La
création en 2013 du spectacle historique nocturne :
« Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe
Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une
illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de
Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la
promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.
L'ouverture
de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande.
L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication
d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui
du village.
L'Atelier prépare pour novembre 2015 une exposition sur les "Poilus Vellois" durant la Grande Guerre. Les recherches en cours, particulièrement dans les dossiers matriculaires, permettent de mettre à jour des "histoires d'hommes" tout à fait poignantes, illustrant les conditions extrêmes endurées par ces soldats dont beaucoup moururent en pleine jeunesse.
C'est l'histoire de Louis Thibaud, né le 8 septembre 1892 à Velles et mort pour la France à Verdun le 25 février 1916.
Il appartenait au 85 ième Régiment d'Infanterie. Nous avons pu consulter le journal des opérations qui relate en détail, l'affrontement au cours duquel il perdit la vie.
Dans ce texte manuscrit on peut lire ceci :
" Journée du 23 février 1916
Le 2 ème bataillon reçoit l'ordre de venir cantonner à Nicey. A 10 heures, ordre est donné par téléphone, de partir à 11 heures, direction Recourt par Courouvre, Benoite, Vaux. Après une grande halte à l'entrée de Recourt, le régiment va cantonner :
1 er bataillon et compagnie de mitrailleuses à Ratentout
E.M. 2ie et 3ie Bataillons à Dierre.
Le régiment est rattaché au 2 ie C.A.
Journée du 24 février 1916
Le régiment reçoit l'ordre de se porter sur Fleury devant Douaumont.
Départ à midi : Bataillons et Compagnies échelonnés
Le TC2 est laissé à la ferme du Cabaret, sous le commandement de l'officier-payeur.
Le régiment bivouaque dans le ravin sud de Fleury. Le Colonel réunit les chefs de bataillon pour les mettre au courant de la situation et leur donner des ordres pour la journée du lendemain.
Journée du 25 février 1916
Le Régiment quitte le bivouac à 4 heures pour aller se rassembler avant le jour, à la tête du ravin situé à l'ouest de la ferme de Thiaumont ; le TC1 suit jusqu'à la ferme.
A 8h45 le Lieutenant-Colonel commandant le régiment donne l'ordre :
la 31 ie brigade va occuper un secteur défensif du bois 378 à Louvemont, exclus (51 ie DI) 95 ie à droite, 85 ie à gauche.
Démarcation entre les 2 régiments à peu près au chemin de terre, 500 m à l'est de la croix de 347. Le front du régiment sera tenu par 2 bataillons ( 3ie à droite, 2ie à gauche).
1er bataillon en réserve de brigade, sur la route de Bras à Douaumont vers l'embranchement du chemin conduisant sur la ferme d'Houdromont.
Les bataillons vont se mettre en mouvement dans l'ordre 3-2-1. Ils iront se former dans la clairière de la ferme d'Houdromont, d'où les reconnaissances nécessaires seront envoyées sur la crête à occuper, d'après les ordres qui seront donnés par le Colonel.
La 1 ie voiture d'outils est à la disposition du 3 ie bataillon, qui fera prendre les outils par les hommes, les voitures ne pouvant suivre le fond de la vallée (outils à prendre à la ferme de Thiaumont, mêmes dispositions pour le 2 ie bataillon avec la 2 ie voiture d'outils).
Toutes les voitures qui sont à la ferme de Thiaumont y resteront sous le commandement du Maréchal des Logis Piat.
Les cuisines roulantes ne peuvent venir qu'une fois par jour. On devra donc prendre un repas froid et du café à faire vers la ferme d'Houdromont.
P.A. Le Capitaine Adjoint Le Brun
( à suivre )
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