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dimanche 31 août 2014

L'Indre le 7 Thermidor An VIII. Chapitre 3

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton.

Le chapitre 3 traite des productions naturelles, particulièrement les mines de fer présentes de façon importante dans le Département et ceci à faible profondeur.

On peut y lire ceci :

Productions naturelles

"Les productions naturelles du Département doivent former le premier objet de cet examen. Il ne possède rien de particulier dans le règne animal, ni dans le végétal.

Les animaux que l'on connait dans les autres départements de la République peuplent également ses plaines, ses forêts, ses eaux et son atmosphère.

Les plantes qui couvrent spontanément le sol des autres contrées, tapissent aussi le sien ; le tout dans une proportion et des quantités qui ne permettent aucune spéculation commerciale.

Il n'en est pas ainsi quant aux productions du régime minéral ; à cet égard, la nature a favorisé davantage le département de l'Indre.

Dans trois arrondissements, on fouille de la marne qui sert à améliorer les terres.

Aux environs d'Argenton, on a découvert, à diverses reprises, des morceaux de gypse pur qui a donné, par la calcination, un plâtre égal à celui de Montmartre.

Jusqu'ici cependant, les recherches trop faibles et peu suivies n'ont conduit qu'à une connaissance vague qui ne présente aucun résultat utile.

Mais ce qui distingue surtout ce Département, c'est l'abondance et la qualité de la mine de fer ; elle s'y trouve comme toutes les mines d'alluvions en plateaux qui paraissent dispersés çà et là, à peu de profondeur et qui tous jettent des filons que des recherches et souvent le hasard font découvrir.

Cette mine en grains et rognons, produit une fonte douce qui se réduit en fer merveilleusement propre aux travaux de la marine et à tous ceux d'une nature qui exige que le métal soit doux, nerveux liant et non cassant, ni à chaud ni à froid.

 
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samedi 30 août 2014

1906-1907 Velles à la Belle époque Chapitre 17

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

L'analyse de la population de Velles montre que son apogée fut atteinte en 1906. Velles vivait alors sa « Belle Epoque ». L'une des façons d'appréhender l'état d'esprit et le contexte de l'époque est de plonger dans l' « Almanach Pratique illustré du Petit Parisien ».

Nous avons la chance de disposer d'un exemplaire de 1907 dont la présentation rappelle tous les évènements de l'année précédente, à savoir 1906. Ce document fourmille d'informations de toute nature qui étaient celles dont disposaient les habitants de Velles à l'époque.

Nous allons les restituer au fil d'articles, en replaçant Velles, dans le contexte historique national et mondial. Une façon de se mettre dans la peau d'un Vellois de l'époque.

Ce chapitre 17 traite de la rubrique : "Comment on fabrique certaines liqueurs de ménage".

Crème d'anis

Pour préparer de la crème d'anis, on fait infuser, pendant 5 ou 6 jours, 50 grammes de graines d'anis entières dans 2 litres de bonne eau de vie, puis on passe l'infusion à travers un linge.

D'un autre coté, on fait dissoudre 1 kilogramme et demi de sucre dans un litre d'eau, et, quand il est parfaitement dissous, on ajoute à ce sirop, l'infusion de graines d'anis.

On laisse reposer le mélange jusqu'à ce qu'il soit clair ; on le filtre ensuite au papier gris et on met la liqueur en bouteilles. Il faut tenir au frais.


Crème d'angélique

Pour avoir de la crème d'angélique, on fait infuser, pendant 8 ou 10 jours, 250 grammes de graines d'angélique, 8 grammes de girofle et une petite gousse de vanille dans 2 litres d'alcool de vin.

Au bout de ce temps, on transvase l'esprit de vin et l'on prépare un sirop de sucre avec 3 kilogrammes de sucre et 1 litre et demi d'eau, pour verser ce sirop tout bouillant dans une cruche de grès contenant 250 grammes de rapures de tiges d'angélique verte.

Il faut ensuite laisser refroidir. Quand ce mélange est froid, on y ajoute l'esprit de vin et on laisse infuser le tout pendant un mois environ, en ayant soin de tenir la cruche bien bouchée.

On n'a plus ensuite qu'à tirer la liqueur au clair, à la filter et à la mettre en bouteilles.


Vin de Coings

Pour faire du vin de coings, le procédé le plus simple consiste à couper en 4 les coings après en avoir enlevé la peau et les pépins, puis à faire cuire les fruits dans une quantité d'eau suffisante jusqu'à ce qu'ils s'écrasent facilement.

On les jette alors sur un tamis de crin ou sur un crible de fil de laiton, pour les réduire en marmelade. On y ajoute de la cassonade ou du levain dans la proportion de 500 grammes de cassonade et de 125 grammes de levain pour 10 kilogrammes de pulpe.

On délaye et on pétrit ce mélange avec de l'eau chaude jusqu'à consistance de bouillie claire et on le met dans un tonneau pour le laisser fermenter pendant plusieurs jours et ensuite tirer le mélange au clair et mettre la liqueur en bouteilles ou dans un autre tonneau.


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vendredi 29 août 2014

L'indre, 7 Thermidor an VIII . Chapitre 2

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton.

Le chapitre 2 aborde l'étude de la population à cette époque. On peut y lire ceci :

" Cette surface de 700.000 hectares renferme 274 communes distribuées en 4 arrondissements :

Issoudun           52 communes      40 141 habitants

Château-Roux   93 communes     75 189 habitants

La Châtre           63 communes     45 171 habitants

Le Blanc             66 communes     47 311 habitants

Cette population de 207.812 habitants pour 700.000 hectares donne 2968 habitants par myriamètre, proportion inférieure d'un dixième à celle des pays les moins peuplés de France et de moitié au dessous de celle des pays de moyenne population.

On trouvera les causes de cet état de faiblesse dans les développements qui vont suivre.

Ce Département paie à l'Etat, en contributions  foncières et personnelles, la somme de 1.502.475f.
Les autres impositions directes et indirectes peuvent être évaluées à 600.000f.
Et les sommes nécessaires au commerce d'importation ne sont pas exagérées en les fixant à 1.000.000f.

Ainsi, il sort chaque année du Département, environ 3.000.000 qu'il doit se procurer par la vente des produits du sol, son commerce et son industrie.

La masse d'imposition parait excéder les facultés du Département ; tout porte à croire qu'elle surpasse la proportion du cinquième des revenus établie par la loi.

La peine qui résulte de la persuasion de cette surcharge, s'accroit encore par l'idée que l'impôt n'est point convenablement réparti entre les arrondissements, entre les cantons, entre les communes et entre les particuliers."


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jeudi 28 août 2014

1906-1907 Velles à la Belle époque Chapitre 16

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

L'analyse de la population de Velles montre que son apogée fut atteinte en 1906. Velles vivait alors sa « Belle Epoque ». L'une des façons d'appréhender l'état d'esprit et le contexte de l'époque est de plonger dans l' « Almanach Pratique illustré du Petit Parisien ».

Nous avons la chance de disposer d'un exemplaire de 1907 dont la présentation rappelle tous les évènements de l'année précédente, à savoir 1906. Ce document fourmille d'informations de toute nature qui étaient celles dont disposaient les habitants de Velles à l'époque.

Nous allons les restituer au fil d'articles, en replaçant Velles, dans le contexte historique national et mondial. Une façon de se mettre dans la peau d'un Vellois de l'époque.

Aujourd'hui dans ce chapitre 16 découvrons la rubrique "On peut fabriquer soi- même"


Le cirage imperméable

Pour faire du cirage imperméable, on fait fondre ensemble 120 grammes de suif, 60 grammes de graisse de porc, 30 grammes de térébenthine, 30 grammes de cire jaune, 30 grammes d'huile d'olive.

Quand ce mélange est froid, on en prend une partie pour enduire la chaussure qu'on laisse ensuite sécher à l'ombre pendant plusieurs heures sans y toucher.

Avec un chiffon de laine, on frotte le cuir légèrement et on lui donne ainsi un lustre magnifique.


La cire à cacheter

On peut également fabriquer chez soi et à très peu de frais de la cire à cacheter. Pour cela, on prend un poids égal de gomme laque, de térébenthine pure et de vermillon ou bien encore de cinabre.

On fait fondre le tout sur un petit feu en remuant le mélange avec précaution. Quand il est refroidi et en pâte, on le roule en bâtons sur une plaque de marbre ou de cuivre, bien polie et légèrement chauffée.

Pour la cire noire, on remplace le vermillon ou cinabre par du noir d'imprimerie.


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mercredi 27 août 2014

1870. La manufacture de tabacs de Chateauroux.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des délibérations du Conseil Général de l' Indre, au 19 ième, permise par le site Gallica (B.N.F. en ligne) révèle de véritables pépites, aujourd'hui, découvrons l'importance à l'époque, de la manufacture des tabacs de Châteauroux.

On peut y lire ceci :

"La manufacture des tabacs établie Châteauroux occupe 1342 ouvriers, 81 hommes, dont le salaire s'élève en moyenne à 3 f 82 c et 1261 femmes, gagnant un prix moyen de journée de 1 f 77 c.

Elle emploie en outre, des ouvriers auxiliaires dont le nombre varie suivant les besoins et l'urgence des travaux.

Ce personnel est conduit par vingt surveillants ou surveillantes, dix contre-maitres et cinq chefs de section.

Les premiers sont comme les ouvriers payés à la journée. Leur salaire peut être évalué à 3 f 78 c. Les autres jouissent d'un traitement fixe, s'élevant suivant la classe pour les contre-maitres de 1200 à 1560 f et pour les chefs de section de 1740 à 2700 f .

D'après les renseignements que m'a fournis le Directeur, il a été fabriqué, pendant les huit premiers mois de cette année, 1.444.619 kilogrammes de tabacs en poudre, 21.352 kilogrammes rôles menu filés, 20.000 kilogrammes de cigares à 5 centimes.

La manufacture des tabacs a été pour Châteauroux, un véritable bienfait. Son établissement a procuré à de nombreuses familles d'ouvriers, dont elle occupe les femmes et les enfants, une sorte d'aisance qui leur avait été jusqu'alors inconnue.

Des classes d'adultes dont les cours sont obligatoires pour les ouvrières ne sachant ni lire, ni écrire, sont établies à la manufacture sous la direction d'employés.

Elles sont suivies par 250 élèves réparties en deux divisions, d'après leur âge et leur degré d'instruction.

Cet établissement a de plus, une société de secours mutuel. Sa fondation date de 1859 . Le nombre de ses membres étaient au 1/1/1870 de :
            Honoraires 58

            Participants Hommes 68
                                  Femmes 782

Le montant de ses capitaux placés ou en caisse, formant son avoir disponible était à la même date de 23.283 f 90 c."

 
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                                                                  collection privée

mardi 26 août 2014

Velles 1906. Séparation des Eglises et de l'Etat.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La loi de séparation des Églises et de l'État1 est une loi adoptée le 9 décembre 1905 à l'initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès. Elle est avant tout un acte fondateur dans l'affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.
Elle remplace le régime du concordat de 1801, qui est toujours en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d'acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).
Elle ne trouva son équilibre qu'en 1924, avec l'autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser la situation du culte catholique.(wikipédia).

Cette loi trouva sa déclinaison et sa mise en application dans toutes les communes de France, l'année suivante.
Ainsi dans les registres de délibération du Conseil Municipal de Velles, à la date du 13 mai 1906, on peut lire ceci :

Monsieur le Maire expose au Conseil que la commune de Velles a reçu en exécution de l'article 41 de la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Eglises et de l'Etat, une somme de 170 francs à titre de subvention sur les sommes rendues disponibles par la suppression du budget des cultes.

Il fait connaitre que le Conseil peut employer cette subvention à des réparations aux bâtiments communaux ou la consacrer à l'assistance médicale gratuite.

Le Conseil après en avoir délibéré, décide que cette subvention sera employée à augmenter la somme affectée à l'assistance médicale gratuite.
 
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lundi 25 août 2014

1870. Les Conseils Généraux déjà.....


La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation d'anciens documents à travers Gallica, site en ligne de la B.N.F. est toujours extrêmement riche d'enseignements. C'est ainsi que nous avons découvert une protestation du Conseil Général de l'Indre en date du 7 janvier 1871.

En effet, un décret du 25 décembre 1870 ordonnait le remplacement des Conseils Généraux par des Commissions Administratives, créant évidemment la colère des élus. Ceux de l'Indre rédigèrent une protestation reproduite ci dessous. 

Une nouvelle loi du 10 août 1871 confortait les Conseils Généraux dans leur mission.


                                            Protestation du Conseil Général de l'Indre

En présence du décret de la Délégation du Gouvernement de la Défense Nationale qui dissout les Conseils Généraux et les remplace par des commissions de son choix. Les Conseils Généraux, élus par le suffrage universel, manqueraient à leur devoir, s'ils ne protestaient contre ce décret qui est attentatoire à tous les principes des états libres et à l'autorité du suffrage universel.

Ils doivent protester et ils protestent contre le décret du 25 décembre :

- Parce qu'aucune loi n'autorise le pouvoir exécutif à remplacer les Conseils Généraux par des commissions administratives.

- Parce que, dans tous les pays où règne la liberté, c'est un principe qui n'a jamais été contesté, que pour être obligatoire, l'impôt doit être consenti par les mandataires des contribuables.

- Parce que, dans une République surtout, qui est le Gouvernement du Pays par le Pays, il ne peut être permis de faire voter le budget départemental par une commission choisie par le pouvoir. Un Conseil élu par le suffrage universel ayant seul qualité pour imposer cette charge aux contribuables du Département.

En conséquence :

Considérant que le décret du 25 décembre est attentatoire à tous les principes des peuples libres, aux droits des contribuables et à l'autorité du suffrage universel.

Les Conseillers Généraux de l'Indre, soussignés protestent contre ce décret.

Ils demandent qu'il soit rapporté ou que le Gouvernement fasse appel au suffrage universel, dans le délai légal, pour remplacer les Conseils Généraux dissous.

Châteauroux le 7 janvier 1871

Comte de Bondy, Albert Delagarde, Crublier de Fougères, Valin, Jules Vicq, A de Paumulle, P Barré de l'Epinière, A Rabault, Masson de Montalivet, Delavau, de St Martin, Redaut-Peraudi, Pignot.

N'ont pu prendre part à cette protestation huit Conseillers Généraux actuellement privés de communication avec le Département.

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dimanche 24 août 2014

Velles 1870. A propos de l'église (2)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Les travaux de la nouvelle église nécessitèrent un lourd engagement financier de la part de la commune. Ainsi lors de la séance du 15 mai 1870, on peut lire ceci :

L'an 1870, le 15 mai , le Conseil Municipal de la commune de Velles, assisté des plus forts imposés, réuni en session ordinaire de mai, étaient présents : MM Pigales, Maire, Lacotes Sylvain, Laleuf Jean, Meuillet Fabien, Deleuvre Sylvain, Fauduet Jean, Robin Gabriel, Aufrère Sylvain, Daubord Christophe, Fauconnier Sylvain, membres du Conseil Municipal, Hemery Léonard, Messonneau Jacques et Chambord André, plus forts imposés.

Le Maire donne connaissance à l'assemblée d'une note de Monsieur l'Architecte du Département établissant la situation de la commune vis à vis des entrepreneurs de l'église.

D'après le détail de cette note, il résulte que la commune se trouve à devoir sur les travaux faits tant à Monsieur l'Architecte qu'aux entrepreneurs, une somme de dix neuf cent soixante sept francs et cinq centimes, soit en chiffre rond deux mille francs .

D'après la même note, il y aurait encore à dépenser pour compléter l'église savoir :

construction de la sacristie 1100 francs, sculptures 500 francs, gouttières et tuyaux 400 francs, ce qui fait un total de 4000 francs.

Pour couvrir cette dépense, le Conseil Municipal assisté des plus forts imposés, vote à l'unanimité pour les années 1871 et 1872, une imposition extraordinaire de 20 centimes par franc, ce qui formera une somme d'environ 2300 francs.

Attendu la modicité du secours accordé à la commune par l'état (7000 francs) pour une dépense d'environ 34000 francs, l'assemblée demande un nouveau secours de 1700 francs et prie Monsieur le Préfet de vouloir bien intervenir, auprès de son Excellence, le Ministre des cultes pour faire obtenir le secours.

Les membres présents signent la présente délibération, sauf MM Fauduet, Aufrère ,Daubord du Conseil Municipal, MM Hemery et Chambord plus imposés qui ont déclaré ne le savoir.

 
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vendredi 22 août 2014

1906-1907. Velles à la Belle Epoque. Chapitre 15

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

L'analyse de la population de Velles montre que son apogée fut atteinte en 1906. Velles vivait alors sa « Belle Epoque ». L'une des façons d'appréhender l'état d'esprit et le contexte de l'époque est de plonger dans l' « Almanach Pratique illustré du Petit Parisien ».

Nous avons la chance de disposer d'un exemplaire de 1907 dont la présentation rappelle tous les évènements de l'année précédente, à savoir 1906. Ce document fourmille d'informations de toute nature qui étaient celles dont disposaient les habitants de Velles à l'époque.

Nous allons les restituer au fil d'articles, en replaçant Velles, dans le contexte historique national et mondial. Une façon de se mettre dans la peau d'un Vellois de l'époque.

Le chapitre 15, publié ce jour traite de l'almanach du mois de septembre.  On pouvait lire ceci :

L'année passée

Le 1er :  Melle Tatiana Léontieff tue, à Interlaken, un Français, M. Muller qu'elle a pris pour M Dournovo.

Le 4  : Un apache, Albert Vangeon, assassine un concierge ébéniste, M. Legouyat, avenue Philippe Auguste à Paris.

Le 5 : M. Etienne, ministre de la Guerre, assiste aux grandes manoeuvres, à des expériences du nouveau canon Rimailho.

Le 10 : A Kielce (Pologne), un pogrom a éclaté. Les troupes massacrent les habitants.

Le 13 : Mort du prince Albert de Prusse. Mise en liberté de Frédéric et de Thérèse Humbert.

Le 15 : M. Fallières va visiter Marseille.

Le 16 : La poudrière du fort de Montfaucon (Doubs), frappée par la foudre, fait explosion. Huit tués, nombreux blessés.

Le 24 : L'ex abbé Delarue et son amie, Marie Frémont, sont retrouvés à Bruxelles.

Le 28 : M. Fallières part pour le Midi.


L'année présente

Le 1er : Révision des cartes électorales pour les tribunaux de commerce (jusqu'au 15) . Les femmes peuvent être électeurs si elles justifient de cinq années d'exercice de patente dans le Département.

Le 7 : Fête des cloutiers. Réception à la légation du Brésil à l'occasion de l'anniversaire de l'Indépendance de cette république.

Le 15 : Fêtes nationales à Costa-Rica, dans le Honduras, le Nicaragua, le Salvador et le Guatemala , à l'occasion de l'anniversaire de la proclamation de l'Indépendance de ces Etats.

Le 16 : Fête nationale au Mexique, à l'occasion de l'Indépendance (1810)

Le 23 : L'automne commence à 5h18 du matin pour finir le 22 décembre à 0h 01 du matin.

le 26 : Commencement de l'an 116, d'après le calendrier républicain. Fête des coiffeurs

Le 27 : Fête des chirurgiens




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jeudi 21 août 2014

1904. La foire de Velles......

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Dans les villages ruraux, la Foire rythmait l'activité économique et particulièrement paysanne. On a pu lire dans des précédents articles, que les dates des foires étaient soumises par le préfet aux conseils municipaux qui formulaient un avis.

La Foire de Velles initiée dans les années 1880, semble au tournant du siècle s'essouffler. Ainsi lors de la séance du 15 mai 1904, un conseiller municipal s'en émeut :

Monsieur Alfred Dumont demande au Conseil de faire une tentative pour rendre à la foire de Velles l'importance qu'elle avait autrefois.

Après avoir reconnu l'utilité de cette foire, le Conseil Municipal invite chacun à user de son influence personnelle pour répondre à l'idée qui est soumise à l'assemblée.

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mercredi 20 août 2014

1870. Les Postes dans l'Indre....

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Les rapports établis par le Préfet à l'occasion des sessions du Conseil Général sont riches d'informations sur les conditions de vie du Département. 

Lors de la session de 1871, voici ce qui est dit à propos des Postes

Postes

Les produits des Postes se sont élevés pour l'exercice 1870 à 287903 f 53 c savoir :

Taxes de lettres : 284673 f 32 c
Articles d'argent : 3230 f 21 c

Dans le premier semestre 1871, les produits se sont considérablement augmentés. Ils atteignent pour ces six premiers mois seulement, presque un chiffre donné pour toute l'année précédente.

Plusieurs améliorations ont été apportées au service depuis la dernière session du Conseil Général. Des boites mobiles ont été adaptées aux voitures de six courriers et quatre boites supplémentaires ont été concédées.

Le nombre de boites supplémentaires se trouve porté actuellement à vingt et un et celui des boites mobiles circulant dans le département à deux cent soixante quatorze.

Des augmentations de traitement ont été accordées à quarante six facteurs, et, pour rendre plus facile le service de la distribution, dix neuf emplois de facteurs ruraux ont été créés.

L'Administration s'occupe d'établir en ce moment, un relevé des tournées rurales dans le double but et de mieux rétribuer ceux des agents dont le salaire n'est pas en rapport avec le service qu'on exige d'eux et de limiter ces tournées à un parcours qui ne soit pas trop étendu.

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mardi 19 août 2014

L'Indre le 7 Thermidor an VIII. Chapitre 1

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton.

Ce premier chapitre décrit la situation géographique du Département, on peut y lire ceci :

"Ce département, l'un de ceux qui occupent le centre de la République, s'étend entre le 46e et 47e degré de latitude Nord et le 1e et 2e degré de longitude occidentale du méridien de Paris.

Il est borné au nord par le département de Loir et Cher ; au sud par ceux de la Creuse et de la Haute Vienne ; à l'est par celui du Cher et à l'Ouest par ceux de la Vienne et d'Indre et Loire.

Sa plus grande longueur du nord au sud est de 93.522 mètres 95 centimètres ( 48000 toises, 24 lieux de poste)

Sa forme est à peu près circulaire, et Château-Roux, chef lieu, se trouve au centre ; il est distant de Paris de 35 postes.

Sa superficie est de 700.000 hectares (à peu près 1.375.000 arpens) et de 70 myriamètres quarrés (faisant 458 lieux).

Nulle haute montagne ne s'élève dans son enceinte, et sa planimétrie n'est coupée que par les vallées, la plupart peu profonde, dans lesquelles coulent les rivières qui l'arrosent.

Aucune de ces rivières n'est navigable ; car on ne peut considérer comme rivière du Département, qui en fait la limite le long de la commune de Chabris et le sépare de celui du Cher et Loire .

 De toutes celles qui le traversent, deux seulement seraient susceptibles de devenir navigables, l'Indre qui donne son nom au département et la Creuse qui est flottable dans certains temps de l'année.

La rivière d'Indre prend sa source près de la commune de Sainte-Sévère, sur la frontière même du Département qu'elle traverse du sud au nord-ouest ; elle le coupe en deux parties à peu près égales, arrose les villes de La Châtre, Château-Roux, Buzançais et Chatillon et prolonge son cours à travers le département d'Indre et Loire.

Elle se jette dans la Loire un peu en dessous de Langeais, ville voisine de Tours.

La Creuse pénètre dans le département au sud par un cours presque paralèlle à celui de l'Indre, elle baigne les villes d'Argenton et du Blanc, sépare les départements d'Indre et Loire et de la Vienne et se joint à cette rivière qui va elle même tomber dans la Loire à Candé.

Les autres rivières du département, toutes extrêmement faibles sont la Bouzanne qui coule dans le 1e et 3e arrondissement ; l'Anglin qui arrose la petite ville de Belabre ; la Claise qui, prenant sa source dans la contrée appelée la Brenne, qu'elle inonde, va arroser le département de la Vienne ; le Nohan qui , coulant du sud au nord, arrosent les petites villes de Levroux et Valençay et va se jeter dans le Fouzon qui coule du sud à l'ouest à l'extrémité septentrionale du département ; enfin la Théols qui, dans son cours de quelques lieux, dirigé du sud au nord, arrose la ville d'Issoudun.


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lundi 18 août 2014

Velles 1869. A propos de l'église (1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La décision de déplacer et reconstruire une nouvelle église fut pour la commune une lourde charge financière. Plusieurs délibérations du Conseil Municipal en portent témoignages. Nous les évoquerons au cours des articles. 

Ainsi lors de la séance du 11 février 1869, on peut lire ceci :

L'an 1869, le 14 février, le Conseil Municipal de la Commune de Velles, réuni sous la présidence de Monsieur le Maire pour la session ordinaire de février.

Présents : MM Lacotes Sylvain, Maillet Fabien, Deleuvre Sylvain, Fauduet Jean, Robin Gabriel, Aufrère Sylvain, Daubord Christophe et Fauconnier Sylvain.

Afin de régulariser la situation de la commune vis à vis de Madame la Comtesse de Montaigu, pour les échanges de parcelles de terrain, opérations devenues indispensables par le changement d'emplacement de l'église.

Le Conseil commet Monsieur Picaud, instituteur pour lever le plan des dites parcelles et commet le sieur Lacotes Sylvain pour estimer les dits terrains contradictoirement avec le mandataire de Madame la Comtesse de Montaigu.

Les membres présents signent la présente délibération sauf les sieurs Deleuvre, Fauduet, Aufrère et Daubord qui ont déclaré ne le savoir.

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jeudi 14 août 2014

Le Retour...

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La trêve s'achève et la reprise est en vue. Dès lundi nous reprendrons l'animation quotidienne de ce blog en publiant les articles de l'"Atelier Histoire".

De nombreuses nouveautés vous attendent, en particulier un intéressant feuilleton sur l'état du Département de l'Indre à la fin de la période révolutionnaire.

La barre des 8000 consultations a été franchie en août .

Merci à tous nos lecteurs et un remerciement particulier aux 550 spectateurs qui, bravant les intempéries, ont assisté au début de l'été au "Festi'Lumière de Velles".

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