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mardi 16 septembre 2014

L'Indre 7 Thermidor An VIII. Chapitre 9

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives à travers Gallica, site numérique de la B.N.F. (Bibliothèque Nationale de France) nous a permis de découvrir un document exceptionnel, dans la connaissance de l'environnement départemental de notre village.

Il s'agit d'un « Mémoire sur l'état du Département de l'Indre, adopté par le Conseil Général de ce Département, dans sa séance du 7 Thermidor an VIII, et faisant la première partie du Rapport du Citoyen Grètrè, l'un de ses membres.

Nous publions ce mémoire sous forme de feuilleton. Le chapitre 9 traite de l'exploitation de la laine. On peut y lire ceci:

"Le mouton indigène est faible, petit et sa toison donne à peine deux à trois livres de laine au plus. Celui d'Espagne, beaucoup plus fort, donne des toisons qui pèsent communément cinq à six livres et vont même jusqu'à neuf et dix livres, dont la laine est d'une qualité supérieure.

Mais deux obstacles s'opposent à ce que ce changement avantageux s'opère d'une manière prompte et générale. Le premier, c'est le défaut de moyens pécuniaires de la plus grande quantité des propriétaires de la Champagne qui n'ont point assez d'aisance pour oser entreprendre de faire venir  des troupeaux de bêtes d'Espagne.

C'est à lever cet obstacle que le Gouvernement pourrait les aider.

Le second, c'est le défaut de fourrages de la qualité requise. L'espèce croissant en force, exigera plus de nourriture ; ces fourrages manquant à l'espèce indigène, il faudrait des prairies artificielles, telles que la nature du sol les permet.

Les sainfoins, les trèfles, les vesces, les pois paraissent convenir ; quant aux luzernes, elles exigent un sol profond qu'on ne trouve point généralement dans la Champagne.

Il semble donc que l'amélioration dans l'éducation des bêtes à laine, devrait être précédée par l'introduction du genre de prairies artificielles propres à leur procurer une nourriture suffisante et saine.

Il faudrait ensuite que des gens instruits guidassent les colons dans les soins à donner à ces grands animaux et veillassent à empêcher  les épizooties.

Le Gouvernement seul, peut prendre des mesures à cet égard. Alors sans doute, le produit des laines deviendrait plus important pour le Département et pour la France en général.

Mais ce qui doit fixer l'attention de l'homme d'état, c'est que ces laines sont exportées en plus grande partie, au lieu d'être manufacturées dans le Département où on les récolte.

 
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