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mardi 16 décembre 2014

1854 Le Chemin de Fer Transversal dans l'Indre Chapitre 11

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'entre elles a particulièrement retenu notre attention, il s'agit du projet de chemin de fer transversal dans l'Indre. On peut y lire ceci :

"Dans la séance de février, M. Maurenq donne lecture d'une note imprimée qu'il a remise au Ministère des Travaux Publics, à l'appui de la demande en concession de la compagnie David.

Cette note qui a pour titre : "Chemin de Fer de grande jonction transversale de Rochefort et La Rochelle à Strasbourg, section Poitiers à Montluçon, considérations sur son utilité"expose les raisons qui doivent faire désirer ce chemin, au point de vue de l'intérêt stratégique, en raison des nombreux établissements militaires qu'il relie, ainsi qu'au point de vue de l'intérêt des départements du Centre en général et de celui de l'Indre en particulier.

En ce qui nous concerne, M. Maurenq fait remarquer que si le chemin de fer de Rochefort à La Rochelle devait s'arrêter à Poitiers, il ne desservirait guère que la circulation vers Paris, tandis que c'est surtout dans les départements du centre que les ports de l'Océan doivent chercher un large débouché à leurs importations, ainsi que des produits à exporter et des matières premières à leur usage.

Le chemin de Poitiers à Montluçon lui parait être le complément obligé du chemin de fer de La Rochelle.

Une considération capitale consiste dans la nécessité d'une plus grande production de fer. Toutes les industries y sont intéressées, car le fer joue aujourd'hui un rôle immense non seulement dans la construction des nouvelles voies de communication, mais encore dans celle des bâtiments.

Sa production ne suffit plus aux besoins et il est on ne peut plus urgent, de la développer par tous les moyens possibles.

Le fer ne peut être préparé au bois en assez grande quantité pour soutenir la concurrence avec celui qu'on prépare avec la houille. C'est la difficulté de se procurer cet élément indispensable de toute fabrication en grand, à des conditions suffisamment économiques, qui paralyse depuis quelques années, les forges du Berry et qui les menacerait d'une ruine complète si l'on n'y portait remède.

Tous nos efforts doivent donc tendre à multiplier les voies de transports. Or en prolongeant le chemin de fer de Poitiers à Montluçon, on arriverait au bassin houiller de Commentry et même jusqu'à celui de Saint-Etienne. 

On mettrait les forges du Berry en possession de la houille dont elles sont présentement dépourvues et rien ne s'opposerait plus au développement de son industrie métallurgique.

                                                                                   (A suivre)

 
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