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vendredi 19 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle Chapitre 23.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Ce chapitre 23 poursuit l'analyse du fonctionnement de la ferme-générale. On peut y lire ceci :

" b/ L'apport du preneur, se mesure surtout à sa participation financière dans le fond de semences et de cheptel qu'il afferme pour une partie et qu'il s'approprie pour une autre.

En ce qui concerne l'article des semences, le bail de ferme générale de 1756 nous permet de mesurer avec précision l'apport du fermier général et le profit tiré par le propriétaire : 

            - pour les grains stockés : " et le preneur les prendra pour son compte pourvu que le tout soit de recette, c'est à dire sain et net, bon et loyal et marchand. Il s'en chargera, savoir pour les grains au prix cy-après le froment sur le pied et à raison de 15 sols le boisseau, le seigle à 13 sols le boisseau, l'avoine à 6 sols le boisseau, le tout mesure de Châteauroux que ledit seigneur bailleur a déclaré être la mesure ordinaire et la seule dont on se serve dans les lieux de Beauregard, Boisay et Courcenay, circonstances et dépendances, lesquels grains, tant gros que menus seront mesurés en présence du preneur et de gens par lui à cet effet préposés et commis et le montant d'iceux par lui payé dans le courant du mois d'avril de l'année prochaine 1757."

          - Pour les grains ensemencés : " se chargera ledit preneur de tous les blés tant gros que menus qui ont été et seront ensemencés dans les terres desdites seigneuries suivant l'état qui en sera fait entre ledit bailleur et ledit preneur."

L'ampleur de la transaction opérée sur les grains ensemencés s'évalue avec le tableau des surfaces emblavées consignées dans les baux de ferme générale de 1770, 1780 et 1788 par un certain nombre d'unités d'exploitation .

Cette estimation incomplète des grains puisque les superficies fournies par les baux de ferme générale ne recouvrent pas tout l'ensemble des unités d'exploitation, l'est également dans le temps puisque la part du bailleur n'a pu être calculée que pour le bail de 1756.

Pour les baux de ferme générale de 1780, 1788, il n'est pas fait mention du prix du boisseau propre à chaque céréale.

En 1756, la transaction opérée sur les grains s'élève à 1772 livres 14 sols que le fermier général doit régler en plus du prix de la ferme générale, en 1757."


                                                                                        ( A suivre )


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