La
création en 2013 du spectacle historique nocturne :
« Mademoiselle de La Motte- l'Insoumise », par la troupe
Festi'Velles, dont le scénario se déroule en 1589, au sein d'une
illustre famille aristocratique du village, les « de Boisé de
Courcenay », a suscité un intérêt pour la connaissance et la
promotion du patrimoine historique et culturel de Velles.
L'ouverture
de l'« Atelier Histoire » répond à cette demande.
L'objectif est d'animer quotidiennement ce blog par la publication
d'articles dont la lecture permet la découverte d'un passé enfoui
du village.
La consultation des
archives départementales est toujours riche de surprises. La
dernière trouvaille est un mémoire de maitrise, réalisé par une
étudiante de l'université Paris-1, Monique Labaye.
Il traite, pour notre plus
grand plaisir, de la Seigneurerie de Beauregard au dix huitième
siècle.
A l'image d'un précédent
mémoire sur la population de Velles à la fin du dix septième
siècle, nous publions ces travaux sous forme de feuilleton.
Dans ce chapitre 5, l'étudiante amorce une présentation des sols de la seigneurie de Beauregard :
1/ Le Sol
La superficie des terres relevant de la seigneurie de Beauregard, nous est fournie de manière approximative et partielle à travers des documents de deux types.
Un premier aspect de ce problème nous est livré par les indications contenues dans les baux de ferme générale qui recouvrent une période allant de 1756 à 1788.
Dans un document de nature différente : un inventaire établi après le décès de Madame Henriette de Chambon, Comtesse de Boisay et Courcenay, d'autres renseignements nous sont donnés mais concernent surtout un capital forestier.
Il y a donc complémentarité des documents pour le calcul de la superficie, mais également pour ce qui concerne la nature des sols, leurs attributions agricoles spécifiques. Ceci nous permettra de cerner la nature des activités agricoles de chaque unité d'exploitation et la détermination ou l'absence d'une certaine politique agricole.
Le bail de ferme générale de 1756 constitue le document fondamental à partir duquel on peut aborder dans un premier temps, le problème de la superficie des terres relevant de Beauregard.
"Lesdites terres et seigneuries (de Beauregard, Boisay, Courcenay) consistent entre autres choses suivant la déclaration précédemment faite par ledit seigneur bailleur et qu'il réitère par ces présentes sous toutes peines, dépens, dommages et intérêts en dix sept domaines et métairies composés ensemble de 9000 bosselées de terre et plus, tant en labours qu'en chaume et brandes propres à être cultivées et susceptible de labour".
A cet ensemble de terres destinées surtout à être emblavées, il faut ajouter, toujours pour le même bail de ferme générale de 1756 : "25 arpens de prés sis près dudit château de Beauregard" et "encore tous les prés montant au moins à 200 arpens".
L'ensemble des terres ainsi porté, atteint un total d'environ 743 hectares, recouvrant en partie, les paroisses de Velles et Arthon puisque rien n'est indiqué pour la seigneurie de la Feuge, située sur la paroisse de Jeu-les-bois.
Pour la Feuge, il faut recourir à un document émanant des administrations de Département de l'Indre, établi le 25 Ventôse An VIII.
A partir des estimations fournies pour la locature de Lavau, les domaines de la Feuge et des Pornets, on obtient une superficie approchant cent quinze hectares dans laquelle n'est pas comprise la part revenant aux prés, exprimée non pas en mesure de surface, mais en nombre de voitures de foin fournies par des mêmes prés.
A partir des données issues des baux de ferme générale et du relevé des Administrations de l'Indre, la superficie globale des terres cultivées ou cultivables de la seigneurie de Beauregard semble se situer entre 850 et 900 hectares.
Cet ensemble réparti de manière compacte à un niveau global pour les paroisses de Velles et Arthon , voisines l'une de l'autre, ne l'est plus en fonction d'un troisième élément, isolé, la Feuge.
A un niveau purement interne de la seigneurie de Beauregard, la dispersion semble de règle, surtout en ce qui concerne les prés.
Leur localisation massive s'opère sur les bords de la Bouzanne, qu'il s'agisse de prés de Beauregard, de Paluat ou de Velles.
Cette concentration pose le problème du transport du foin et de la mise en pacage des troupeaux lors de la vaine pâture, quand pour près de la moitié des unités d'exploitation la distance atteint sept à dix kilomètres.
D'autre part, au sein d'une économie rurale appuyée sur la culture et l'élevage, la part occupée par les prés représente le sixième de la superficie totale des terres cultivées : il s'agit déjà là sur le plan de la répartition, d'un déséquilibre entre les attributions relatives aux deux types d'activité de chaque unité d'exploitation.
Ce déséquilibre entre agriculture et élevage s'enregistre également au niveau de la taille des parcelles consacrées de façon permanente au pacage proprement dit. Ces parcelles se révèlent, dans leur grande majorité, à travers le tableau indicatif élaboré par l'Administration des Contributions Directes en 1833, inférieure à la moitié d'un hectare.
Cette constatation d'une situation générale étendue à l'échelle de Velles, se modifie dans le sens d'une extension de la superficie des pacages lorsque ceux ci sont localisés à proximité des étangs. Dans ce cas précis, il leur arrive parfois de dépasser un hectare : pacage de l'Etang Neuf, et même deux hectares et demi : pacage de l'Etang Verdin". ( A Suivre.....)
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La Troupe
« Festi'Velles » réinvestira le théâtre de verdure
des prairies de Velles, les 4-5-6-7 juillet prochains, pour
présenter la nouvelle édition du spectacle historique
nocturne : « Mademoiselle de La
Motte-l'Insoumise », dans le cadre du « Festi'Lumière
de Velles 2014 »,
(Tarifs-Billetterie-Réservations,
voir la rubrique liens de ce blog).
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