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mercredi 5 novembre 2014

1854. L'art du jardinage pour "une vie à bon marché" (3)

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1853-1854, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. Particulièrement celle de Monsieur Victor Chatel qui souhaite faire connaitre l'art du jardinage, à travers les instituteurs. Il présente ainsi une lettre adressée à ces derniers. On peut y lire ceci :

"Pour cela il faut apprendre à l'ouvrier, au cultivateur, à faire produire en abondance à leur jardin, des légumes plus variés, plus beaux et meilleurs. A utiliser plusieurs fois chaque année, au moyen d'assolement intelligent, le même carré, la même planche, la même platebande.

Il faut leur apprendre à connaitre, à cultiver les meilleures espèces d'arbres fruitiers : poiriers, cerisiers, pruniers, pommiers, néfliers, et même l'étendue du terrain le permettant, noyers et chataigniers.

Alors, ils ne se verront plus obligés de recourir deux fois par an à quelques journées de jardinier, dépense que souvent l'ouvrier n'a pas le moyen de faire et devant laquelle, le cultivateur recule presque toujours, parce qu'il ne sait pas apprécier le produit, bien supérieur à ces petits frais que lui donneraient quelques arbres fruitiers bien dirigés.

L'ouvrier et le cultivateur sachant alors tailler eux mêmes l'abricotier, le pêcher, la vigne qu'attend depuis longtemps, le mur de la maison, de l'étable, de la grange, ils s'adonneraient à l'art et au goût de l'horticulture utile, qui viendra puissamment contribuer à améliorer leur nourriture, dans laquelle les légumes et les fruits entre pour une si large part.

Le goût leur procurera en même temps des distractions, des jouissances qui se renouvellent chaque jour et que l'on ne peut bien apprécier que quand on est amateur. Jouissances auxquelles participera doublement la famille toute entière, mais plus grandes encore pour celui qui les doit à son travail et à ses soins assidus".
  
                                                                                                     ( à suivre )
                                                    

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