La création en 2013 du
spectacle historique nocturne : « Mademoiselle de La
Motte- l'Insoumise », par la troupe Festi'Velles,
dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une illustre famille
aristocratique du village, les « de Boisé de Courcenay »,
a suscité un intérêt pour la connaissance et la promotion du
patrimoine historique et culturel de Velles.
L'ouverture de l'« Atelier
Histoire » répond à cette demande. L'objectif est d'animer
quotidiennement ce blog par la publication d'articles dont la lecture
permet la découverte d'un passé enfoui du village.
Dans son ouvrage, "le passé d'une localité rurale , Velles en Bas-Berry", dont une réédition est en vente à la Mairie de Velles, Maxime Rousseau, poète, écrivain, et ancien curé du village écrit ceci à propos de la guerre de 1870 :
"Peu d'echos de la bataille sont venus à Velles : aucun souvenir n'en est resté, du moins dans les archives municipales. A peine s'il est question, le 31 octobre 1870 d'une imposition extraordinaire pour l'habillement, l'équipement et la solde des gardes nationaux mobilisés sur la Commune.
Une feuille y conserve pourtant l'état nominatif des habitants de Velles ayant fait partie de l'armée pendant la campagne de1870-1871 et décédés au cours de la guerre. Tous sauf un, sont morts de maladie ; sept faisaient partie des gardes mobiles de l'Indre et deux seulement étaient combattants, l'un du 91 ième de Ligne et l'autre disparu, du 48 ième.
Silvain Dessoliers 21 ans
André Blanchard 23 ans
Jean Dupont 20 ans
François Sauzet 22 ans
M. Pinardon 21 ans
François Boismont 24 ans
Silvain Bonnet 21 ans
Pierre Meublat 21 ans
Pierre Bavouzet 21 ans
Velles toutefois, fut noblement représenté dans la défense de La Patrie.
A la déclaration de la guerre, le 25 juillet 1870, le comte Auguste-Alfred de Montaigu faisait partie de l'armée. Il avait épousé, le 20 juillet 1848, sa cousine, Germaine-Blanche de Montaigu, l'héritière de Beauregard et dès le début des hostilités, il était général. Sa brigade constituait, avec celle de Gendremont (3ième et 11ième dragons), la Division Legrand, composant la cavalerie du 4 ième corps de l'armée du Rhin , sous les ordres du Général de Ladmirault.
Puis le général de Montaigu devait prendre part, avec ses 2ième et 7ième hussards de Versailles, à la furieuse charge de Rezonville, près Metz, le 16 août 1870. Couvert de blessures, renversé de son cheval, il fut fait prisonnier. Après la guerre, il commandait la 5ième division de cavalerie à Nancy, aux postes d'honneur de la frontière, quand sonna pour lui, l'heure de la retraite.
Il rentrait à Beauregard, peu de temps après. Il y retrouvait son fidèle Louis Demanèche, son ordonnance jusqu'en 1868 et qui, libéré du service, était devenu cocher au château.
Plusieurs anciens peuvent encore se rappeler cette belle figure de soldat : le général comte de Montaigu ne mourut qu'en 1888 à Paris et son corps repose au cimetière de Velles, avec les deux comtesses, sa belle-mère et sa femme.
Merveilleux soldat en effet, descendant de Rollon de Montaigu, qui assista à la troisième croisade de 1190, il avait de qui tenir.
Son père, le Comte Auguste-Louis-Gabriel de Montaigu, né en 1790 et colonel en 1813, avait été décoré par l'Empereur Napoléon 1er pour sa valeureuse conduite à la bataille de Moskowa et était devenu par la suite, son officier d'ordonnance et son chambellan.
Alfred était son fils cadet. Il s'engageait dés ses 18 ans sonnés, comme simple cavalier aux chasseurs d'afrique. Et c'est à la pointe de son épée qu'il conquit tous ses grades.
Sous lieutenant au 3ième chasseurs, en 1839, il avait pris part à l'expédition de la Medjana, en mai 1840, à celle de Tebessa, au violent combat de l'oued Charro. Puis capitaine en 1845, il avait continué de guerroyer avec les arabes jusqu'en 1848.
C'est alors qu'il s'est marié.
Commandant puis colonel au régiment des guides de la garde de l'Empereur, il avait fait aussi la campagne d'Italie, à la tête du 5 ième régiment de hussards et mené la célèbre charge de Solférino en juin 1859.
Son héroïsme en 1870 n'était que le couronnement d'une admirable carrière militaire.
Bien longtemps après sa mort, en 1913, trois vétérans de Velles recevaient à Ardentes, la médaille commémorative de 1870 : MM Paul Chauvin, J.D. Lamamy et J.D. Soulat.
D'un siècle à l'autre.....
La Troupe
« Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure
des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour
présenter la nouvelle édition du spectacle historique
nocturne : « Mademoiselle de La
Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière
de Velles 2014 »,
(Tarifs-Billetterie-Réservations,
voir la rubrique liens de ce blog).
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