L'Atelier
histoire de Festi'Velles a pour objectif de faire partager le riche
patrimoine du Village, en publiant régulièrement sur ce blog des
articles puisés dans les différentes archives locales et
départementales.
Les
sujets abordés sont variés et permettent de mieux comprendre la vie
locale au cours des siècles.
La consultation des
archives départementales est toujours riche de surprises. La
dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une
étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.
Il traite, pour notre plus
grand plaisir, de la Seigneurie de Beauregard au dix huitième
siècle.
A l'image d'un précédent
mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième
siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton. Le chapitre 29 poursuit l'étude des charges de la ferme générale. On peut y lire ceci :
" Si l'on compare le total des journées de pionnier utilisées à Beauregard pour l'entretien de la terre et des bâtiments, suivant les salaires indiqués aux périodes concernées par l'abbaye de la Prée, l'inertie du bailleur et par là même, la médiocrité du fond, se confirment.
En effet, pour les années 1750 la journée d'un ouvrier agricole atteint en moyenne 10 sols, ce qui veut dire que dans le cas de la ferme générale de 1756, le nombre de journées de pionniers auraient été de près de huit cents environ, alors que pour 1784, avec un salaire de douze sols le nombre de journées de pionniers s'abaisse à environ trois cent trente, soit moins de la moitié que précédemment.
Il semble que de 1756 à 1784, l'absence d'initiative du propriétaire en matière d'amélioration du fond soit de règle.
L'éventualité des investissements, en plus de la marge qu'on leur accorde, s'accompagnent dans certains cas, de la part respective du bailleur et du preneur pour le partage des frais.
Cette précision apparaît surtout pour des terres à attributions agricoles de haute valeur, tels que les prés.
" S'il convient (le bailleur) avec lesdits preneurs de les y mettre (en bonne nature de faulx) la dépense en sera supportée pour les trois quarts par le seigneur bailleur et pour le quart par les preneurs".
Un partage des responsabilités propres à chaque partie réapparaît pour tout ce qui touche à l'entretien des clôtures, des fossés, le transport des matériaux de construction que nécessitera chaque unité d'exploitation.
Le bail de ferme générale du 29 septembre 1780, en faveur de Philippe Peyroux, utilise pour la répartition des frais entre preneur et bailleur, lors des défrichements et la réalisation des fossés, la répartition indiquée pour les prés :
"est convenu entre ledit seigneur bailleur et les preneurs que s'il convenait de faire quelqu'arrachis dans les dépendances de ladite ferme ainsi que des fossés, les trois quarts seraient supportés par le seigneur bailleur et le quart par les preneurs".
( à suivre )
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L'atelier
se réunit les jeudi soir de 18h30 à 20h, à la médiathèque de
Velles, hors vacances scolaires.
La
feuille de route 2015, prévoit la réalisation d'une exposition sur
la Guerre 14-18.
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