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mardi 14 octobre 2014

L'Indre, 7 Thermidor An VIII chapitre 12.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Dans ce chapitre 12, l'auteur décrit le Boischaut Sud et la Brenne. On peut y lire ceci :

"Cette contrée appartient au troisième arrondissement dont La Châtre est le chef lieu. Elle s'étend entre l'Indre et la Creuse, sur une profondeur trop peu considérable.

Partout elle offre un bon sol fromental, les domaines moins grands que ceux de la rive droite, sont exploités avec des boeufs.

Tous les héritages sont renfermés de haies vives, le sol, entrecoupé de coteaux et de vallées, arrosé de plusieurs petites rivières et de ruisseaux, renferme des prairies et des pâturages dans lesquels on engraisse des gros et menus bestiaux qui se vendent ensuite pour les marchés de Sceaux ou de Poissy.

Malheureusement cette contrée intéressante n'est pas forte étendue et bientôt ce sol productif fait place à un terrain sablonneux, léger et rocailleux, qui règne le long de la frontière du département de la Creuse : là on ne récolte plus que le seigle, des raves et des châtaignes.

C'est dans cette partie que se trouve Saint-Denis-de-Jouet dont les environs produisent des châtaignes qui se conduisent à Orléans, à Paris et font pendant deux à trois mois de l'année, l'objet d'un petit commerce d'exploitation.

Mais si la portion du département dont on vient de parler, présente une agriculture et un commerce utiles, il n'en est pas ainsi d'une contrée plus vaste qu'on nomme la Brenne, qui est renfermée entre la Claise et la Creuse et fait partie du quatrième arrondissement.

Tout ce pays n'offre qu'un sol sablonneux et aride, couvert de bois, de bruyères et de roches nues, d'une multitude innombrables d'étangs vastes et peu profonds, de marais formés par les eaux de la Claise qui coule sur un terrain plat où elle est partout encombrée.

A peine, peut-on cultiver la dixième partie des terres et elles ne produisent que peu de seigle et d'avoine.

Ces eaux stagnantes pénètrent la terre et corrompent jusqu'à l'eau des puits et des fontaines. Les vapeurs méphitiques qui s'exhalent de ce sol humide et pourri ont sur l'espèce animale et sur les productions, les plus funestes effets.

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