La création en 2013 du
spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La
Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles,
dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille
aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay »,
a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du
patrimoine historique et culturel de Velles.
L'ouverture de l'« Atelier
Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer
quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture
permet la découverte d'un passé enfoui du village.
Au 16 ième siècle, les duels entre Seigneurs étaient fréquents. Cet esprit batailleur nous est rapporté par Maxime Rousseau, dans son ouvrage "Le passé d'une localité rurale, Velles en Bas-Berry".
Il nous relate l'incident suivant survenu à Déols en 1547, entre Philippe III de Boisé, un descendant de Perrin de Boisé et François, Seigneur de Boisrobert :
"Le lundi de Quasimodo, au mois d'avril, à Déols, près la maison où pend une enseigne : le Cheval-Blanc, l'archer de la garde du Roi Henri II, Philippe de Boisé et un autre de Boisé, son parent, arrière descendant d'un frère de Perrin, un de Boisé de la branche de Courcenay, François, Seigneur de Boisrobert, se prirent de querelle.
Motif insignifiant : une discussion au sujet d'un échange de chevaux fait auparavant. Et ce furent paroles et propos fâcheux et de courroux. Toutefois, sans qu'il y eût d'autre querelle, ledit Boisrobert, prit sa haquenée, monta dessus, et dit à son serviteur, ces mots ou semblables : Pique ! Pique !
Lors, Philippe de Boisé, sans intention de l'injurier, mais par la familiarité qu'ils avaient ensemble : je vois que tout le monde se dédit.
Ledit Boisrobert se retourna soudain et repartit : par le sang-Dieu, je suis du monde, et si voulez dire que je me suis dédit, je dis qu'avez menti !
Ce disant, il descendit de cheval, dégaina son épée, et répétant sa phrase, en frappa Philippe de Boisé au bras gauche, couvert heureusement de son manteau.
Craignant le pire, Philippe à son tour, dégaina. Et, au cours des passes, ledit Boisrobert fut atteint au côté, sur les roggnons et faute de soins ou autrement, alla sept ou huit jours après, de vie à trépas.
Des lettres de grâce furent accordées au meurtrier en juin suivant.
Et ce n'étaient pas les premières, Philippe de Boisé avait été gracié deux fois déjà : en avril 1535 pour homicide à son corps défendant, sur la personne d'Etienne Girard, dit la Garde, et en décembre 1539 pour meurtre, encore accidentel, sur la personne de Jehan de la Fermière, dit la Rasse.
D'un siècle à l'autre.......
La Troupe
« Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure
des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour
présenter la nouvelle édition du spectacle historique
nocturne : « Mademoiselle de La
Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière
de Velles 2014 »,
(Tarifs-Billetterie-Réservations,
voir la rubrique liens de ce blog).
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