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jeudi 20 novembre 2014

La seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle chapitre 19.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.

Dans ce  chapitre 19, l'auteure du mémoire poursuit l'analyse de la ferme générale. On peut y lire ceci 

"dans le cas précis de Beauregard, les séjours rares et épisodiques du seigneur se font en été, lors du règlement d'une moitié du prix de la ferme générale, ou au moment de la conclusion d'une ferme générale.

Ce séjour bref apparait dans les clauses des baux qui réservent une partie des locaux d'habitation à cette venue :

"Se réserve ledit seigneur bailleur,  la liberté d'une chambre au château de Beauregard pour lui et son homme d'affaires et pour le temps de leur séjour seulement" (bail de ferme générale de 1756).

"Ledit sieur et Dame Travers Desriaux sont tenus de se retirer du château de Beauregard dans des chambres que ledit seigneur leur fera bâtir dans la première cour dudit château lorsqu'il lui plaira d'aller habiter pour quelques mois ledit château de Beauregard avec Madame et toute sa suite" ( Bail de ferme générale de 1770).

Les formulaires de baux soulignent cet absentéisme par les termes "actuellement en son château de Beauregard", suivis de "demeurant ordinairement en son hôtel, sis en la ville de Montluçon en Bourbonnais, paroisse Saint-Pierre."

Dans le cas précis des seigneurs de Beauregard, l'absentéisme ne se fait pas seulement au profit du milieu urbain, mais également dans le cadre d'une province voisine : le Bourbonnais.

Le choix de Montluçon comme lieu de demeure permanente apparait à partir des années 1760.

L'inventaire après décès de Madame Henriette de Chambon, Comtesse de Courcenay, établi en 1808, dénombre un noyau de biens concentrés sur la commune de  Marsillat ou à proximité, le tout au sud-ouest de Montluçon.

Cet absentéisme seigneurial s'explique également par les charges militaires qu'occupent les différents seigneurs de Beauregard au XVIII e siècle".

Le bail de ferme générale de 1770 et les indications fournies par le chanoine Rousseau apportent des précisions sur la carrière militaire poursuivie par les seigneurs de Beauregard au XVIII e siècle. Le Comte de Courcenay est un ancien capitaine des Gardes Lorraines, charge qu'il a reçu en 1755 et qu'il conserve jusqu'en 1758.

Par la suite, il participe aux campagnes faites en Allemagne durant la guerre de Sept Ans et se trouve réformé en 1763.

Cette activité militaire avait également été le fait de son père qui avait appartenu à la Compagnie des Mousquetaires à cheval de Joseph de Montesqieu.


                                                                                                   ( A suivre )

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