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jeudi 16 octobre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième. Chapitre 14.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Cet article fait suite à la déclaration des cens et rentes dues au Seigneur de Boisé, consigné dans un document de 1680.

"A partir de cette déclaration, on peut constater la faiblesse du numéraire, à l'intérieur des redevances, faiblesse contrebalancée par l'importance des céréales en seigle ou froment.

Mais cette part prépondérante des céréales n'est que toute relative, dans la mesure où nous ignorons à cette date, le prix spécifique à chacun d'entre eux pour cette année précise et par boisseau.

L'aspect quantifiable du prélèvement en céréales à partir de la base que constitue le nombre de boisseaux ensemencés par bosselée et fixé selon les données de Dalphonse à un boisseau par bosselée, ne donne pas de résultat satisfaisant, dans la mesure où aucune précision n'est fournie au sujet de la surface attribuée à chaque céréale.

Cette insuffisance apparait surtout dans les cas de redevance en froment, puisque celui-ci fait figure de céréale quantitativement minoritaire et secondaire par rapport au seigle et à la marsèche.

La même imprécision persiste dans les baux de ferme général, lorsqu'on aborde les dîmes. Dans le bail de ferme générale de 1756, il est question de :

"...deux parties de dîmes à prendre et à lever dans la paroisse d'Arthon et l'autre à prendre et à lever dans la paroisse de Velles à Villebrun et à l'Aubépin, près dudit lieu de Beauregard, laquelle dîme de Velles dépend du domaine de Châteauroux."

Ces dîmes affectaient les deux types de ressources principales de l'économie rurale de la région, les blés et les produits de l'élevage ovin, avec prélèvement opéré sur les agneaux et les toisons.

Le terme de dîme dans le contexte du duché de Châteauroux, perd de son caractère original puisqu'il s'agit là d'un prélèvement opéré par un laïc et différent encore de la notion de dîme inféodée.

Le caractère original de ces dîmes serait lié selon les indications du Chanoine Rousseau, à leur sécularisation en 1633 et à leur passage à titre de propriété du Duc d'Artois, dans l'apanage d'Artois.

A partir de là, les dîmes auraient été affermées à des particuliers qui les auraient sous-louées ainsi que semble le témoigner l'exemple fourni par Beauregard.

                                                                                                         ( Suite ) 

 
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