La
création en 2013 du spectacle historique nocturne :
« Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe
Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une
illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de
Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la
promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.
L'ouverture
de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande.
L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication
d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui
du village.
La consultation à travers Gallica, du
compte rendu des travaux de la « Société du Département de
l'Indre à Paris » pour l'exercice 1853-1854, nous permet de
prendre connaissance de plusieurs communications faites à propos de
la technique de drainage.
Nous poursuivons aujourd'hui la communication faite par Monsieur Bernard, Inspecteur Général Honoraire des Ponts et Chaussées à propos d'un essai de drainage sur sa propriété.
On peut y lire ceci :
" Si l'on eût recouvert sans précaution cet aqueduc, avec les terres provenant de la fouille, la partie meuble de ces terres aurait été bientôt entrainée par les eaux fluviales.
Elle aurait obstrué les interstices des pierres et comblé le canal d'écoulement. Pour éviter ce grave inconvénient, on a établi sur l'empierrement, un lit de joncs ou de gazon retourné, puis une couche de terre argileuse qu'on a soigneusement pilonnée avec une dame en bois.
Le surplus du remblai a été fait à jet de pelle et sans damage. Ainsi a été terminée l'opération du drainage dont la dépense moyenne a été de 230 f par hectare .
Pour en bien apprécier les résultats, il faudrait pouvoir comparer l'état des lieux et les produits du sol pendant plusieurs années consécutives, avant et après l'entreprise. Mais la fin de cette entreprise est trop récente encore pour qu'on puisse en évaluer les produits avec quelque exactitude. Voici cependant ce qu'on peut actuellement remarquer :
Avant le drainage
La terre qui est de nature argilo-siliceuse et dont le sous sol est très compact, ne pourrait être labourée en planches sans être noyée par les moindres pluies.
Pour en obtenir quelques récoltes, soit de froment, soit de seigle, il fallait la labourer par sillons étroits dont les céréales n'occupaient que le sommet. Les eaux pluviales, lorsqu'elles étaient abondantes, se réunissaient au fond de ces sillons où elles formaient autant de ruisseaux et s'écoulaient en pure perte, entrainant avec elles, non seulement les engrais naturels qu'elles contiennent toujours, tels que l'air, l'acide carbonique et le carbonate d'ammoniaque, mais encore les parties les plus ténues de la terre et une portion des engrais artificiels qu'on y avait déposés.
La terre était ainsi privée d'une grande partie de ses éléments de fertilité. D'un autre coté, elle était extrêmement sensible aux moindres sécheresses et si les pluies n'étaient pas fréquentes, les blés avaient beaucoup à souffrir.
Des pluies peu abondantes et souvent répétées étaient la seule circonstance qui leur fût favorable.
Aussi les récoltes étaient rarement belles, elles ne dépassaient guère 8 à 10 hectolitres par hectare.
( à suivre )
collection privée
La terre qui est de nature argilo-siliceuse et dont le sous sol est très compact, ne pourrait être labourée en planches sans être noyée par les moindres pluies.
Pour en obtenir quelques récoltes, soit de froment, soit de seigle, il fallait la labourer par sillons étroits dont les céréales n'occupaient que le sommet. Les eaux pluviales, lorsqu'elles étaient abondantes, se réunissaient au fond de ces sillons où elles formaient autant de ruisseaux et s'écoulaient en pure perte, entrainant avec elles, non seulement les engrais naturels qu'elles contiennent toujours, tels que l'air, l'acide carbonique et le carbonate d'ammoniaque, mais encore les parties les plus ténues de la terre et une portion des engrais artificiels qu'on y avait déposés.
La terre était ainsi privée d'une grande partie de ses éléments de fertilité. D'un autre coté, elle était extrêmement sensible aux moindres sécheresses et si les pluies n'étaient pas fréquentes, les blés avaient beaucoup à souffrir.
Des pluies peu abondantes et souvent répétées étaient la seule circonstance qui leur fût favorable.
Aussi les récoltes étaient rarement belles, elles ne dépassaient guère 8 à 10 hectolitres par hectare.
( à suivre )
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