1854. Le chemin de fer transversal dans l'Indre. Chapitre 26

L'Atelier histoire de Festi'Velles a pour objectif de faire partager le riche patrimoine du Village, en publiant régulièrement sur ce blog des articles puisés dans les différentes archives locales et départementales.

Les sujets abordés sont variés et permettent de mieux comprendre la vie locale au cours des siècles.

 

La consultation à travers Gallica, du compte rendu des travaux de la « Société du Département de l'Indre à Paris » pour l'exercice 1854-1855, nous permet de prendre connaissance de plusieurs communications. L'une d'elles a retenu notre attention, il s'agit d'un projet de chemin de fer transversal dans l'Indre. Nous le publions sous forme de feuilleton, dans ce chapitre 26, on aborde la communication de Monsieur Bryas, on peut y lire ceci :

"Notre honorable député rappelle que 18 représentants des départements de l'Allier, du Cher, de l'Indre, de la Haute-Vienne, de la Charente, des Deux Sèvres, de la Vendée et de La Loire-Inférieure ont réclamé l'exécution du tracé de la Compagnie David par une lettre adressée en mars 1853 au ministre des travaux publics ;

que des compagnies jadis rivales, étaient prêtes à s'entendre pour comprendre cette ligne dans une vaste concession desservant le Berry, Le Limousin, La Charente, le Poitou et la Vendée ;

et que ce projet, qui avait des prolongements vers l'est, devait compléter le réseau du "Grand-Central".

Il voit avec peine que le tracé, qui paraissait généralement adopté, se trouve combattu par un intérêt de localité, dans un rapport adressé au Préfet de l'Indre par la Société d'Agriculture de Châteauroux, pour mettre en avant un autre tracé qui se porterait à Port-de-Piles par la vallée de la Claise.

Il pense qu'on peut concilier tous les intérêts mais qu'il faut surtout se garder de signaler au Gouvernement, la prétendue impossibilité d'un autre chemin.

Selon lui, un tracé qui descendrait la vallée de l'Indre jusqu'à Tours serait infiniment préférable à celui par la vallée de la Claise qui ne traverserait qu'un désert.

Les intérêts même de Châteauroux s'arrangent mieux du tracé sur Tours que de celui sur Port-de-Piles. Si le chemin de Montluçon à Poitiers, que demande la Compagnie David, était fait, la cause de celui de Montluçon à Tours par La Châtre, Châteauroux, Buzançais, Chatillon et Loches serait à peu près gagnée.

Cette ligne serait plus courte et plus économique que le tracé rival du Cher qu'on lui oppose pour arriver également à Montluçon, puisqu'il suffirait de jeter un embranchement à partir de La Châtre.

Rien n'ayant encore été fait pour rendre l'Indre navigable, tandis que le Gouvernement s'est onéreusement occupé des contrées parcourues par le Cher, nous avons droit à une compensation.

Pour réussir, il faut éviter de s'isoler et de s'attaquer à des intérêts rivaux. Tours en effet, repousserait le tracé par la vallée de la Claise, tandis qu'il adopterait celui par la vallée de l'Indre.

La conclusion de Monsieur Bryas est donc un chemin, qui partant de Montluçon, bifurquerait à La Châtre pour aller, d'une part à Poitiers par Argenton et Le Blanc, d'autre part à Tours, par Châteauroux, Buzançais, Chatillon et Loches.

                                                     ( à suivre )

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L'atelier se réunit les jeudis soir de 18h30 à 20h, à la médiathèque de Velles, hors vacances scolaires.

La feuille de route 2015 prévoit la réalisation d'une exposition sur la Guerre 14-18.