinant Barrot, Denon et Palotte, ainsi que de celles qu'il a trouvées au Ministère des Travaux Publics.

La Compagnie David et Souvigny ne doit pas selon lui, s'attendre à une subvention du Gouvernement, lequel a engagé ses ressources disponibles dans les chemins grand-central, breton et pyrénéen.

Mais il pense qu'il est possible de réunir des actionnaires, ou mieux encore que la puissante Compagnie du Grand-Central, qui a besoin non seulement de se créer des têtes de chemin sur Paris, mais encore des communications du Centre de la France, vers l'Ouest et l'Est, pourrait s'arranger de ce projet.

                                                                                    (A suivre)

 
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