1854. Le chemin de fer transversal dans l'Indre. Chapitre 21.

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'entre elles, relative au chemin de fer transversal dans l'Indre, a retenu mon attention. On peut y lire ceci :

"M. Louis Crombez voit avec peine, pour le département de l'Indre, qu'on oppose au projet de M Navelet une fin de non-recevoir, car il lui parait utile que ce projet soit étudié pour le cas même où celui de M. David échouerait.

Qui sait si la compagnie que représente M. David pourra  réaliser assez de capitaux ? M David qui habite Poitiers se crée des adversaires par son tracé dans la Vienne. Il en a encore plus dans l'Indre, parce qu'il blesse les intérêts de son chef lieu.

Il a dit lui même qu'il s'arrêterait s'il n'était pas soutenu. Que restera-t-il si l'on refuse d'examiner un tracé nouveau qui peut réunir de plus puissantes adhésions ?

Considérant la question au point de vue général, M. Crombez dit qu'il est impossible de ne pas admettre que les plus grands intérêts se trouvent réunis sur Châteauroux, qui d'après cela, n'abandonnera pas le rôle qui lui appartient. Tandis que le projet de M David ne relie que les intérêts de la partie sud du département.

Comme M David, M Navelet part de Montluçon, passe à La Châtre, ville essentielle de l'Indre, mais au lieu d'aller à travers champs à Argenton, il dessert d'anciens et importants intérêts en suivant jusqu'à Châteauroux, la vallée de l'Indre.

Faut- il maintenant se porter sur la Creuse, sur la Claise, ou continuer à descendre l'Indre ?

M. Combez, bien qu'étranger, a aujourd'hui de grands intérêts en Brenne. Mais cela ne l'empêche pas de reconnaitre que la ligne de Châteauroux à Tours par Buzançais, Chatillon et Loches a plus d'importance que celle par La Claise.

Il pense aussi qu'elle en a beaucoup plus que celle de la Creuse, proposée par la compagnie David. Dans son opinion, la jonction du chemin du centre à celui de Bordeaux devrait donc avoir lieu à Tours.

Ce tracé est direct et traverse le département de l'Indre dans sa plus grande étendue. C'est la voie transversale la plus avantageuse et il n'hésite pas à déclarer qu'il est fâcheux que le Conseil Général se soit engagé pour une autre ligne."

                                                                                              ( à suivre )

 

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