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samedi 13 décembre 2014

La Seigneurie de Beauregard au 18ième siècle. Chapitre 21

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Ce chapitre 21 continue l'étude de la "ferme générale", on peut y lire ceci :

"1/ Les Apports

a/ La part du bailleur constitue la première partie des contrats de ferme générale. Elle s'assimile à un inventaire plus ou moins précis d'un fond dont les éléments constituent les cadres de la mise en valeur de la seigneurie.

Dans ces éléments hétérogènes, l'accent est surtout placé sur la mise en valeur du sol pour laisser à l'arrière plan, tout en les mentionnant, les droits dits "seigneuriaux".

Dans l'inventaire des biens affermés, une place est réservée aux bâtiments ruraux : granges, bâtiments agricoles divers, maisons d'habitation : ce sont les bâtiments, bergeries, étables... des formulaires de baux.

Aux bâtiments agricoles, il faut joindre les terres dont les fonctions agricoles respectives sous-tendent les activités économiques de chaque unité d'exploitation : prés, pacages, pastureaux, terres labourables destinées à l'emblavement avec selon la formule stéréotypée des clauses : "leurs appartenances et dépendances".

Ces deux derniers éléments renvoient au complément de brandes, prés, pacages dont on pourvoit une unité d'exploitation à la superficie trop exigüe.

A cette mise en valeur du sol de nature essentiellement agricole, la ferme générale ajoute à la suite des éléments du fond affermé, tout ce qui est destiné à la fertilisation. Cette précision apportée par le bail est conforme aux carences de l'économie rurale du XVIII e siècle, tout en soulignant les déséquilibres de ses deux activités essentielles : culture et élevage.

Carences et déséquilibres apparaissent dans l'interdiction faite au preneur d'emmener à l'échéance du bail, les fumures et dans la nature même des divers fertilisants employés :

"Sera tenu aussi ledit preneur de laisser à l'expiration du présent bail, les pailles blanches, bures et noires, les guérets, louets et surlouets, ainsi que les fumiers qui se trouvent dans lesdits domaines, sans aucune estimation, par représentation de ceux qu'il a trouvés lors de son entrée (Bail de ferme générale conclu en faveur de Louis Geoffrion le 29 septembre 1780).


                                                                                ( A suivre )


 
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