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samedi 24 janvier 2015

La Seigneurie de Beauregard au 18 ième siècle. chapitre 27.


La création en 2013 du spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.

L'ouverture de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui du village.

 
La consultation des archives départementales est toujours riche de surprises. La dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.

Il traite, pour notre plus grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième siècle.

A l'image d'un précédent mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Le présent chapitre 27 traite des charges de la "Ferme Générale", on peut y lire ceci :


2/ Les Charges de la Ferme Générale

Les clauses de la ferme générale, tout en précisant les apports respectifs du bailleur et du preneur, définissent également les charges propres à chacune des parties intéressées.

Les charges du bail se traduisent dans un premier temps par les soins et l'entretien que le bailleur et surtout le preneur doivent apporter à la terre et aux bâtiments agricoles :

Cet entretien peut être envisagé sous un aspect purement passif et même négatif puisqu'il s'agit pour le fermier général de remettre en pareil état, à la fin du bail, ce qu'il afferme. On n'attend guère que l'esprit d'initiative du preneur apporte quelque amélioration :

"Quant aux prés dépendant des domaines et seigneuries de Beauregard, Courcenay et Boisay, ledit seigneur bailleur méconnait qu'ils sont tous remplis de taupines, épines, ronces et broussailles, buissons, au moyen de ce les preneurs n'en seront tenus à la fin de leur bail et ils seront remis tels qu'ils se trouveront alors" (Bail de ferme générale de 1770 conclu en faveur de Mr Alexis Travers Desriaux)

La même inertie se retrouve dans les clauses de baux de 1780 :

"Reconnaissant ledit bailleur que les sus-dits prés ne sont point tenus en bonne nature de faulx"

"En ce qui concerne la vigne dépendant du domaine de Bellefond, ledit seigneur bailleur a reconnu qu'elle était en mauvais état, pourquoi le preneur n'en sera à cet égard inquiété à la fin de son bail"

Il n'empêche que toute remise en valeur sera prise en compte dès l'échéance du bail :

"Et quant aux sus-dits prés et où il pourrait arriver, qu'il y serait accru et qu'il s'y trouverait à l'expiration dudit bail des ronces, épines et taupines, ledit seigneur bailleur les recevra dans cet état dudit preneur, à l'exception de ceux qui auraient été mis en bonne nature de faux par ledit sieur bailleur pendant la durée du bail et que ledit preneur sera tenu de remettre en état".

                                                                                    ( à suivre )



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