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jeudi 22 janvier 2015

Les habitants de l'Indre vus par l'atlas Migeon en 1887

La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

Nous publions aujourd'hui, un extrait de l'atlas Migeon, paru en 1887 à propos des habitants de l'Indre. On peut y lire ceci :

"Les habitants de l'Indre ne sont ni d'une haute stature, ni d'une constitution robuste ; leur teint est blafard, leurs cheveux châtain-brun ; ils ont le regard timide, les yeux sans vivacité, la physionomie sans expression, l'allure embarrassée, l'esprit lent comme la prononciation.

Ils parlent la langue française sans aucun accent et avec une correction remarquable. La lenteur semble former le fond de leur caractère. Boire et danser, voilà leurs divertissements, mais leur danse  manque d'action.

Aux sons aigres d'une musette, les bras pendants, les yeux baissés, ils lèvent l'un après l'autre leurs pieds pesants et presque sans changer de place.

Cependant ils se montrent volontiers charitables et hospitaliers, et ne se plaignent jamais du mal qui leur vient. Le costume a peu varié depuis de longues années, sauf les étoffes. Il est presque partout le même : culotte et gilet de gros drap vert, surtout de toile grise, large chapeau rabattu, guêtres blanches, rarement des bas, gros souliers ferrés.

Le Berry était une des provinces où la féodalité avait le plus étendu son pouvoir. Ainsi, l'on vendait avec une seigneurie les habitants nés et à naitre, ou l'on en faisait des donations pieuses à l'Eglise.

Le pot-aux-roses  était un droit bizarre qui exista à Châteauroux jusqu'à la Révolution. La dernière veuve remariée de la rue d'Indre devait se présenter chaque année, le mardi de la Pentecôte en grande pompe, à la porte du château, ayant sur la tête un pot garni de roses et tout enrubanné. Là, le seigneur brisait avec cérémonie le pot sur la tête même de la veuve. Ce droit était le prix de l'abandon fait aux habitants de la rue d'Indre de la dîme que le seigneur percevait sur la prairie où la rue avait été bâtie."


 
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