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jeudi 30 octobre 2014

L'Indre 7 Thermidor An VIII. Chapitre 15

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton.

Dans ce chapitre 15, l'auteur aborde les moulins à papier et machine hydraulique, on peut y lire ceci :

"Deux moulins à papier établis, l'un près d'Issoudun, l'autre près d'Argenton, n'en fabriquent que de médiocre et en petite quantité.

Une manufacture d'un nouveau genre vient d'être élevée depuis peu à Valençay par les soins et les sacrifices pécuniaires du citoyen de Lucay, préfet du Cher. Une machine hydraulique, construite par lui, fait mouvoir des mécaniques qui cardent et filent le coton.

Des ouvriers mettent en oeuvre ces fils et en fabriquent des vêtements de toute espèce.

La rareté de la matière, la difficulté du débouché des choses manufacturées ont arrêté les travaux de la filature et des métiers. Mais il est à espérer que la paix ravivera cet établissement qui offre un emploi utile aux femmes et aux enfants de la contrée et qu'il obtiendra le succès dû à son objet et au zèle patriotique de son fondateur".

                                                                                                              ( à suivre )

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mercredi 29 octobre 2014

1854.L'art du jardinage pour une "vie à bon marché" (1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1853-1854, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications, particulièrement celle de M. Victor Chatel à propos de l'agriculture. On peut y lire ceci :

"Monsieur Victor Chatel, membre de diverses sociétés d'agriculture et d'horticulture a été présenté à la séance d'avril 1854 par Monsieur Napoléon Chaix.

Monsieur Victor Chatel qui s'efforce par tous les moyens de propager les bonnes méthodes de culture et de les rendre populaires, a exposé les résultats qu'il avait obtenus dans son canton en donnant lui même l'exemple d'innovations agricoles, simples et infaillibles.

Il a donné ensuite communication d'une lettre qu'il avait adressée en 1851 aux instituteurs de campagne pour les engager à donner à leurs élèves, des notions élémentaires d'agriculture et d'horticulture et qui a également produit d'excellents résultats.

Nous croyons devoir la reproduire ici, car on ne saurait donner assez de publicité aux avis et aux enseignements qu'elle contient :

Monsieur l'Instituteur,

Je vous ai fait remettre, il y a quelques mois, deux petits manuels élémentaires d'agriculture et d'horticulture. Je viens vous expliquer le but que je me suis proposé en vous adressant ces petits livres.

Membre de la société d'horticulture de Caen, je serais heureux de contribuer à populariser dans notre arrondissement, avec votre concours et celui de quelques autres instituteurs, le goût  de l'horticulture utile. C'est à dire de propager la culture des légumes, la taille des arbres fruitiers, la direction des pépinières.

Ce goût est essentiellement moralisateur, il attache à la vie d'intérieur et de famille et peut contribuer à améliorer d'une manière notable, la nourriture des populations agricoles et ouvrières, car dans les campagnes, presque tout le monde possède un jardin.

 
                                                                                             ( à suivre )

         
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mardi 28 octobre 2014

L'Indre 7 Thermidor An VIII chapitre 14

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Le chapitre 14 traite des vins. On  y lit ceci :

" Après ces objets principaux du commerce, on doit traiter de celui des vins. Dans les environs des villes d'Argenton, La Châtre, Château-Roux, Issoudun, Levroux, Buzançais et Valençay, sont plantés des vignobles assez étendus.

Tous les vins sont médiocres, la plupart ne peuvent se conserver au delà de l'année de leur récolte. Le département de la Creuse enlève la plus grande partie qui s'en exporte, le reste sert à la consommation du pays.

On doit remarquer ici que l'on reproche beaucoup aux villes de Château-Roux et surtout Issoudun, leur méthode de cultiver la vigne, qui consiste à ne point mettre d'échalas et à remuer la terre autour du cep, de manière qu'il se trouve au centre et dans la partie la plus enfoncée d'un creux circulaire.

L'usage d'Issoudun, dans la récolte de la grappe est aussi fort critiqué. On la dépose, hors de la vigne, sur de grandes pièces de toile où elle est élevée en masse pyramidale et de là on l'enlève pour la transporter dans des cuves établies dans les caves, soit par le moyen de tonneaux ovales placés sur des voitures et que l'on nomme cuves-charrois, soit par le moyen de banneaux portés par des ânes.

On objecte contre la culture adoptée, que cette méthode de rapprocher la grappe de la terre, nuit à la qualité et à la quantité de la production et que le dépôt de la grappe sur la toile fait perdre la mère-goûte.

Sans vouloir ici, justifier ces procédés, il est peut être bon cependant d'observer qu'à l'égard du défaut d'échalas, les propriétaires de vignes répondent que le banc de roc calcaire se trouvant à quatre et cinq pouces de profondeur, l'échalas ne peut être placé utilement ; que la rareté des bois rendrait les échalas très couteux et qu'enfin, il serait difficile de s'en procurer la quantité suffisante.

Qu'au surplus, les vignobles d'Issoudun donnent des vins qui peuvent être gardés longtemps et se bonifient en vieillissant, tandis que ceux de La Châtre et d'Argenton, dont les vignes sont garnies d'échalas, sont de qualité inférieure et doivent être bus dans l'année. Ce qui prouve que l'absence des échalas nuit au plus à la quantité et non à la qualité du vin.

A l'égard du dépôt de la vendange sur des draps et des toiles, leur motif c'est qu'ils économisent une grande quantité de poinçons et les frais des voitures qui conduiraient et ramèneraient ces futailles.

Ainsi, jusque dans la récolte des fruits, le peu d'aisance des habitants se fait sentir et ce principe sans cesse renaissant, s'oppose aux améliorations les plus simples.

                                                                                        ( à suivre )

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lundi 27 octobre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle chapitre 16

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Dans ce chapitre, Monique Labaye traite d'une activité annexe et clôt la première partie de ce mémoire. On peut y lire ceci :

Une activité annexe :

 
 "Cet aspect concerne la tuilerie de Beauregard sise près du château de Beauregard, affermée selon les mêmes modalités qu'une unité d'exploitation.

Sans qu'il soit possible de préciser le circuit commercial  extérieur à la Seigneurie de Beauregard, les baux de ferme générale ou le sous-bail de la tuilerie soulignent uniquement sa place au sein d'une cellule économique, vivant en circuit fermé.

En effet le prix du fermage exprimé en nature correspond à l'entretien des divers bâtiments dépendants de la seigneurie comme le montre le bail du 15 octobre 1780 conclu entre Monsieur de Boisay de Courcenay et Jean Fradet :

"....Dans le cas où la  tuille et la chaux qui seront ci après expliquées pour le prix annuel du présent bail, ne seraient pas suffisants pour l'entretien des bâtiments dépendants des seigneuries appartenantes audit Sieur Bailleur, en Berry; alors ledit preneur s'oblige d'en fournir à icelluy seigneur bailleur telle quantité de milliers de poinçons qui lui seront nécessaires à raison savoir le millier de thuilles garnies de deux festières de 10 livres et de 40 sols de poinsons de chaux"

Conclusion de la première partie de ce mémoire :

L'analyse des composantes de la Seigneurie de Beauregard laisse déjà percevoir leur complexité et leur diversité.
Elles forment un ensemble hétérogène dont chaque élément ne recouvre, que de manière incomplète, les autres.
Cette disparité des composantes nous amène à poser le problème de l'organisation de la mise en valeur de la Seigneurie, à un niveau global et au niveau de chaque unité d'exploitation. Elle nous amène également à l'étude des cadres de l'exploitation et à l'analyse des modes d'exploitation adoptée."

                                                                                                                ( à suivre )

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samedi 25 octobre 2014

1916. Le dernier combat de Louis Thibaud, "Poilu Vellois" (2)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La préparation d'une exposition prévue en novembre 2015, sur la guerre 14-18, nous met sur la trace de documents passionnants. Le lecture des registres matriculaires et autres journaux d'opérations nous permet d'approcher le quotidien des combattants.

Nous poursuivons aujourd'hui, le récit de la dernière bataille de Louis Thibaut, Poilu Vellois :

Journée du 25 février 1916 (suite)

En exécution de l'ordre ci dessus, les bataillons vont occuper les premiers emplacements qui leur sont assignés. Ils emportent, en vue de l'organisation d'une position, les outils de parc des voitures légères.

Vers 12 heures, le Lieutenant-Colonel et les Commandants des 2 ie et 3 ie bataillons vont procéder à la reconnaissance du secteur à occuper.

L'ennemi bombarde violemment surtout par obus de gros calibre, les ravins et les couverts.

Le 1 ie bataillon, réserve de brigade, subit de ce fait, des pertes importantes, un seul obus, éclatant dans un arbre, tue ou blesse une cinquantaine d'hommes.

Après reconnaissance, les 2 ie et 3 ie bataillons vont relever sur les positions qu'ils occupent à l'est de Louvemont, des éléments du 3 ie Zouave. 

Le mouvement commencé vers 15 heures s'exécute  sous un violent bombardement par obus de tous calibres. Les pertes sont importantes, surtout au 2 ie bataillon. Le Commandant Bourgeois est tué, le Capitaine Le Brun, adjoint au Colonel, demande et obtient le commandement du 2 ie bataillon.

Pendant l'exécution de la relève, l'ennemi attaque violemment à gauche du régiment vers Louvemont. Craignant d'être débordé, le Lieutenant-Colonel Thuriet fait exécuter une contre-attaque à la baïonnette.

Il se place en tête de la 6 ie compagnie et l'entraine à l'assaut, il tombe bientôt, mortellement blessé d'une balle au ventre.

Le Capitaine Le Brun  est blessé au même moment d'une balle à la tête. Tous les officiers de la 6 ie  compagnie sont tués : sous-Lieutenant Rion, sous-Lieutenant Voillot, sous-Lieutenant Mirault. En raison de ces faits, la contre attaque échoue, la compagnie revient à son point de départ.

Le médecin aide-major de la Soudière est tué en se portant au secours du Colonel. Il faut attendre la tombée de la nuit pour ramener le Lieutenant-Colonel Thuriet dans nos lignes.

Pendant ce temps à 17 heures, le 1 ie bataillon, réserve de brigade, vient sur l'ordre du Colonel Thiriet, se porter à la lisière nord des bois situés au sud d'Houdremont.

Le Commandant Sallé du 1 ie bataillon prend le commandement du Régiment et en rend compte au Général Commandant la 31 ie brigade, en le mettant au courant de la situation.

Le Capitaine Baston le remplace au 1 ie bataillon. Le 2 ie bataillon, quoique soumis à un bombardement violent et à un feu de mitrailleuses qui lui causent des pertes sensibles, s'organise sur place.

Le Capitaine Tuilard, commandant  le bataillon, signale à plusieurs reprises des mouvements ennemis dans le village de Louvemont et sur les crêtes avoisinantes.

La liaison est assurée à droite avec le bataillon Puig du 95 ie à gauche, il est impossible, la nuit étant très dense, de prendre le contact avec le régiment voisin.

Le commandant du 3 ie bataillon signale qu'il est sans nouvelles de la 11 ie compagnie. 

Pas de ravitaillement, on travaille toute la nuit à la défense et l'organisation de la position occupée.

                                                                                                             FIN
 
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mercredi 22 octobre 2014

1916. Le dernier combat de Louis Thibaud ," Poilu vellois" (1)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

L'Atelier prépare pour novembre 2015 une exposition sur les "Poilus Vellois" durant la Grande Guerre. Les recherches en cours, particulièrement dans les dossiers matriculaires, permettent de mettre à jour des "histoires d'hommes" tout à fait poignantes, illustrant les conditions extrêmes endurées par ces soldats dont beaucoup moururent en pleine jeunesse.

C'est l'histoire de Louis Thibaud, né le 8 septembre 1892 à Velles et mort pour la France à Verdun le 25 février 1916.

Il appartenait au 85 ième Régiment d'Infanterie. Nous avons pu consulter le journal des opérations qui relate en détail, l'affrontement au cours duquel il perdit la vie.

Dans ce texte manuscrit on peut lire ceci :

" Journée du 23 février 1916 

Le 2 ème bataillon reçoit l'ordre de venir cantonner à Nicey. A 10 heures, ordre est donné par téléphone, de partir à 11 heures, direction Recourt par Courouvre, Benoite, Vaux. Après une grande halte à l'entrée de Recourt, le régiment va cantonner :

1 er bataillon et compagnie de mitrailleuses à Ratentout
E.M. 2ie et 3ie Bataillons à Dierre.

Le régiment est rattaché au 2 ie C.A.


Journée du 24 février 1916

Le régiment reçoit l'ordre de se porter sur Fleury devant Douaumont.
Départ à midi : Bataillons et Compagnies échelonnés
Le TC2 est laissé à la ferme du Cabaret, sous le commandement de l'officier-payeur.
Le régiment bivouaque dans le ravin sud de Fleury. Le Colonel réunit les chefs de bataillon pour les mettre au courant de la situation et leur donner des ordres pour la journée du lendemain.

Journée du 25 février 1916

Le Régiment quitte le bivouac à 4 heures pour aller se rassembler avant le jour, à la tête du ravin situé à l'ouest de la ferme de Thiaumont ; le TC1 suit jusqu'à la ferme.

A 8h45 le Lieutenant-Colonel commandant le régiment donne l'ordre :

la 31 ie brigade va occuper un secteur défensif du bois 378 à Louvemont, exclus (51 ie DI) 95 ie à droite, 85 ie à gauche.

Démarcation entre les 2 régiments à peu près au chemin de terre, 500 m à l'est de la croix de 347. Le front  du régiment sera tenu par 2 bataillons ( 3ie à droite, 2ie à gauche).

1er bataillon en réserve de brigade, sur la route de Bras à Douaumont vers l'embranchement du chemin conduisant sur la ferme d'Houdromont.

Les bataillons vont se mettre en mouvement dans l'ordre 3-2-1. Ils iront se former dans la clairière de la ferme d'Houdromont, d'où les reconnaissances nécessaires seront envoyées sur la crête à occuper, d'après les ordres qui seront donnés par le Colonel.

La 1 ie voiture d'outils est à la disposition du 3 ie bataillon, qui fera prendre les outils par les hommes, les voitures ne pouvant suivre le fond de la vallée (outils à prendre à la ferme de Thiaumont, mêmes dispositions pour le 2 ie bataillon avec la 2 ie voiture d'outils).

Toutes les voitures  qui sont à la ferme de Thiaumont y resteront sous le commandement du Maréchal des Logis Piat. 

Les cuisines roulantes ne peuvent venir qu'une fois par jour. On devra donc  prendre un repas froid et du café à faire vers la ferme d'Houdromont.

                                                              P.A. Le Capitaine Adjoint Le Brun


                                                                                          ( à suivre )

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mardi 21 octobre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle chapitre 15

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Dans ce chapitre 15, l'étudiante achève de nous présenter les droits de la Seigneurie. On peut y lire ceci :

"Si le terme Seigneurie se double de droits attachés à des degrés divers de propriété du sol, il s'accompagne également de prérogatives liées à des contraintes extra-économiques qui sont des droits de monopoles sur les instruments de la vie rurale : les banalités.

Dans le cas précis de la Seigneurie de Beauregard, les banalités sont le fait du moulin de Blezet.

Le droit de monopole qui pèse sur ce moulin apparaît à un niveau second, dans la mesure où il se trouve joint à une unité d'exploitation faisant l'objet d'une mise en faire-valoir indirecte.

C'est l'obligation faite aux preneurs des diverses unités d'exploitation relevant de la Seigneurie de Beauregard, de moudre leur grain au moulin de Blezet qui révèle indirectement le droit de monopole qui s'attache à ce dernier. Le bail à terme de la métairie des Pornets, par exemple, conclu le 18 juin 1787, précise :

"Les preneurs ne pourront faire moudre les blés de toutes espèces destinés à la nourriture des personnes qui occuperont et feront valoir la métairie qu'au moulin de Blezai" 


La clause relative à cette contrainte n'apparait que dans les baux de la période précédent la révolution. Cette mesure fait partie d'un ensemble de baux dont les articles se font plus précis, plus pointilleux, et qui témoignent semble-t-il, d'un certain type de réaction dite féodale.

                                                                                                            ( à suivre ) 

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samedi 18 octobre 2014

l'Indre 7 Thermidor An VIII chapitre 13.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Ce chapitre traite de la Brenne et de Palluau, on peut y lire ceci :

"Dans cette malheureuse contrée, l'homme apporte en naissant une fièvre qui ne le quitte qu'au tombeau. Son enfance est rachitique, sa jeunesse sans développement, son âge viril sans force et sa vieillesse accélérée.

La moindre plaie aux jambes devient presque incurable. Aussi la consommation de l'espèce humaine y est effrayante et la population, sans cesse alimentée aux dépens du surplus du Département, y reste néanmoins constamment fort au dessous de celle ordinaire aux pays les moins peuplés.

Les bêtes à cornes, les chevaux, les bêtes à laine et toutes les races des animaux y sont dans la même proportion que celle de l'homme. 

Les environs du Blanc et de Saint-Gaultier et les rives de la Creuse sortent cependant de ce tableau.

Le commerce principal de cette contrée était celui du poisson péché dans ses nombreux étangs. La loi qui a ordonné leur destruction sans utilité pour le pays en raison de la nature du sol, a réduit de beaucoup ce commerce et il ne reste plus à cette contrée que l'éducation de quelques bestiaux dont le profit suffit à peine à l'achat de ceux nécessaires à sa faible culture.

Le moyen de rendre la Brenne moins insalubre serait non pas de dessécher les étangs mais de nettoyer le lit de la Claise et de lui procurer un cours facile et rapide.

Cette contrée touche à une autre faisant partie du deuxième arrondissement et dans laquelle se trouve le canton de Palluau, trop connu par l'insurrection momentanée qui a couté la vie à plusieurs habitants de la campagne égarés et séduits.

Cette portion, qui confine au département d'Indre et Loire, réunit les avantages du sol des autres parties du département, le commerce des laines et des bestiaux s'y fait utilement et c'est à peu près la seule qui récolte assez de grains pour pouvoir en livrer à l'exportation.

Les vins qui s'y recueillent, sont les meilleurs du département, mais des bruyères immenses couvrent le terrain depuis Palluau jusqu'à Ecueillé et dans les communes de Lucay, de Vic et autres.

Ainsi, partout dans ce département, le tableau de la stérilité, de la pauvreté, de la désertion vient se placer à coté et presque toujours au dessus de celui de l'activité.

                                                                                          ( à suivre )

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jeudi 16 octobre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième. Chapitre 14.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Cet article fait suite à la déclaration des cens et rentes dues au Seigneur de Boisé, consigné dans un document de 1680.

"A partir de cette déclaration, on peut constater la faiblesse du numéraire, à l'intérieur des redevances, faiblesse contrebalancée par l'importance des céréales en seigle ou froment.

Mais cette part prépondérante des céréales n'est que toute relative, dans la mesure où nous ignorons à cette date, le prix spécifique à chacun d'entre eux pour cette année précise et par boisseau.

L'aspect quantifiable du prélèvement en céréales à partir de la base que constitue le nombre de boisseaux ensemencés par bosselée et fixé selon les données de Dalphonse à un boisseau par bosselée, ne donne pas de résultat satisfaisant, dans la mesure où aucune précision n'est fournie au sujet de la surface attribuée à chaque céréale.

Cette insuffisance apparait surtout dans les cas de redevance en froment, puisque celui-ci fait figure de céréale quantitativement minoritaire et secondaire par rapport au seigle et à la marsèche.

La même imprécision persiste dans les baux de ferme général, lorsqu'on aborde les dîmes. Dans le bail de ferme générale de 1756, il est question de :

"...deux parties de dîmes à prendre et à lever dans la paroisse d'Arthon et l'autre à prendre et à lever dans la paroisse de Velles à Villebrun et à l'Aubépin, près dudit lieu de Beauregard, laquelle dîme de Velles dépend du domaine de Châteauroux."

Ces dîmes affectaient les deux types de ressources principales de l'économie rurale de la région, les blés et les produits de l'élevage ovin, avec prélèvement opéré sur les agneaux et les toisons.

Le terme de dîme dans le contexte du duché de Châteauroux, perd de son caractère original puisqu'il s'agit là d'un prélèvement opéré par un laïc et différent encore de la notion de dîme inféodée.

Le caractère original de ces dîmes serait lié selon les indications du Chanoine Rousseau, à leur sécularisation en 1633 et à leur passage à titre de propriété du Duc d'Artois, dans l'apanage d'Artois.

A partir de là, les dîmes auraient été affermées à des particuliers qui les auraient sous-louées ainsi que semble le témoigner l'exemple fourni par Beauregard.

                                                                                                         ( Suite ) 

 
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mercredi 15 octobre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième chapitre 13

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

L'étudiante poursuit dans cet article la liste des cens et rentes dues au Seigneur de Boisay :

"  Sylvain Doumée :  pour une dîme au village les Escharbots, paroisse de Saint-Maur,

                                    - Seize boisseaux de froment
                                    - Un boisseau de poids
                                    - Douze sols et six deniers de cens
                                    - Quatre poules
                                    - Deux dindes
                                    - Six deniers de cens

                                     pour   la détemption de huit pièces de terre sis près le village des Escharbots : 
                     - Une de huit septérées en terre, bois, buissons et brandes
                     - Une deuxième et une troisième de deux septérées
                     - Une pièce de terre, le grand champ des buissons d'environ deux septérées
                     - Dix bosselées de terres aux Terres Légères
                     - Deux septérées aux Terres Légères qui jouxtent d'une part les terres dudit Seigneur de Boisay et le chemin allant de Gireugne à Saint-Maur.
                     - Huit bosselées dans le mas de terres appelé les Sablons
                     - Dix bosselées aux Longrolles


Noë Sergent  :  à Châteauroux doit un septier de seigle.
                         - Deux douzaines d'ardoises
                         - Deux poulets
                         - Un denier de cens

                       à cause de  la détemption de certains héritages situés au village de l'Epot à Lourouer.

Dénommé Vieu  Pour la détemption  de certaines terres près des Gouttes doit
                              - Douze sols quatre deniers
                              - Une poule de cens
                              - Six deniers de cens

                            Pour la détemption d'un bois, taillis , appelé le Gué au Ruisseau:
                                - Huit bosselées

Nommé  Guérin  du village des Grangeons doit
                             - Quatre livres
                             - Trois poules
                             - Un denier

                              pour la détemption d'un grand mas de terres étant en friches, bois, brandes et buissons en la paroisse de Lourouer.

                            plus le dénommé doit 
                             - Un chapon
                             - Une poule
                             - Une dinde
                               
                               à la cause de la détemption d'un pré, le pré Baudet sis sur la rivière de la Bouzanne.

La demoiselle du Couldray   doit au lieu de Jean Riot :

                                          - Trente sols
                                          - Deux poulets de rente
                                          - Un denier de cens

                                  à cause de la détemption d'une maison au bourg de Velles : cours, oulches et jardin.

Les dimes de Monbal   pour la justice de Châteauroux qui se lèvent sur les terres qui sont entre le chemin de Viller et le chemin à aller du bourg de Déols à Villedieu.

Les dimes sur une montrée  de terres sises à Brelay


Les dimes de toutes choses décimables   de lainage, charnage, au village des Gouttes et un terrage sur un mas de terre  de trente septerées près du village de l'Echarbot.


                                                                                          ( A suivre )


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mardi 14 octobre 2014

L'Indre, 7 Thermidor An VIII chapitre 12.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Dans ce chapitre 12, l'auteur décrit le Boischaut Sud et la Brenne. On peut y lire ceci :

"Cette contrée appartient au troisième arrondissement dont La Châtre est le chef lieu. Elle s'étend entre l'Indre et la Creuse, sur une profondeur trop peu considérable.

Partout elle offre un bon sol fromental, les domaines moins grands que ceux de la rive droite, sont exploités avec des boeufs.

Tous les héritages sont renfermés de haies vives, le sol, entrecoupé de coteaux et de vallées, arrosé de plusieurs petites rivières et de ruisseaux, renferme des prairies et des pâturages dans lesquels on engraisse des gros et menus bestiaux qui se vendent ensuite pour les marchés de Sceaux ou de Poissy.

Malheureusement cette contrée intéressante n'est pas forte étendue et bientôt ce sol productif fait place à un terrain sablonneux, léger et rocailleux, qui règne le long de la frontière du département de la Creuse : là on ne récolte plus que le seigle, des raves et des châtaignes.

C'est dans cette partie que se trouve Saint-Denis-de-Jouet dont les environs produisent des châtaignes qui se conduisent à Orléans, à Paris et font pendant deux à trois mois de l'année, l'objet d'un petit commerce d'exploitation.

Mais si la portion du département dont on vient de parler, présente une agriculture et un commerce utiles, il n'en est pas ainsi d'une contrée plus vaste qu'on nomme la Brenne, qui est renfermée entre la Claise et la Creuse et fait partie du quatrième arrondissement.

Tout ce pays n'offre qu'un sol sablonneux et aride, couvert de bois, de bruyères et de roches nues, d'une multitude innombrables d'étangs vastes et peu profonds, de marais formés par les eaux de la Claise qui coule sur un terrain plat où elle est partout encombrée.

A peine, peut-on cultiver la dixième partie des terres et elles ne produisent que peu de seigle et d'avoine.

Ces eaux stagnantes pénètrent la terre et corrompent jusqu'à l'eau des puits et des fontaines. Les vapeurs méphitiques qui s'exhalent de ce sol humide et pourri ont sur l'espèce animale et sur les productions, les plus funestes effets.

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lundi 13 octobre 2014

1852. Les voies de communication dans l'Indre au début du Second Empire.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1853-1854, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications faites  sur l'état du département, comme par exemple sur les voies de communication. On peut y lire ceci :

"La construction des voies de communication de divers ordres, se poursuivait avec persévérance soit avec les fonds de l'Etat, soit avec les centimes départementaux, lorsque la loi de 1836 vint ajouter à ces ressources, en mettant à la disposition de l'Administration, trois journées de prestation de chaque habitant valide et quelques centimes sur le principal des contributions.

Aussitôt et sur tous les points, la population se met à l'oeuvre. Les subventions communales et particulières s'empressent de venir en aide et sous l'active impulsion donnée par l'Administration et par le Conseil Général, nous voyons s'exécuter en quinze ans un vaste réseau de grandes communications vicinales, desservant avec les routes de toutes choses, tous les chefs lieux de canton et la plupart des communes rurales.

Nous comptons aujourd'hui près de 1800 km de routes ou chemins parfaitement entretenus, savoir : 400 km de routes impériales, près de 600 km de routes départementales et près de 800 km de chemins de moyenne et petite vicinalité, déjà exécutés ou améliorés.

On voit quels rapides changements ont été opérés sur la face de notre territoire, naguère encore, renommé par ses fondrières séculaires et maintenant sillonné de routes dont quelques unes sont comparables à des allées de jardin anglais.

Aussi l'un de nos honorables collègues, Monsieur Arthur Pavroy, vous faisait-il remarquer, dans une précédente séance, que le département de l'Indre est classé le second pour la perfection de ses voies de communication.

Mais ces beaux travaux ne sont que de belles lignes tendues sur la surface du sol, un réseau dont les larges mailles restent encore à remplir.



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samedi 11 octobre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième. Chapitre 12.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

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La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

L'étudiante aborde alors l'ensemble des droits de la Seigneurie, on peut y lire ceci :

La Seigneurie : un ensemble de droits

Les baux de ferme générale en même temps qu'ils concernent l'affermage d'un ensemble de terres, se doublent également d'un affermage de droits cités globalement et liés à un degré particulier de propriété du sol.

Ainsi dans le bail de la ferme générale de 1756 :

"Et généralement en tous les autres droits seigneuriaux, rentes, cens, lods et ventes, redevances et revenus fixés et casuels et autres dépendant desdites terres et seigneuries et qui ne sont point portés aux présents droits"

Il s'agit de droits en argent ou en nature, fixes ou casuels, dont il n'est possible d'observer l'importance et les modalités qu'à partir d'un document de l'extrême fin du XVII e siècle concernant à titre d'exemple une déclaration des fiefs des seigneuries de Boisay et Beauregard sis en la paroisse de Velles, établie en 1680 :

Cens et rentes dues au seigneur de Boisay :

Dupuy doit  Trente boisseaux de seigle
                      Un chapon de rente
                      Douze deniers de cens lods et vente partant avec le droit de retenu à cause de la
     dixième portion d'un héritage et l'héritage des cabrons sis en la paroisse de Luant dans 
     lequel il y a une maison basse : une chambre à foin, deux chambres, cours, oulches et 
     jardins. 

 Mathurin Mesland :  Pour une dîme sur la paroisse de Luant, à la métairie de l'Aiguillon :
     une septérée de terre et une maison où autrefois le dénommé Macquin payait :
                                                         Deux boisseaux de blé seigle de rente
                                                         Une poule
                                                         Douze sols de cens
  
  Lugée :  Pour une dîme sur la paroisse de Saint-Maur :
                                                          Six boisseaux de froment
                                                          Trois poules
                                                           Un denier de cens
                     A cause de la deptemption de deux pièces de terres sises en la paroisse de
                     Saint-Maur, Les Brosses : Dix-huit bosselées et près du village de Vaux :  une
                     septérée  environ.

                                                                                                                     ( à suivre ) 

 
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