La
création en 2013 du spectacle historique nocturne :
« Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe
Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une
illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de
Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la
promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.
L'ouverture
de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande.
L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication
d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui
du village.
La consultation des
archives départementales est toujours riche de surprises. La
dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une
étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.
Il traite, pour notre plus
grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième
siècle.
A l'image d'un précédent
mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième
siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.
Dans ce chapitre 18, l'étudiante aborde le problème de la ferme générale, on peut y lire ceci :
"La mise en place du système de la ferme générale à Beauregard, ne constitue pas un fait nouveau pour le XVIII e siècle.
Il est en effet question d'un bail de ferme générale, conclu en 1644 avec Messire Louis Porcheron, demeurant au château de Beauregard, fermier de la seigneurie de Beauregard pour six ou sept ans et sur le pied de 600 livres par an.
En 1700, il est également question d'un autre bail de ferme générale conclu entre Marie Desroches, veuve de Jean-Charles de Boisé et Jean de Vallentiene pour les terres de Beauregard.
Mais dans ce cas précis, il n'est pas fait mention du prix et de la durée de la ferme générale.
Il faut attendre la seconde moitié du XVIII e siècle pour réunir un corps de baux de ferme générale conclu, régulièrement tous les neuf ans pour nous permettre d'en suivre l'évolution.
Il s'agit en fonction d'un type de grande propriété, dont la superficie dépasse 1.000 hectares comme nous l'avons vue dans le chapitre précédent et du caractère disparate et hétérogène des éléments qui la composent, d'obtenir pour son propriétaire un revenu aussi important que possible.
La mise en place de la ferme générale répond également à un facteur humain.
En effet,la seconde moitié du XVIII e siècle consacre de manière permanente un absentéisme seigneurial à Beauregard. Mais dans une perspective plus large, il est valable pour l'ensemble de la noblesse et de la bourgeoisie dont les biens sont localisés dans la province du Berry.
Le préfet Dalphonse souligne dans son Mémoire statistique du département de l'Indre en l'an XII, que les propriétaires se concentrent dans les villes où ils y consomment leurs revenus dans une vie oisive.
Leur séjour dans les campagnes sont le fait de la tonte des moutons, de la perception des revenus et plus généralement de circonstances extraordinaires."
( A suivre )
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