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samedi 20 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle. Chapitre 24.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Dans ce chapitre 24, l'étudiante poursuit son analyse de la "ferme-générale", on peut y lire ceci :

"Les transactions opérées entre bailleur et preneur que nous avons signalées pour les semences se retrouvent avec une variante en ce qui concerne le cheptel vif placé dans chaque unité d'exploitation.

Le système de la ferme générale correspond à une décharge, dans ce cas, partielle, du fond de cheptel, du bailleur en direction du preneur.

Cette décharge s'accompagne de deux opérations complémentaires : une estimation globale du bétail dès l'entrée en vigueur de la ferme générale et une participation active du fermier général en faveur de ce fond, sous forme de rachat d'une partie de celui-ci.

Si au départ, l'apport du fermier général n'était que purement financier, cet apport se convertit rapidement en fond d'exploitation : semences et bétail.

Dans ce rapport de transaction, le bailleur se définit de plus en plus comme un rentier du sol, alors que le preneur se transforme d'homme d'affaires en exploitant actif d'un fond qu'il s'est approprié selon des modalités diverses et de manière plus ou moins complète.

L'étude de l'apport des parties respectives en ce qui concerne le fond de cheptel, sur la période recouverte par l'ensemble des baux de la ferme générale de 1756 à 1788, souligne le degré de participation du fermier général dans l'appropriation du fond.

En 1756, le bail de ferme générale situe le fond de cheptel, avec une imprécision certaine, entre vingt cinq mille et trente mille livres.

Sur ce fond, le fermier général se doit de verser dès le premier mois qui suit l'estimation douze mille livres "et pourquoi il restera audit preneur dès lors et pour toujours de toute propriété la pareille somme et valeurs des bestiaux"

La quote-part atteint pour ce bail quarante à cinquante pour cent du fond total en cheptel."

                                                                                   ( A suivre )

 
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