1870. Les Chemins de Fer dans l'Indre.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

L'exploitation des rapports du Conseil Général de l'Indre au cours des siècles est un vrai bonheur pour qui s'intéresse à l'Histoire. En effet, les services officiels de l'administration y présentent un état des lieux  dans les grands domaines d'activités.

Ainsi, à propos des Chemins de Fer, on y découvre le trafic annuel passagers dans les principales gares du Département et l'état de l'infrastructure et de son exploitation. On peut y lire ceci :

Trafic voyageurs sur 1870 et sur le premier semestre 1871.

Issoudun                      32.298        14.894

Neuvy Pailloux              5.332          2.139

Châteauroux                50.083        31.509

Luant                              2.449          1.131

Lothiers                          1.552             922

Chabenet                        7.191          4.064

Argenton                       23.003        12.963

Celon                               4.058          2.126

Eguzon                             4.024         2.076

Les améliorations suivantes ont été apportées : la voie a été renouvelée en entier ; elle a été de plus éclissée depuis la gare de Vierzon jusqu'à un kilomètre de Neuvy Paillous . Cette station a été pourvue d'un abri pour les voyageurs.

Pendant les moments difficiles qu'on a eu à traverser, la vigilance du personnel n'a pas été en défaut, et, malgré les nombreux trains qui ont circulé sur la partie de la ligne qui n'est dotée que d'une seule voie, il n'a été dans leur marche, à l'exception d'un agent blessé légèrement, relevé que des dégâts matériels.

Mais dans une manoeuvre de gare, on a eu à déplorer la mort d'un ouvrier constructeur des équipages militaires qui a succombé aux blessures qu'il avait reçues.

A Eguzon, un piéton qui s'était introduit sur la voie, a été atteint par un train-poste et a eu trois côtes fracturées.

On a signale : 

 la rupture d'essieu d'un wagon du Midi à Neuvy-Pailloux ; deux déraillements, l'un d'une machine d'un train de voyageurs, par suite de la rupture du bandage d'une roue d'avant, l'autre par suite de la rupture d'un rail, de deux machines et d'un fourgon de marchandises.

La rencontre de deux trains de voyageurs marchant dans le même sens entre Argenton et Celon.

Un train de marchandises heurté en gare d'Argenton par un autre train de marchandises dont le machiniste n'avait pu modérer la marche en descendant la rampe de Celon. Dans le choc, deux machines et dix neuf wagons ont été avariés.

Une amélioration qu'il serait à désirer de voir exécuter par  la Compagnie, afin d'éviter toute rencontre de trains venant d'une direction opposée, serait la pose d'une seconde voie dans la partie qui en est encore dépourvue.

Le service des marchandises n'est pas encore rétabli dans son état normal, par suite de l'encombrement qui existe à Paris.

Le nombre limité de wagons expédiés dans chaque gare ne permet pas de satisfaire à toutes les demandes et les expéditions ne peuvent être faites qu'à tour de rôle.

Pendant cette période, des tarifs communs, étendus à Châteauroux et Argenton ont été adoptés entre la Compagnie d'Orléans et les Compagnies de l'Ouest et de la Méditerranée, pour le transport des produits métallurgiques, des céréales en provenance de Marseille, des fourrages, des coprolithes et phosphates de chaux pour engrais.

Reuilly et Issoudun ont été admis,  pour le transport de leurs merrains à La Rochelle, Rochefort et Angoulème, aux bénéfices du tarif spécial dont la taxe offre à l'expéditeur des avantages qu'il ne trouve pas dans le tarif général.

Les mêmes droits ont été étendus aux locomobiles pour leur transport sur toutes les sections du réseau.

 

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