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vendredi 31 janvier 2014

Gentilshommes campagnards, de l'ancienne France.

Dans le spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise" créé en 2013, la troupe Festi'Velles met en scène l'histoire d'une vieille famille aristocratique du village, les "de Boisé de Courcenay" en 1589, à la fin de la Renaissance, pendant les guerres de religion en Bas-Berry.

La consultation des archives a permis de découvrir dans le "bulletin du comité des travaux historiques et scientifiques, section des sciences économiques et sociales, Paris 1903" un rapport rédigé par Monsieur Ducrocq, relatif à l'ouvrage de P. de Vaissières " Gentilshommes campagnards de l'ancienne France"

La lecture de ce rapport est particulièrement intéressante et permet de mieux comprendre le mode de vie des principaux personnages du spectacle, issus de cette noblesse rurale et terrienne.

Voici le contenu de ce rapport :

" Cette étude présente un réel intérêt à la fois pour l'histoire de l'économie rurale et pour l'histoire du droit. Elle commence au XVI ième siècle et elle est divisée en deux périodes d'une durée très inégale et de caractères différents : l'une qui va du début du XVI iéme siècle jusqu'aux guerres de religion, l'autre qui va des guerres de religion  jusqu'à la Révolution.

L'auteur considère la première comme l'âge d'or de la noblesse.

Le seigneur demeure alors sur ses domaines ; de très vieilles traditions l'attachant à la campagne. En outre, il éprouve une vive aversion pour les communes qui se sont soustraites à sa domination.

A la ville, il se heurte à l'hostilité des bourgeois, et la vie lui coûterait trop cher pour tenir un rang parmi eux.

Au contraire, à la campagne, le noble vit largement parce qu'il n'est pas tenu au même train de maison et que l'agriculture est prospère.

Au XVI iéme siècle, la situation économique fut très favorable à ceux des gentilshommes campagnards qui cultivaient eux mêmes leurs terres, car le prix du blé s'éleva, mais non celui de la main d'œuvre agricole.

Mais la dépréciation des métaux précieux fut nuisible aux propriétaires dont les revenus avaient été fixés en argent par des contrats antérieurs perpétuels ou de longue durée  et telle était la situation d'une partie de la noblesse) : Ceux ci ne touchaient pas plus d'argent que jadis, et cette monnaie (d'après les travaux les plus récents et les plus autorisés) ne leur conférait plus dans la période 1551-1575 qu'un pouvoir d'achat moitié moindre.

En outre, l'on n'est riche que relativement, et il est incontestable qu'au XVI ième siècle, la fortune mobilière (industrielle, commerciale et financière) s'accrut beaucoup plus vite que la fortune territoriale.

Il y a lieu de penser que la décadence économique de l'aristocratie foncière remonte à une date bien antérieure aux guerres de religion et que, dans les trois premiers quarts du XVI ième siècle, elle s'accentue rapidement sans être cependant un fait accompli.

L'auteur voit encore une cause de la persistance de l'aisance matérielle chez les gentilshommes campagnards dans les traditions de communauté en vertu desquelles les frères restaient dans l'indivision à la mort du père de famille.

Ils évitaient ainsi l'émiettement du domaine que le seul droit d'ainesse n'aurait pu prévenir à raison de son insuffisance.

La noblesse campagnarde avait d'autres raisons de rester sur ses terres. Au XVI ième siècle, elle jouit parmi les populations rurales d'une autorité morale.

Son rôle miliaire lui confère un grand prestige : les gentilshommes ont conservé quelque chose de leurs fonctions administratives et judiciaires.

Enfin, ils ne jouissent pas seulement du respect que confère l'autorité, mais encore de l'affection qu'engendre le patronage exercé dans un esprit de sincère charité.

Ils secourent les pauvres et les malades ; ils s'associent aux fêtes familiales et aux fêtes villageoises des paysans ; ils ne rougissent pas de s'asseoir à leurs tables.

Ceux qui oppriment et maltraitent leurs manants sont la minorité ; d'ailleurs, les manants savent se défendre, se venger ou s'adresser à la justice royale pour faire condamner le coupable.

La condition du paysan sous l'ancien régime a été parfois dépeinte sous des couleurs trop sombres ; peut être l'est elle ici sous un aspect trop idyllique?

L'auteur a su faire revivre les personnages, qu'il défend avec tant de conviction. Il décrit leurs gentilshommières modestes et médiocrement confortables. Il les montre s'occupant très activement de la culture de leurs terres ; il raconte leurs mangeries et beuveries épiques ; leurs plaisanteries le plus souvent grossières, leurs récits graveleux, leurs aventures galantes, leurs querelles, leurs rixes après boire, leurs duels ou leurs batailles suscitées tantôt par des questions de point d'honneur, tantôt par des questions de préséances comme celles des honneurs de l'église.

Il y a dans cette partie de l'ouvrage toute une série de tableaux tracés avec une vigueur et une intensité de vie remarquables et d'après une très abondante et très sérieuse documentation.

Avec le chapitre II, commence la seconde période de l'histoire des gentilshommes ruraux. C'est l'histoire du déracinement d'une bonne partie d'entre eux, de leur émigration hors des campagnes, malgré les objurgations des agronomes et des moralistes qui cherchent à les retenir aux champs.

Ce n'est pas vers la ville qu'ils s'en vont, mais vers la Cour ; cet exode commence au XVII iéme siècle.

Les guerres de religion les ont déshabitués de la vie rurale ; elles les ont aussi appauvris, et dès lors, ils se tournent vers la Cour, où ils vont solliciter charges et pensions. Ils y sont également poussés par le goût du luxe qui les a envahis ; ils y sont attirés par la vie facile, pleine d'imprévus et de variété que l'on y mène ; par leur désir de gloire et de distinctions ; ils y sont attirés enfin par la politique royale qui s'efforce de réduire la noblesse au rôle  de décor pompeux rehaussant la majesté du monarque.

D'autre part, à cause des transformations survenues dans les institutions militaires, il ne leur est plus possible de concilier le métier des armes pour lequel, ils ont toujours un goût très vif, avec le séjour sur leurs terres ; la carrière militaire les astreint désormais à un service constant et d'une durée indéfinie. Ils ne peuvent revenir à leurs domaines qu'en se démettant de leurs grades.

En outre, ils n'ont plus dans les campagnes, le même prestige. Depuis l'organisation des milices, ils n'ont plus le privilège exclusif de porter les armes, ce qui les diminue aux yeux des paysans.

Ils ont maintenant perdu toutes les fonctions administratives et judiciaires ; le gouvernement central a entrepris de pourvoir seul à l'assistance publique ; les offices sont vénaux, donc adjugés au plus fort enchérisseur ; le seigneur ruiné ou à demi ruiné ne peut les disputer au bourgeois riche et avide de places.

Le noble qui reste à la campagne est condamné à végéter.

Ce chapitre est des mieux réussis ; les causes qui ont poussé les nobles, à quitter leurs terres, y sont magistralement exposées ; l'auteur y fait preuve d'une érudition très riche et du meilleur aloi.

Peut être cependant, aurait-t-il pu se demander si la noblesse rurale, privée de son rôle politique, n'avait pas encore un rôle économique à jouer : celui du grand propriétaire qui (soit qu'il fasse valoir lui même ses terres, soit qu'il les fasse cultiver par un métayer, soit qu'il les afferme) est l'initiateur du progrès dans les campagnes.

Ce role éducateur qui pouvait lui conserver son influence, elle ne l'a pas joué, sauf, comme le montre M. de Vaissières, dans les dernières années de l'ancien régime.

Elle ne le put sans doute pas, à cause des obstacles qui entravaient le progrès de l'agriculture. Ces obstacles sont indiqués sommairement dans le chapitre IV. C'était le régime fiscal qui faisait porter sur la terre, la plus forte partie  des impôts : bien que le seigneur ne payât pas la taille pour les terres nobles ni pour les terres roturières jusqu'à concurrence de deux charrues, ils ne souffrait pas moins indirectement du régime fiscal : pauvres fermiers, pauvres propriétaires.

C'étaient aussi les ravages continuels causés par les troupes ; ajoutez à cela que le gentilhomme,  après un long séjour à l'armée, retrouvait son habitation et ses bâtiments dans un état de complet délabrement et ses terres en friche.

Mais la longue décadence de l'agriculture eut une autre cause d'une très grande importance, sur laquelle il eut été bon d'appeler l'attention  :

La législation économique qui, pendant tant d'années, sauf au temps de Sully, sacrifia l'agriculture à l'industrie et au commerce, parce que ces deux formes de l'activité économique étaient considérées comme les facteurs prépondérants de la richesse des nations.

Quelques pages n'eussent peut être pas été de trop pour montrer l'influence exercée sur la condition des gentilshommes campagnards par la politique dite mercantiliste ou colbertiste et la police des grains.

La lecture de l'Ami des hommes, que l'auteur connait bien, aurait du attirer son attention sur ce point. Il aurait du être frappé par la violence avec laquelle, le gentilhomme agriculteur s'élève contre cette législation issue d'un engouement exclusif et mal entendu pour l'industrie et le commerce ; mieux comprendre la valeur de ces mots sans cesse répétés par le marquis de Mirabeau à l'adresse du  gouvernement : "aimez, chérissez l'agriculture".

Enfin, sur le mouvement de retour vers l'agriculture qui se produisit, dans les milieux officiels, à la fin du XVIII ième siècle, l'auteur aurait pu trouver plus d'un enseignement utile dans l'ouvrage, non mentionné par lui, qui a été publié en 1822 par un membre de la Section et dans lequel les procès-verbaux du comité d'administration de l'agriculture au contrôle général des finances, extraits des archives nationales, ont été reproduites.

On est surpris aussi de ne pas voir indiqué, le rapport existant entre le mouvement politique et la doctrine des physiocrates.

Le chapitre III montre comment, à la suite du "déracinement" d'une partie de la noblesse, celle ci se trouva scindée en deux classes antagonistes : l'une menant à la Cour, une vie fastueuse et frivole, l'autre vivant pauvrement sur ses terres.

La première méprisait la seconde qui fût ridiculisée par la littérature des XVII iéme et XVIII ième siècles. On trouvera sur ce point, dans le livre que nous analysons, la plus intéressante enquête.

Dans le chapitre IV, l'auteur s'efforce de réhabiliter ces gentilshommes campagnards des dernières années du XVIII ième siècle, dénigrés par la noblesse de Cour.

Ce n'étaient pas, dit il, des personnages inutiles ; ils consacraient une bonne partie de leur vie au service de leur patrie ; on les trouve sur tous les champs de bataille".

Ce n'étaient pas non plus des tyrans de campagne, ou du moins, ceux qui opprimaient les paysans étaient des exceptions ; l'ivrognerie et la débauche habituelles n'étaient, de même, le fait que de quelques uns.

La plupart étaient aimés des paysans qui, plus d'une fois, les défendirent ou essayèrent de les défendre contre les révolutionnaires.

Ici encore, il y a peut être un peu trop d'optimisme : il est certain pourtant que les seigneurs résidant sur leurs terres et dont certains ne différaient du populaire que par la dignité sociale, non par la condition économique, n'étaient pas ceux que détestaient les paysans et dont ceux ci incendièrent les châteaux.

En résumé, le livre de Monsieur de Vaissières, constitue une œuvre littéraire, pleine d'intérêt. On y trouve un souci constant de la forme, la recherche du pittoresque et de la couleur, un réel talent à évoquer de la poussière des textes, les figures animées des personnages dont l'auteur retrace l'histoire. Cet ouvrage constitue également une étude historique très sérieuse et d'un solide mérite ; nombres de pages sont écrites de première main, d'après des documents puisés dans les archives nationales".
                                                                                                                        Th DUCROCQ

Ce texte donne un éclairage tout à fait intéressant  sur cette aristocratie rurale, à laquelle appartenait la famille de Mademoiselle de La Motte. Les travaux que nous menons sur cette Maison, nous laissent penser que dans la phase de déracinement dont parle le rapport, Les Seigneurs de Boisé de Courcenay firent partie de la noblesse de Cour. Un document que nous publierons dans un prochain article, tend à le démontrer.

D'un siècle à l'autre.......

La troupe Festi'Velles réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014".
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jeudi 30 janvier 2014

1567. de l'Inde à l'Indre, par Nicolas de Nicolay.

Nicolas de Nicolay, déjà évoqué dans de précédents articles, était un géographe. Il fut valet de chambre de Charles IX.

A la demande de Catherine de Médicis, il rédigea en 1567, deux manuscrits intitulés :" Description générale du Pais et Duché de Berry et Doicèse de Bourges".

En 1865, Monsieur Victor Advielle lança une souscription pour publier ces manuscrits dont l'un d'eux, porte les armes de Catherine de Médicis.

George Sand et Maurice Sand furent souscripteurs de cet ouvrage.

Dans un charmant vieux français, on peut y lire ceci à propos du fleuve qui donne son nom à notre département :

" Le fleuve d'Indre prend sa naissance près Sainte Sévère et passe, par La Chastre en Berry, par le milieu du bourg d'Ardente et ioignant la ville de Chasteau-Roux, puis le bourg et le chasteau de Ville-Dieu, à la ville de Buzancays, à Palluau et à Chastillon-sur-Indre, et de là, sortant de Berry, s'en va rendre au dessus de Saumur en la rivière de Loyre.*
L'eau de ce fleuve est à peu près couleur d'Inde, un peu verdoyante, à cause de quoy plusieurs sont d'oppinion qu'il a premièrement este appelé Inde, et, depuis, par un mot corrompu : Indre.
Et produict toutes sortes de poissons d'eau doulce et en especial barbeaux et bonnes truictes".



D'un siècle à l'autre......

La troupe Festi'Velles, réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise" dans le cadre du Festi'Lumière de Velles 2014.
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mercredi 29 janvier 2014

Exode 1940. Velles terre d'accueil. Chapitre 2

L'Atelier Histoire de l'association Festi'Velles, a décidé de publier sous forme de feuilleton historique, l'intégralité du document rédigé et dactylographié par Monsieur DEFRADAT, instituteur à Velles, en 1947.

Conscient de son rôle de"Passeur d'Histoire", il écrit ceci :

"Dans trente ans, le récit en serait déformé, dans cinquante, à peu près oublié. Il est temps d'écrire pour les futurs habitants de Velles ce que fut, à Velles, cet exode. Le témoin oculaire qui essaie d'en faire le récit se porte garant de sa vérité".

                                                "J'étais là, telle chose advint"

                                                                                         Velles décembre 1947

                                                                                                  M. DEFRADAT.

L'article publié aujourd'hui, traite des préparatifs de 1939 :

"En 1939, dès que la menace de guerre se précisa, la Commune de Velles fut avisée, le 26 aôut, par les soins de la Préfecture, qu'elle aurait à héberger un important contingent de réfugiés des département frontière qu'on se décidait à évacuer : quatre cents environ".

"On fit procéder au nettoyage de toutes les pièces susceptibles de recevoir nos hôtes, la municipalité se pourvut, pour parer au plus pressé, de denrées alimentaires : pâtes, riz, sucre, café...., destinés à assurer quelques repas chauds à l'arrivée.
Elle fit des commandes de chalits de treillage, acheta à l'usine Balsan des toiles de jute servant à l'emballage des laines brutes pour la confection des paillasses, des pièces de toile où l'on trouverait des torchons, draps ou sacs de couchage. La Croix-Rouge envoya une fourniture de couvertures de laine et de couvre-pieds. On fit, dans toute la commune des collectes de literie, d'appareils de chauffage, d'ustensiles de cuisine, de légumes et de fruits....et l'on attendit ! Or , il n'arriva rien ou à peu près".





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La troupe Festi'velles réinvestira le théâtre de verdure des pariries de velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de la Motte-l'Insoumise", dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014".
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mardi 28 janvier 2014

Les coulisses du Festi'Lumière de Velles.

Le spectacle historique nocturne :"Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", créé en 2013, dans le cadre du Festi'Lumière de Velles, par la troupe Festi'Velles, a largement mobilisé les bénévoles de l'association.

Un tel évènement, nécessite une importante préparation, en particulier au niveau des décors et de leur mise en place. C'est l'objet de cet article et du diaporama associé. Tous les décors ont été réalisés par des bénévoles de l'association. Leur montage dans le théâtre de verdure s'étale sur plusieurs jours, durant lesquels la prairie bruisse des bruits de chantier mais aussi des éclats de rire, témoins de la convivialité régnante et du plaisir d'être ensemble. Les clichés du diaporama restituent parfaitement cet état d'esprit.

A l'image de la troupe, tous ces acteurs de l'ombre réinvestiront les prairies de Velles, pour présenter les 4-5-6-7 juillet prochains, la nouvelle édition du spectacle historique nocturne "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", dans le cadre du Festi'Lumière de Velles 2014.
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lundi 27 janvier 2014

Pierre Leroux ami commun de George Sand et Madame Veuve Petit, velloise et Saint-Simonienne.

Dans des articles précédents, nous avons évoqué la présence à Velles, précisément à Vauzelles, d'une colonie Saint-Simonienne, au milieu du 19 ième siécle, en indiquant que le Père Bouffart, personnalité éminente de ce courant de pensée, reposait dans le château de Vauzelles.

Des recherches complémentaires sur les archives ont mis en lumière un article de la revue de l'Académie du Centre de 1976, qui traite de ce sujet et met au jour des courriers de Pierre Leroux.

On peut y lire ceci :

" En 1833, une habitante de Meaux, Madame Veuve Petit, dont le fils Alexis était un adepte des théories Saint-Simoniennes, décida avec un de ses amis, Monsieur Bouffard-Madiane, beau-frère de Michel Chevalier, de faire en commun l'acquisition d'un vaste domaine en Berry, les terres de Vauzelles à Velles.
Ils entreprirent d'y appliquer les théories Saint-Simoniennes de mise en valeur des terres incultes, dans le but d'améliorer le sort des populations déshéritées.
Monsieur Bouffard-Madiane mourut peu de temps après et Madame Petit continua seule son œuvre pionnière, aidée quelques années plus tard par son fils.
Ils firent de la terre de Vauzelles, l'une des plus importantes exploitations de cette région de l'Indre, fort pauvre au 19ième siècle.
Les archives de la famille Petit ont été données en 1940 aux archives  de l'Indre, par l'un des descendants de Madame Petit, Frédéric Soehnée, conservateur honoraire aux archives nationales.
Dans ce fond fort intéressant pour l'étude des exploitations agricoles de l'Indre au 19ième siècle et où figurent également de nombreux documents sur le mouvement Saint-Simonien, un petit dossier porte le titre  : Lettres de Leroux. Ce dossier comprend neuf documents : sept sont signés de Henri Leroux et deux sont de Pierre Leroux.
Pierre Leroux, dont on connait l'amitié qui le lia à George Sand, avait confié l'un de ses fils, Henri, à Madame Petit, pour le former aux méthodes agricoles prônées par les Saint-Simoniens, et mises en pratique à Vauzelles.
Il envoya à Madame Petit, deux lettres qui ne sont pas datées, mais qu'une mention marginale sur l'une d'elles, permet de situer environ à la fin de l'année 1843 en ce qui concerne celle-ci et quelque temps après, s'agissant de l'autre qui semble postérieure".

Nous publions aujourd'hui ce premier courrier de Pierre Leroux :

"Chère Madame,

Il faut que dans votre bonté, vous me pardonniez, si je ne vous ai pas répondu plus vite. Henri pourra vous dire quelle peine j'éprouve dans certains quarts d'heure de ma vie, quand mon attention est vivement fixée sur un point, pour écrire la moindre lettre aux personnes qui me sont les plus chères.
Je voulais en outre, communiquer vos bons avis à l'ami qui se proposait, il y a peu de temps de faire l'acquisition dans le voisinage de Sainte-Sévère ; et il était et est encore absent de Paris. Mais comme il ne fera rien sans me consulter, il n'y a pas péril en la demeure.

Combien je vous remercie de la peine que vous avez prise de m'écrire à cet égard ! Il est certain que l'inexpérience en ces sortes de choses peut conduire à des transactions qu'on regrette ensuite d'avoir faites. Il est donc bien bon d'être éclairé et guidé.

Personne ne peut mieux nous renseigner que vous. Vous êtes à même de savoir, vous qui avez mis tant de courage dans l'œuvre qui vous occupe. Je vous dirai, Madame, ce que je ne vous ai pas dit quand je vous ai visitée, que votre courage et votre activité font mon admiration.

Je vous trouve d'ailleurs bien heureuse, malgré les tribulations que vous pouvez avoir, de vivre au milieu de la nature et en luttant contre elle. Je vous affirme que l'agriculture, comme vous avez osé l'entreprendre, me parait la plus noble occupation de l'homme, et j'y ajoute de la femme.

Car je ne sais pourquoi, on parle toujours uniquement de l'homme, comme si son sexe excellait seul et comprenait toute la nature humaine.

J'ai une amie, Madame Sand, qui est, à ce que disait un électeur, qui mettait son nom, par plaisanterie, dans l'urne électorale pour la députation, le seul homme du département.

Je crois que pour la noblesse, la grandeur et les vertus, elle fait honneur au genre humain.

Et vous Madame, n'oublie-t-on pas les préjugés qui ont cours sur votre sexe, quand on pense à vos travaux et qu'on vous voit sur votre champ de bataille? Je vous répète que je ne pense pas à vous sans admiration.

Je suis bien heureux des soins que vous voulez bien prendre de mon fils. J'espère qu'il confirme vos présages sur lui et qu'il sera brave et de bonne volonté.

Je n'ai pas d'autre mot que le mot tiré de l'Evangile pour exprimer ce que je désirerais que tous les hommes et toutes les femmes fussent.

               Je vous présente mes respects

                                                                     Pierre LEROUX

On trouve ce commentaire à la fin de l'article de la revue de l'académie du Centre :

"Grace à cette correspondance de Pierre Leroux, on sait donc que leur ami commun parla à Madame Petit de George Sand. On peut penser que de la même façon, il entretint George Sand de son admiration pour l'œuvre difficile réalisée par Madame Petit.
Ces deux femmes qui vécurent à la même époque, dans une même région et y exercèrent des activités qui n'étaient pas alors, le lot commun des femmes, se connurent-t-elles ? On n'en trouve pas trace dans la correspondance de George Sand".

L'atelier Histoire de l'association Festi'Velles, a décidé d'exploiter cet exceptionnel fonds documentaire. Nous publierons régulièrement des articles sur cette présence Saint-Simonienne à Vauzelles, qui fit de notre village, une référence expérimentale de ce courant de pensée.



D'un siècle à l'autre.......

La troupe Festi'Velles réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014".
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samedi 25 janvier 2014

1954. Velles fait sa cavalcade.

Le village de Velles en Bas-Berry a toujours su faire la fête et organiser des évènements importants dont la notoriété et le succès ont largement dépassé les frontières de la commune.

Ce fut le cas dans les années 50, avec la création de la "Cavalcade" qui attirait dans le village, une foule considérable, les clichés du diaporama qui accompagnent cet article, en porte témoignage.

La création des chars mobilisait le village pendant des mois, avec l'enthousiasme de créer et le plaisir d'être ensemble.

L'association  Festi'Velles qui présente le spectacle historique nocturne :"Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise" est l'héritière de ce passé festif.

Un demi-siècle plus tard, elle partage la même ambition fédératrice des énergies créatrices du village.

En ce sens, le "Festi'Lumière de Velles" est un "Enfant de la Cavalcade".


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vendredi 24 janvier 2014

1872. Echelles à saumons sur la Creuse.

La lecture des délibérations du Conseil Général de l'Indre, au 19 ième siècle, est pleine de surprises et d'intérêt. Les sujets abordés sont variés et traitent aussi bien de l'environnement que de la vie sociale.

Ainsi, lors de sa session du 23 aout 1872, il traite de "La rivière de la Creuse" :

" La rivière de la Creuse est classée parmi les rivières flottables. Ni bateaux, ni trains de bois ne circulent jamais par cette voie.
L'administration n'a jamais exécuté aucun travail tendant à améliorer l'état de cette rivière.
Le Conseil Général, prenant cette situation en considération, émet le vœu que la Creuse perde le titre de rivière flottable.
Des barrages placés en travers de la Creuse, empêchent la circulation du poisson : de là, la presque destruction dans cette rivière des saumons, aloses etc.
Le conseil demande  que l'Administration s'occupe de l'établissement d'échelles à saumons partout où cela est nécessaire".


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jeudi 23 janvier 2014

Le château des cousins La Philippière.

Le spectacle historique nocturne :"Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", créé en 2013 par la troupe Festi'Velles, met en scène un conflit familial au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les "de Boisé de Courcenay", à la fin de la Renaissance, en 1589, sur fond de Guerre de Religions en Bas-Berry.

Jean et Hardouin La Philippière, cousins de Mademoiselle de La Motte, y tiennent, au coté de Thibaudin du Fay, des rôles d'intrigants.

On a vu dans un article précédent, que leur fief se situait sur l'actuelle commune de Chasseneuil, en bordure d'un ruisseau, appelé à l'époque, Bouzantel et aujourd'hui Bouzanteuil.

La consultation des archives photographiques d'Eugène Hubert, a permis de mettre au jour, le cliché du Château des Cousins La Philippière.

Nouvelle trouvaille, qui vient nourrir la dimension historique du  spectacle, mais plus largement promouvoir la connaissance du patrimoine écrit et dormant du village. C'est l'objectif auquel s'est attelé, l'Atelier Histoire de l'association Festi'Velles.




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mercredi 22 janvier 2014

A propos des droits honorifiques des Seigneurs de Courcenay.

Le spectacle historique nocturne :"Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise" créé en 2013 par la troupe Festi'Velles, met en scène un conflit familial au sein d'une illustre maison aristocratique du village : "les de Boisé de Courcenay", à la fin de la Renaissance, en 1589, sur fond de Guerres de Religion.

Les travaux menés sur les archives, permettent de nourrir la dimension historique du spectacle et plus largement, de promouvoir et faire connaitre le patrimoine culturel et écrit du village.

La consultation récente du chartrier de Beauregard a permis de mettre à jour une sentence du 10 septembre 1533 (mise en page ci dessous, au format parchemin), dans laquelle Françoise de Maillé, dame d'Aumont et Baronne de Châteauroux, permet au Seigneur Philippe de Boysé, ancêtre de Mademoiselle de La Motte, d'user de son droit d'autorité et de prééminence, en l'église Saint-Etienne de Velles, en son absence.

Un chartrier désigne une collection de documents autrefois appelés chartres (et par dénaturation devenus chartes) essentiellement conservée tant par les anciennes institutions féodales et seigneuriales que par les institutions religieuses en Europe.
Il s'agit désormais de collections fermées dont l'utilité n'est plus qu'historique.(source wikipédia)

Ces droits honorifiques (prééminence, banc seigneurial, eau bénite, pain bénit, encensements, privilèges des litres ou des sépultures) feront l'objet au cours des siècles, de querelles entre les Seigneurs de Velles. (Courcenay-Beauregard-Vauzelles) .Nous y reviendrons.

Une litre seigneuriale est sous l'Ancien Régime, une bande noire posée à l'intérieur et parfois même à l'extérieur de l'église, aux armes du Seigneur, pour honorer un défunt.(source wikipédia)

Des prochains articles seront consacrés à l'histoire de l'église Saint-Etienne au cours des siècles.

Les clichés présentent l'église Saint-Etienne, actuelle, fin 19ième date de sa construction (Eugène Hubert) et de nos jours (collection privée)



 
D'un siècle à l'autre......
 
La Troupe Festi'Velles réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne :
"Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise"
dans le cadre du 
"Festi'Lumière de Velles 2014" 
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mardi 21 janvier 2014

Exode 1940. Velles terre d'accueil. Chapitre 1

L'association Festi'Velles s'est donnée pour ambition de faire connaître et promouvoir le patrimoine culturel et historique du village.

"La Joséphine au Poulet" et "Le P'tit Capuchon" mettaient en scène la société villageoise au tournant des 19ième et 20ième siècles, avec tous les préjugés sociaux et culturels de l'époque.

Le spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de la Motte-l'Insoumise", créé en 2013, explore une période beaucoup plus reculée et mouvementée de l'histoire du village, à savoir la fin de la Renaissance et les Guerres de Religions en Bas-Berry.

Une autre manière de porter à la connaissance des habitants de Velles, les pans oubliés de leur histoire, est d'alimenter ce blog par des articles leur donnant accès au patrimoine écrit et dormant des archives.

C'est l'objectif et la mission de l' "Atelier Histoire" récemment ouvert au sein de l'association Festi'Velles.

Ainsi la période de l'exode de 1940 a fait l'objet d'une actualité récente dans le village.

La municipalité a voulu rendre hommage à la solidarité et à la générosité dont ont fait preuve, les habitants de Velles, dans cette période troublée de leur histoire.

Ainsi une stèle a été inaugurée le 11 janvier 2014.

Des recherches menées par l'atelier ont permis de mettre au jour, un document exceptionnel, issu d'une collection personnelle :
36 pages dactylographiées en 1947, par Monsieur DEFRADAT, instituteur à Velles.

Son contenu est remarquable, par le nombre et la précision des informations fournies sur ces évènements exceptionnels, dont Velles fut le théâtre. Sa population tripla sur un trimestre.

Ce texte de référence, sera publié dans son intégralité, sur ce blog, sous forme d'un feuilleton historique. 

" C'est uniquement sur le plan local que ce témoignage, qui comporte quelques noms et quelques chiffres a été entrepris. Dans trente ans, le récit en serait déformé, dans cinquante, à peu près oublié. Il est temps d'écrire pour les futurs habitants de Velles, ce que fut à Velles, cet exode. Le témoin oculaire qui essaie d'en faire le récit se porte garant de sa vérité"

                                                                        " J'étais là, telle chose advint"

                                                                                                   VELLES, décembre 1947.

                                                                                                       M. DEFRADAT





D'un siècle à l'autre ..........

La troupe Festi'Velles réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition  du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise" , dans le cadre du" Festi'Lumière de Velles 2014".
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lundi 20 janvier 2014

L'atelier couture fait sa rentrée.

En ce début d'année, les couturières de l'association Festi'Velles ont repris avec plaisir et enthousiasme, le chemin de l'atelier de couture.

Au programme 2014 : l'entretien des costumes existants et la réalisation de quinze nouvelles créations.

Les soixante costumes réalisés l'année passée, entièrement réalisés à la main et sur mesure, ont soulevé l'enthousiasme et l'admiration du public présent l'été dernier, dans le théâtre de verdure des prairies de Velles.

Le spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", présenté par la troupe Festi'Velles a rencontré un vif succès.

Les spectateurs ont redécouvert à cette occasion, une page troublée de leur histoire locale : Velles et le château de Courcenay à l'époque des Guerres de Religions en Bas-Berry.

Rendez-vous culturel et champêtre du début d'été dans l'Indre, la nouvelle édition de "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", sera présentée les 4-5-6-7 juillets prochains, dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014".
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vendredi 17 janvier 2014

De Boisé, De Bonnault, alliances croisées.

Le précédent article, intitulé : "Des Seigneurs de Courcenay de la Maison de Boisé", nous a permis grâce à l'ouvrage de Gaspard Thomas de la Thomassière, publié en 1689 par François Toubeau, de porter à la connaissance des lecteurs de ce blog, (de plus en plus nombreux), la généalogie de cette illustre famillle de la fin du 14 ième siècle au 17 ième siècle.

Nous y avons retrouvé, sur la période correspondant à la fin de la Renaissance, 1589, la trace des principaux protagonistes du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de la Motte -l'Insoumise", créé en 2013 par la troupe Festi'Velles.

Il met en scène, dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles", un conflit familial au sein de cette prestigieuse Maison, le tout sur fond de Guerre de Religions, en Bas-Berry.

C'est en analysant les archives de la famille "De Bonnault de Mery" que nous avons retrouvé des éléments de la généalogie des "De Boisé de Courcenay", sur la fin du 18 ième siècle, période correspondant à la fin de l'Ancien Régime et à la période post-révolutionnaire.

On y découvre des alliances croisées, à travers la lecture de deux contrats de mariage, l'un daté du 12 mai 1782 et l'autre du 9 Prairial an IX (1801). Entre temps, la Révolution Française est passée par là.
On parle ainsi de "La citoyenne Suzanne de Boisé, ex religieuse".

On peut y lire ceci dans ces deux contrats :

12 Mai 1782 : Contrat de mariage, passé devant maitre Moreau, notaire royal à Châteauroux,(successeur Maitre Villepelet).

Entre haut et puissant Seigneur Jacques-Robert-Antoine de Bonnault, Chevalier, fils du haut et puissant Seigneur Charles-Antoine de Bonnault, Chevalier, Seigneur de Mery, Morthomier, Prunay et autres lieux et de feu haute et puissante dame Marie Madeleine de Rozemont, demeurant au château de Mery, près Vierzon.

Et demoiselle Marie-Suzanne-Claude de Boisé, fille de haut et puissant Seigneur Jean-Charles-Honoré de Boisé de Courcenay, ancien capitaine d'infanterie, Marquis de Fernoel, Baron de Chaume et de Vilantré, Seigneur de Boisé de Courcenay, Beauregard, La Feuge, Marcillat et autre lieux et haute et puissante dame Henriette-Marguerite de Chambon, son épouse.

Coté de la femme :

- Claude, Marquis de Boisé, lieutenant des Maréchaux de France, Chevalier de Saint-Louis, cousin ayant le germain.

- Claude, Comte de Boisé, Seigneur de Diors et Madame Marie-Roger-Gabrielle de Cugnac de Dampierre, son épouse, oncle et tante.

- Guillaume de Boisé, Abbé commanditaire de Villemagne Largentière, son cousin ayant le germain.

- Jean-François, Marquis de Rochedragon, Chevalier honoraire de l'ordre de Malte, Chevalier de Saint Louis, Mestre de camp, Commandant du régiment d'infanterie, Maréchal de Turenne, parent maternel.


Il mourut le 21 janvier 1821, comme le porte sa tombe qui se trouve dans le cimetière de Mery, en face du portail de l'église.

Il eut plusieurs enfants morts en bas-âge. Sa fille Constance-Catherine, née le 28 aout 1785, morte en 1841, fut la seule qui se maria.

Elle épousa en 1801, le Marquis de Boisé de Courcenay, frère de sa mère, voici le résumé de leur contrat de mariage :

9 Prairial an IX (1801), Contrat de mariage passé devant Maitre Moreau, notaire à Châteauroux, Indre.

Entre Claude-Guillaume de Boisé demeurant à Beauregard, commune de Velles, fils majeur de dame Henriette-Marguerite de Chambon, épouse non commune de Jean-François de Rochedragon (en seconde noce) et du feu Jean-Charles-Honoré de Boisé de Courcenay;

Et Catherine-Constance de Bonnault de Mery, fille de Jacques-Charles-Antoine-Robert de Bonnault de Mery, soupçonné d'émigration et de Marie-Suzanne-Claude de Boisé de Courcenay, son épouse.

Coté du mari :

- La citoyenne Suzanne de Boisé , ex religieuse, sa tante.



La troupe Festi'Velles, réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains , pour présenter dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014", la nouvelle édition du spectacle historique nocturne :" Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise".
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mardi 14 janvier 2014

Des Seigneurs de Courcenay de la Maison de Boisé.

Le spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise", créé en 2013 par la troupe "Festi'Velles" met en scène, l'histoire d'un conflit familial au sein de la "Maison de Boisé de Courcenay", en 1589, sur fond de Guerre de Religions.

Un travail sur les archives a permis de mettre en lumière l'histoire de cette prestigieuse Maison.

C'est ainsi qu'en 1865, la Revue du Berry a édité une réimpression de l'ouvrage de Gaspard Thomas de La Thaumassière, Ecuyer, Seigneur de Puy-Ferrand, avocat au parlement, publié en 1689 par François Toubeau.

On y trouve à cette date, l'état de la généalogie de la famille De Boisé de Courcenay, en particulier René de Boisé, frère de Mademoiselle de La Motte et objet de son ressentiment familial, thème largement mis en scène dans le spectacle.

Il est écrit ceci :

                         "  Des Seigneurs de Courcenay de la Maison de Boisé"

" Il y a plus de trois cens ans que cette famille possède la Seigneurerie de Courcenay, mouvante de la Baronnie de Château-roux. Elle s'est alliée en plusieurs nobles maisons de cette province et des voisines, comme celle de La Châtre, Blanchefort, Seris, La Trie, Barbançois, Coigné, Mareuil, Douant, Magnac, St Hilaire et autres. Ils portent d'argent à la face de sable. Le plus ancien de ceux qui sont venus à ma connaissance est :

                                                                                 I

Adenet de Boisé, Damoiseau , S. de Courcenay, vivait en l'an 1327 avoit pour femme, Marguerite de La Châtre, laquelle en était veuve l'an 1361, d'où :

                                                                                 II

Pierre de Boisé, Ecuyer, Seigneur de Courcenay, acquit le lieu de la Colombe en 1387, fut père de:

                                                                                  III

Geofroy de Boisé, Ecuyer, Seigneur de Courcenay fit la foy et hommage de la Seigneurerie de Courcenay au Seigneur de Château-roux, l'an 1399, d'où :

                                                                                    IV

Jacques de Boisé de Courcenay, obtint permission de Messire Guy de Chauvigny, Seigneur de Château-roux, de fortifier sa Maison  de Courcenay, à la charge qu'elle luy serait jurable et rendable à volonté, par lettres du 28 juin 1437.
Il contracta mariage avec Souveraine de Blanchefort, fille de Jean de Blanchefort, Seigneur de Fourray et de Paudy, duquel elle partagea les biens avec ses cohéritiers l'an 1452, d'où

Charles de Boisé qui suit.
Anne de Boisé, mariée le 7 janvier 1469.
Françoise de Boisé, conjointe avec Jean de Barbançois, Ecuyer, Seigneur de Sarzay, le 27 dsécembre 1453.


                                                                                   V

Charles de Boisé, Sieur de Courcenay, épousa Catherine dont je n'ay pu apprendre le surnom, d'où :

6. Artus de Boisé, duquel cy-après
6. Catherine de Boisé, mariée l'an 1492 avec François Gedoyn, Ecuyer, Sieur de Jotereau.

                                                                                     VI

Arthus de Boisé, Sieur de Courcenay, contracta mariage avec Madeleine de La Trie, fille de Jean de La Trie, d'où :

7. André de Boisé qui continua la postérité.
7. François de Boisé, Sieur des Chézeeaux

                                                                                       VII

André de Boisé, Sieur de Courcenay, fit partage avec son frère le 12 May 1537, épousa Louise de Seris, d'où :

 8. Jean de Boisé duquel cy-après.
 8. Renée de Boisé, épouse de Pierre de Mareuil, Ecuyer, Sieur de Treuillaud.
 8. Françoise de Boisé, femme de François de Douhaud, Ecuyer, Sieur de la Tour-Rancé.

                                                                                        VIII

Jean de Boisé, Sieur de Courcenay, s'allia avec Paule de Coisgne, fille de René de Coisgne, Ecuyer, Sieur de Marteau et de La Roche, le 4 février 1559, d'où :

                                                                                         IX

René de Boisé, Sieur de Courcenay, contracta mariage le 7 février 1580 avec Marguerite de Magnac, fille de Jean de Magnac, Sieur du Repaire, d'où :

(héros du spectacle historique nocturne : Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise)

                                                                                          X

Claude de Boisé, Sieur de Courcenay, La Roche-Bordin, Bois-Rond et du Repaire, épousa le 4 janvier 1624, Anne de St Hilaire, veuve de Gabriel de Mauvoisin, Ecuyer, Sieur de La Forêts, fille de Christophe de St Hilaire, Ecuyer, Sieur de Coudreau, et de Catherine de La Tholière, mourut en l'an 1638 d'où :

 11. Claude de Boisé II, du nom qui continua la postérité.
 11. Anne de Boisé femme de Ferdinand de Ville-Lume, Ecuyer, Sieur de Chamfort.


                                                                                          XI

 Claude de Boisé, Sieur de Coucenay, Chezaux, Chezennes, Vernusse et Relle, conjoint par mariage, le 4 juin 1647, avec Marguerite Le Roy, fille de Jean-Jacques Le Roy, Chevalier, Sieur de Marmagne et de Bussière d'Aillac, et de Marie du Drac, sa femme, d'où :

  12. Anne de Boisé
  12. Jean Charles de Boisé
  12. Marie de Boisé
  12. Françoise de Boisé

                                                                                        XII

Jean Charles de Boisé, Sieur de Courcenay et de Beauregard, conjoint par mariage le 29 May 1682, avec Marie Anne des Roches, fille de Philippe, Sieur des Roches et du Coudray-Herpin et de Louise de Buffevant d'où:

   13. Claude de Boisé
   13. Adrian de Boisé
   13. André de Boisé


La lecture de cette généalogie, établie à la date de 1689, montre le rayonnement de cette famille dans la région du Bas-Berry, avec un jeu d'alliance extrêmement fort avec toutes les Seigneureries  aux alentours. Celle en particulier, avec la Maison de La Châtre, est intéressante à relever. En effet, c'est en rejoignant Monsieur de La Châtre et La Ligue, pour combattre Henri de Navarre, que René de Boisé, frère de Mademoiselle de La Motte, perdra la vie. Ce dramatique évènement sera le point de départ du conflit familial , mis en scène par la troupe Festi'Velles.

Celle ci, réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014", la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise".

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lundi 13 janvier 2014

Les coulisses du Festi'Lumière de Velles

Ainsi que nous l'évoquions dans un précédent article, cette rubrique nous permet de mettre en lumière des acteurs de l'ombre dont l'engagement et le savoir faire ont conditionné la réussite du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", créé l'été dernier par la troupe "Festi'Velles".

La "Poursuite" est ce gros projecteur, en forme de canon, qui au gré de la mise en scène, projette son halo de lumière sur les différents acteurs.

C'est Serge BALLEREAU qui était aux commandes. En liaison permanente avec la régie technique, c'est lui qui opéra ces ballets lumineux dont la rapidité et la précision d'exécution sont garants de la qualité du spectacle.

Serge, comme tous les autres membres de la troupe Festi'Velles, réinvestiront le théâtre de verdure des prairies de Velles, en bordure de Bouzanne, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition de "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise", dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014".

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dimanche 12 janvier 2014

Festi'Velles ouvre un "Atelier Histoire"

L'Association Festi'Velles, dont la troupe présente le spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte-l'Insoumise" ouvre un "Atelier Histoire".

L'objectif est de fédérer et de mettre en réseau, toutes celles et tous ceux, intéressés et passionnés, par la connaissance et la mise en valeur du Patrimoine culturel et historique du village.

N'hésitez pas à prendre contact avec Pierre Alassoeur :

                                                            02 54 36 75 02
                                                            pierre.alassoeur@wanadoo.fr

La troupe Festi'Velles réinvestira le théâtre de verdure des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour présenter la nouvelle édition du spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise", dans le cadre du "Festi'Lumière de Velles 2014".




                                   Rendez-vous culturel et champêtre du début d'été dans l'Indre

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samedi 11 janvier 2014

Curé Poète. "Les genevriers verts" Maxime Rousseau.

L'association Festi'Velles, dont le spectacle historique nocturne : "Mademoiselle de la Motte-l'Insoumise", créé en 2013, est une adaptation de l'ouvrage de Maxime Rousseau, ancien curé du village, a décidé de partager sur ce blog, l'œuvre poétique de cet artiste.

Nous publions aujourd'hui le poème intitulé "Les genevriers verts" issu de l'ouvrage "Le Verger", Images Fontgombaldiennes.


                                                         Les genevriers verts

                                           Enfants, il faut aimer les genevriers verts :
                                           Ce sont de grands amis, comme les buis, les mousses,
                                           Comme les rochers bleus parmi les tailles rousses
                                           Et les fougères d'or sur les coteaux d'hivers.

                                           Car, de pousser partout où seraient des déserts
                                           Si mornes quand la brume a déployé ses housses,
                                           Pour vous, de leurs bosquets, si joyeux dans les brousses,
                                           Il font des parcs de jeux imprévus et divers ;

                                           Et de prendre, buissons que mal hiver ne rouille,
                                           Aux ifs de nos jardins leur forme de quenouille
                                           Où le ciel vient filer, tristes ou gais, les jours,

                                           Ils dévident pour vous ce fil de poésie,
                                           Dont vos ans garderont quelque chose toujours
                                           Au long des durs sentiers où vous attend la vie.


                                                                                                               Maxime Rousseau
 
 

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